Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 21 février à Bollwiller dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 30 octobre 1920 prêtre le 29 juin 1923 décédé le 24 juin 1965 |
1923-1926 missionnaire au Bénin décédé à Mulhouse, France, le 24 juin 1965, |
Le père Joseph FISCHER (1899 - 1965)
Joseph Fischer est né à Bollwiller, en Alsace, le 21 février 1899. Le 19 mars 1913, il entra à l’école apostolique de Keer-les-Maastricht, où il fit ses études secondaires et la première année de philosophie, de 1913 à 1919. Il fit ensuite, au séminaire de Lyon, de 1919 à 1923, sa deuxième année de philosophie et ses études théologiques. Admis au serment le 30 octobre 1920, il fut ordonné prêtre à Lyon le 29 juin 1923 par le Cardinal Maurin, Archevêque de Lyon.
Ayant reçu sa nomination pour le Vicariat Apostolique du Bénin en Nigeria, il s’embarqua à Marseille le 15 septembre 1923. On put craindre que son apostolat prendrait fin dès ce voyage : parvenu à Cotonou, après une traversée de 27 jours, il dut être d’urgence hospitalisé dans cette ville, à cause d’une pneumonie qu’il avait contractée en mer. Cependant, bien soigné, il put rejoindre Lagos et fut affecté à la mission d’Akuré, où il arriva le 2 novembre, accueilli par le Père Geurts, qui était supérieur de la mission. Il fut heureux de travailler en Nigeria et il a toujours dit que ses premières années de mission avaient été les plus belles de sa vie. Malheureusement, la maladie arrêta prématurément son séjour à Akuré. Le Père dut rentrer en Europe au mois de mars 1926 et, faible des poumons, il fut soigné au Sanatorium de l’Altenberg, dans les Hautes-Vosges, de juin 1926 à mars 1927. Puis, après quelques mois de convalescence à Saint-Priest, il fut affecté à l’école de Haguenau, qui allait ouvrir ses portes pour la première fois le 3 octobre 1927. Jusqu’en 1930, le Père Fischer y resta comme professeur de 4e.
De 1930 à 1939, le Père Fischer fut affecté au noviciat des Frères de Vigneulles, d’abord comme directeur spirituel jusqu’en 1934, puis comme supérieur de la maison jusqu’en 1939. En 1934, il fonda une nouvelle revue mensuelle dont il assuma la direction : le Petit Écho des Missions Africaines, qui devint en 1937 La Croix sous les Palmiers, et qui était imprimée à Vigneulles par l’équipe des Pères et des Frères de la communauté.
Au mois de juin 1939, sur son désir maintes fois exprimé, ses supérieurs permirent au Père Fischer de retourner en Afrique. Il fut affecté à la Préfecture Apostolique de Sokodé. Il quitta Vigneulles. Mais la guerre survint au mois de septembre 1939 et retarda son départ. Il fut mobilisé. Heureusement il put profiter du décret Mandel et, autorisé à se rendre au Togo, il s’embarqua le 26 janvier 1940 à Bordeaux. Démobilisé dès son arrivée à Lomé, il monta à Sokodé. Nommé pour la mission de Bassari, il rejoignit son poste où il fut reçu par le Père Dauphin. En septembre 1941, il fut nommé supérieur de Tchitchao-Yadé et peu de temps après, Visiteur pour les confrères de la Préfecture de Sokodé. En mars 1942, on transféra le siège de la mission de Tchitchao à Yadé, à 3 km de distance. Une modeste maison d’habitation y avait été construite, ainsi qu’une église, paillote de 40 mètres sur 7, avec des bancs en terre. En 1943, on commença l’œuvre et l’école des Petits Clercs, qui serait le berceau du futur clergé du Togo-Nord.
En 1946, au mois de mars, après une nouvelle maladie, le Père rentra en Alsace. Dès le mois de mai, il dut être hospitalisé pour une bilieuse hématurique très grave. Il en guérit, grâce aux soins reçus au Hasenrain à Mulhouse et, lors des élections de l’assemblée provinciale de 1946, il devint conseiller provincial. Il fut alors nommé supérieur de l’école apostolique de Saint-Pierre, charge qu’il occupa jusqu’en 1952, et à laquelle s’était ajoutée, en 1948, celle de vice-provincial, lorsque Mgr Durrheimer, précédemment vice-provincial, fut devenu Préfet Apostolique de Korhogo. Puis, durant l’année scolaire 1952-1953, le Père Fischer fut directeur spirituel à l’école de Haguenau.
Ayant demandé dès 1952 à retourner en mission, il reçut en 1953 une affectation pour le Vicariat Apostolique de Lomé. Il arriva à Lomé en septembre 1953 et fut d’abord Chancelier et secrétaire de Mgr Strebler. En 1955 fut ouvert un Petit Séminaire et le Père Fischer en fut le premier supérieur, d’abord à Togoville, puis, à partir d’octobre 1957, à Lomé, lorsque eut été construit le Séminaire Saint-Pierre-Claver. Mais avec les années, la direction du séminaire (150 élèves) devint trop lourde pour la santé du Père Fischer, d’autant plus que s’y ajoutait un ministère diligent : il visitait fréquemment l’hôpital et il avait créé la nouvelle paroisse de Tokoin. Il quitta donc le séminaire, en janvier 1961, et retourna à Togoville pour s’occuper de l’œuvre des Petits Clercs, jusqu’à ce que, en juin 1963, il quitta le Togo pour revenir en Alsace.
Élu conseiller provincial à la place du Père Riedlin, décédé, il prit également, en septembre 1963, sa succession comme aumônier de l’Orphelinat Saint-Joseph de Dornach, tenu par les Sœurs de Niederbronn. Sa santé était devenue bien fragile. Au mois de juin 1965, il fut hospitalisé à la Clinique Saint-Damien, à Mulhouse, gravement malade, à la suite d’une crise cardiaque. Il mourut le 24 juin 1965. Ses obsèques eurent lieu à Bollwiller le samedi 26 juin et il fut inhumé au cimetière de sa ville natale.
Cette énumération chronologique laisse assez voir quelles nombreuses et importantes charges le Père Joseph Fischer exerça dans la Société des Missions Africaines et le travail considérable qu’il a accompli en Europe et dans les Missions. Ceux qui l’ont connu nous ont dit aussi à quel point il fit entrer dans son travail des qualités d’esprit et de cœur incomparables et une vraie charité surnaturelle. Il eut particulièrement à cœur la formation des futurs prêtres, dans sa Province et dans la Mission du Togo. Sa vie fut tout entière de dévouement et de sacrifices. Partout où ce lui fut possible, il apporta un concours dévoué et judicieux, en travaillant dans une cordialité confraternelle avec tous ceux qui prenaient part à la bonne marche d’une œuvre entreprise. Confrère charmant et compréhensif, animé d’un profond esprit surnaturel, d’un grand amour de la Société et des Missions, il fut un modèle pour tous. Ce qui frappa surtout, ce fut sa très grande bonté : on continuera à le nommer avec le qualificatif, le bon Père Joseph Fischer.
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