Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 9 janvier 1910 à Strasbourg dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 27 juillet 1929 prêtre le 29 octobre 1934 décédé le 24 juin 1983 |
1935-1964 missionnaire en Côte d’Ivoire, Korhogo décédé à Mulhouse, France, le 24 juin 1983, |
Le père René MOCKERS (1910 - 1983)
René Mockers est né à Strasbourg, le 9 janvier 1910. Il fit ses études secondaires à Saint-Pierre et à Bischwiller de 1921 à 1927, son noviciat à Chanly de 1927 à 1929, ses études théologiques au séminaire de Lyon de 1929 à 1934, avec une interruption en 1932-1933 pour son service militaire. Il avait prononcé son serment le 28 juillet 1929. Il fut ordonné prêtre à Lyon, par Mgr Hauger, le 29 octobre 1934.
Le 15 janvier 1935, il s’embarquait pour la Côte d’Ivoire. Il fut affecté à Korhogo. L’activité missionnaire était particulièrement difficile à cette époque dans la contrée de Korhogo : la population restait très attachée à la religion animiste traditionnelle et n’offrait qu’une faible possibilité d’évangélisation directe. Cependant le Père ne se plaignait pas. Il s’efforçait de témoigner de l’évangile par une vie exemplaire et il se dévouait pour faire du bien aux gens, surtout en soignant les malades. Il s’était mis aussi à l’étude de la langue et des coutumes Sénoufo et il observait la société traditionnelle autour de lui pour tâcher d’en pénétrer l’organisation. Je me trouve très heureux ici, écrivait-il, j’aime le travail de brousse. Avec le Père Meyer, on se partage bien le travail. Ainsi, sans bruit ni ostentation, avec patience et discrétion, dans une bonne collaboration fraternelle, on préparait la moisson future.
En 1937, le Père Mockers est transféré à Boniérédougou, en pays Djimini, station secondaire de Katiola depuis trois ans. Lorsqu’il y arrive, il y a là une trentaine de baptisés et 300 catéchumènes dispersés dans une quinzaine de villages. La situation n’est d’ailleurs pas celle de Korhogo et le Père a la joie de pouvoir s’adonner ici à une évangélisation plus spécifique et plus immédiate. Il le fit dans les dispositions qui furent celles de toute sa vie : ce qui, en premier lieu, importait pour lui, c’était l’amour de Dieu et des hommes, l’oubli de soi et le don total aux autres, dans l’humilité, dans le respect de tout homme. En même temps qu’il évangélise, il continue à soigner les malades, et cela, avec beaucoup de dévouement et de compétence, au point qu’il se fait rapidement une réputation de grand guérisseur.
Le Père Mockers sera à Boniérédougou de 1937 à 1940 et de 1942 à 1953. Il aima beaucoup cette mission. Mais entre-temps, il accepta pourtant d’autres tâches plus ou moins provisoires : on faisait volontiers appel à lui lorsque des urgences se présentaient, car on le savait d’une disponibilité sans réserve. C’est ainsi qu’il œuvra à Niakaramandougou, à Katiola, à Dikodougou et enfin, de 1961 à 1964, à Kouto.
Mgr Durrheimer, évêque de Katiola, considérant l’ensemble de l’activité missionnaire du Père Mockers, a pu faire de lui ce bel éloge : Dans l’activité apostolique du Père Mockers on ne trouve aucune trace d’intérêt personnel, d’intrigue ou de recherche quelconque. Il ne connaît que le service, auquel il s’adonne avec amour, bonté et disponibilité totale. Lui-même avait un cœur de pauvre, il s’est fait pauvre à l’exemple de Jésus.
En 1964, le Père Mockers rentra définitivement en France. Il mit son ministère à la disposition de la communauté du pensionnat Sainte-Anne de Lutterbach et de la paroisse de la même ville, et se dépensa à cette tâche pendant 18 ans. Il mourut à l’hôpital de Mulhouse, le 24 juin 1983. Ses obsèques furent célébrées le 29 juin en la basilique du Sacré-Cœur de Lutterbach. Mgr Durrheimer prononça l’homélie à la messe concélébrée.
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