Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 13 mars 1898 à Roubaix dans le diocèse de Lille, France membre de la SMA le 29 octobre 1921 prêtre le 29 juin 1923 décédé le 26 juin 1974 |
1923-1946 missionnaire au Dahomey décédé à Roubaix, France, le 26 juin 1974, |
Le Père Théophile BLIN (1898 - 1974)
Enfant d’une famille profondément chrétienne - une de ses sœurs deviendra religieuse chez les sœurs de Menton - et fils d’un industriel de Roubaix, le jeune Théophile poursuit ses études primaires à l’externat Saint-Joseph de Tourcoing. Il est également servant d’autel dans sa paroisse de Saint-Joseph. A 13 ans, il rejoint le petit séminaire d’Haubourdin.
Le père Joulord, responsable de la procure sma, l’aide à entrer au grand séminaire de Lille. Mais, le 1er octobre 1920, Théophile rejoint le grand séminaire des Missions Africaines à Lyon. Au cours de ses études, il va aussi s’intéresser au musée comme en témoignent différents articles qu’il publie dans Frères d’Armes. Le 29 juin 1923, il est ordonné prêtre à la cathédrale Saint-Jean, à Lyon.
Nommé au Dahomey, il s’embarque le 14 octobre 1923, avec son compatriote le père Delbaere. Il est accueilli à l’Ecole normale de Ouidah qui forme des maîtres d’école et des catéchistes et se sent immédiatement très à l’aise. Il y assure les fonctions de professeur et d’économe. Seize mois plus tard, il peut écrire : Je suis plus heureux que jamais. La vue de tant de chrétiens fervents, en me montrant le travail de mes aînés, me faisait surtout aimer davantage ma vocation. Il profite aussi des week-ends pour aller dans les villages et se transformer en broussard : il y déploie une très grande activité.
Très fatigué, après un séjour de 5 ans, il rentre en France pour se reposer. Désireux de profiter de ce temps pour se former en suivant des cours de missiologie à Lille, il est pourtant nommé à Offémont, puis à Baudonne. Au bout d’une année, constatant son peu d’enthousiasme, le père Chabert lui demande de rejoindre le Dahomey. C’est avec joie qu’il s’embarque le 2 septembre 1929. A son arrivée, monseigneur Steinmetz lui confie la direction du séminaire de Ouidah, en place du père Parisot, malade. Tout est à faire, car les nouveaux bâtiments du séminaire Saint-Gall sont en construction. Le père Blin est heureux. Dans un courrier, il exprime sa joie d’être missionnaire.
Lorsque, à son retour de congé, le père Parisot reprend la direction du séminaire, les relations se tendent avec le père Blin, chacun d’eux ayant sa conception de la direction du séminaire. Le père Blin acceptera de s’effacer et s’occupera davantage du travail dans les stations de brousse. En octobre 1932, après 9 ans au séminaire, il est nommé curé d’Allada. Tout est à faire et l’argent manque cruellement à cette époque de crise économique en Europe : il faut se débrouiller. Malgré ces ennuis, le père se sent plus heureux qu’au séminaire de Ouidah. Il se dépense sans compter pour construire des chapelles mais aussi la maison des sœurs Notre-Dame des apôtres qui ont décidé de s’installer à Allada. Il a également le souci des malades et pense, pour mieux les aider, à suivre une formation d’infirmier. Procureur du vicariat du Dahomey, il suit également des projets qui l’entraînent jusqu’à Fada-N’Gourma et Kandi.
A son retour de congé, en 1935, il est nommé curé de Ouidah. Il restera à ce poste jusqu’en 1947. Il y a laissé un grand souvenir. Monseigneur Adimou lui écrira quelques années plus tard : Vous avez imprimé à cette paroisse difficile un style pastoral qui l’a fortement marquée et qui se caractérise surtout par l’approfondissement doctrinal, la dévotion à l’Eucharistie, le culte de la Vierge, l’apostolat auprès de adultes, des chefs de famille et des intellectuels influents, l’apostolat par l’école. Nous avons été frappés par votre attention aux pauvres. C’est pour eux qu’en 1943, avec la collaboration de mademoiselle Hodonou, il crée une pouponnière, la première du Dahomey, après avoir vu une femme perdre son enfant. Il s’engagera à fond pour susciter des vocations et préparer la naissance d’un clergé local.
En 1947, une page se tourne, le père Blin rentre en France et devient responsable de la procure de Lille. Il va la développer fortement, au bénéfice des missions d’Afrique, aidé par le père Féra, spécialement chargé de l’animation missionnaire. Très attaché à la procure, il acceptera difficilement de céder sa place au père Devienne en 1971. En 1973, il se retirera définitivement chez les petites sœurs de pauvres, où il retrouvera la paix intérieure. Il s’est éteint le 26 juin 1974 à Roubaix et est inhumé à Tourcoing.
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