Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 25 novembre 1859 à Mesquers dans le diocèse de Nantes (France) membre de la SMA le 16 décembre 1887 prêtre le 13 juillet 1890 décédé le 27 juin 1933 |
1880-1933 missionnaire dans le vicariat de la Côte du Bénin décédé à Abeokuta, Nigeria, le 27 juin 1933, |
Le père Jean-Marie COQUARD (1859 - 1933)
A Abeokuta (Nigeria), le 27 juin 1933, retour à Dieu du père Jean-Marie Coquard, à l'âge de 74 ans.
Jean-Marie Coquard naquit à Mesquer, dans le diocèse de Nantes, en 1859, dans une famille d'humbles paludiers. A 12 ans, Jean-Marie suit la tradition de beaucoup de Mesquerois de l'époque, il s'engage comme mousse sur un long courrier et fit bientôt son tour du monde. Il s'intéresse à tout ce qui pouvait soulager la rude vie de l'équipage et c'est ainsi qu'il devient le confident, puis l'auxiliaire du médecin de bord qui l'initie à la médecine. Lors d'une escale en Amérique du Sud, il rencontre les pères du Sacré-Cœur de Bétharram et Jean-Marie, alors âgé de 23 ans, reste près d'eux à Montevideo et se met à l'étude du latin. Les pères, craignant l'autorité militaire et le peu d'instruction de Jean-Marie, n'osèrent le garder. Mais il avait décidé d'être missionnaire et, sur les conseils de Mgr Terrien, délégué de la Propagation de la Foi, Jean-Marie se présente aux Missions Africaines en 1886. Il fit le serment en 1887, est ordonné prêtre en 1890.
De suite, l'ancien matelot part pour le vicariat de la Côte du Bénin. Il est nommé à Abeokuta où déjà les pères Beauquis et François avaient lancé un petit dispensaire et une léproserie. Devant le peu de succès de l'évangélisation à Abeokuta, il s'étaient décidés à essayer d'atteindre les âmes en soignant les corps. Le père Coquard n'a aucune peine à suivre la même méthode, et l'initiation que lui avait donnée le médecin du navire lui est d'un précieux secours. De vicaire, le père Coquard passe bientôt supérieur de la mission et, peu à peu, le dispensaire devient hôpital. Des interventions audacieuses et heureuses, des guérisons inespérées lui font de suite la réputation d'un grand médecin. On ne le connaît plus, bientôt, que sous le nom de "Padi Dokita" le père docteur. Il devient le médecin officiel de la cour et de l'Alaké (le roi). Même les Européens s'adressent à lui, de préférence aux médecins officiels de la colonie. Le père Coquard qui ne revint que deux fois en France sur 43 ans d'Afrique avait profité de son premier congé pour se perfectionner et se faire la main dans les hôpitaux de Lyon. "Dommage qu'il soit si pressé, disait un professeur, j'en aurais fait un maître en chirurgie."
Le père attribuait à sa science médicale le nombre des conversions qui s'opéraient désormais à Abeokuta. Il construisit l'hôpital du Sacré-Cœur et la léproserie d'Abeokuta, grâce à la générosité de ses amis en France. Il lança aussi une école d'infirmières. Cet hôpital créa bien des soucis au père Coquard et aux supérieurs du père.
L'Angleterre reconnut les services du père en l'élevant à la dignité de l'Ordre de l'Empire.
Médecin, le père Coquard ne le fut qu'en fonction de son apostolat. "Mon principal but, disait-il à ses Noirs, est de faire du bien à vos âmes immortelles, mais pour y arriver, je fais tous mes efforts pour faire du bien à ces mortelles enveloppes qui les entourent."
Son renom fut si grand qu'une locomotive, encore en service en 1945, portait son nom. Visiteur de la mission pendant de longues années, le père Coquard avait des vues larges et personnelles. Il fut un prêtre digne et dévoué.
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