Société des Missions Africaines
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né le 31 mars 1823 à Grand'Combe Chateleu dans le diocèse de Besançon, France membre de la SMA le 24 juillet 1958 prêtre le samedi saint 1849 décédé le 28 juin 1859 |
1846-1850 fait partie de la Congrégation des maristes décédé à Freetown, Sierra Leone, le 28 juin 1859, |
Le père Louis REYMOND (1823 - 1859)
A Freetown (Sierra Leone), le 28 juin 1859, retour à Dieu du père Louis Reymond, vicaire général, à l'âge de 36 ans.
Louis Reymond naquit à Grand'Combe-des-Bois, dans le diocèse de Besançon, en 1823. L'année qui précéda sa première communion, en faisant le chemin de la Croix, se développa en lui le désir de se consacrer aux missions les plus abandonnées. Il entrait bientôt au séminaire de Notre-Dame de Consolation, puis au grand séminaire de Besançon. Dans le but de se consacrer aux missions, l'abbé Reymond entrait en 1846 au noviciat des pères Maristes. Il fut ordonné prêtre "titulo missionis" le samedi saint 1849. Ce titre d'ordination fut pour lui la plus grande joie. Après son ordination, le père Reymond fut nommé professeur au collège de la Seyne-sur-mer, près de Toulon. C'est là que l'épreuve, sous forme d'accusations injustes, s'abattit sur lui et il dut se retirer de la Société des Maristes. A cette épreuve morale s'ajoutèrent bientôt des épreuves physiques. Il fut sujet de plus en plus à de fréquentes migraines. En ce temps, le père Reymond s'employa utilement à l'étude des plantes. Depuis le petit séminaire, la botanique avait été son passe-temps favori. Il se livrait à cette étude "en prévision des services qu'elle pouvait lui rendre dans les missions". En 1855, il fit éditer un livre de 600 pages "Flore Utile de la France". Toujours avec la pensée bien arrêtée de se consacrer aux missions, mais attendant l'heure de Dieu, il s'adonnait aussi avec succès à l'éducation de quelques jeunes gens.
Le 19 août 1856, il s'offrait à Mgr de Brésillac afin de l'aider dans cette œuvre de l'évangélisation des pays les plus abandonnés de l'Afrique, œuvre pour laquelle il offrait le sacrifice de la messe depuis plus de deux ans. Il fut reçu comme aspirant le 16 novembre 1856 et fit sa résolution solennelle le 24 juillet 1858.
Homme très doué, artiste, sculpteur, poète et botaniste, le père Reymond était soucieux de se cultiver sans cesse davantage.
Saint prêtre et ardent missionnaire, le père Reymond avait une vie intérieure profonde. Vie intérieure basée sur l'humilité et la confiance en Dieu. "Je n'ai ni piété, ni science, mais j'espère tout de Dieu par la bonne Mère." Il avait une tendre dévotion pour Marie.
Monseigneur le prendra plusieurs fois avec lui lors de ses tournées de quêtes et il l'aimera d'une façon toute spéciale. Il le choisit comme vicaire général et l'envoya prendre possession en son nom du vicariat de Sierra Leone. Le père Reymond arrivait à Freetown avec ses deux compagnons en janvier 1859. Il y loua une maison, y établit un modeste oratoire et commença l'évangélisation par le soin des malades.
Le père Reymond survécut de peu à son évêque, à qui il avait administré les derniers sacrements.
Le 19 août 1856, le père Reymond prophétisait ainsi ce qui est arrivé: "Peut-être, les premiers apôtres envoyés dans ces contrées inconnues ne pourront pas atteindre le but, mais, par leur sacrifice, ils prendront possession de cette nouvelle moisson que leurs successeurs iront recueillir."
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