Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 4 février 1920 à Weitbruch dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 5 janvier 1942 prêtre le 17 mars 1946 décédé le 13 juillet 1985 |
1946-1963 missionnaire au Togo, Togoville puis Lomé licencié en histoire et géographie décédé à Colmar, France, le 13 juillet 1985,
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Le père Joseph PETER (1920 - 1985)
Joseph Peter est né à Weitbruch, au diocèse de Strasbourg, le 4 février 1920. Il fit ses études secondaires à l’école apostolique s.m.a. de Haguenau, de 1932 à 1939. Au mois de septembre 1939, survint la guerre : le séminaire de Chanly en Belgique ne pouvant plus recevoir nos aspirants, ceux-ci furent dirigés sur la maison du Rozay près de Lyon pour y accomplir leur temps de noviciat et y suivre les cours de philosophie scolastique. Joseph Peter séjourna au Rozay de septembre 1939 à septembre 1941, avec cependant une interruption de six mois en 1940 pour cause de service militaire et de Chantier de jeunesse (Chantier de Rumilly, en Haute-Savoie).
En septembre 1941, il entra au grand séminaire s.m.a. de Lyon et s’y adonna aux études théologiques. Mais il dut interrompre son séjour à Lyon au bout de deux ans. En effet, au mois de février 1943, avait été institué en France le service du travail obligatoire pour fournir de la main-d’œuvre à l’Allemagne et Joseph Peter, en qualité surtout d’Alsacien, ne se sentit pas en sécurité à Lyon. À partir de juin 1943, il quitta le séminaire pour aller habiter à la campagne dans le Bourbonnais, aux environs de Gannat. Il connaissait déjà cette contrée pour y avoir demeuré l’année précédente au temps des vacances, dans un village où il avait rendu de grands services pour les travaux agricoles, ainsi que pour le chant dans une église paroissiale. Pendant quelque temps, en 1944, il se trouva au presbytère de Louchy avec le Père Joseph Roth qui, nouvellement ordonné, avait accepté pour un remplacement temporaire, d’exercer un ministère pastoral dans le diocèse de Moulins. Enfin, au mois d’octobre 1944, la France étant alors en grande partie libérée de l’occupation allemande, notre séminariste pouvait sans inconvénient retourner au séminaire de Lyon et y continuer ses études. Il fut ordonné prêtre par Mgr Bornet le 17 mars 1946. Il avait fait le premier serment s.m.a. le 5 janvier 1942.
Le 29 octobre 1946, le Père Joseph s’embarqua pour le Togo. Il fut affecté comme professeur à l’École Normale de Togoville, école qui préparait au Brevet élémentaire des élèves originaires du Togo et du Dahomey. Il fut supérieur de l’école en 1947-1949.
En 1949, il devint professeur au collège secondaire Saint-Joseph à Lomé. Ce collège était à ses débuts, ayant commencé le 3 novembre 1948 par l’ouverture d’une classe de 6e dans des locaux provisoires. En 1949, quand le Père Peter y entra, il y avait 132 élèves, répartis en 2 classes de 6e et 2 classes de 5e. L’année suivante, au mois d’octobre, avec en plus une classe de 4e, le collège fut transféré dans des bâtiments définitifs.
Ainsi peu à peu le collège Saint-Joseph grandissait chaque année et cela réclamait de plus en plus des professeurs qualifiés. Le Père Peter étant rentré en congé en Alsace à la fin de juillet 1951, il lui fut demandé, en vue des futurs besoins du collège, de préparer une licence en histoire et géographie. Le Père se mit courageusement au travail. Il suivit les cours aux Facultés de Strasbourg et obtint en 1957 la licence demandée. Il avait résidé, durant ce temps d’études, à Lingolsheim, à la Robertsau et à la maison Saint-Charles des Sœurs de la Toussaint à Schiltigheim.
De retour au Togo à l’automne 1957, il reprenait avec une compétence accrue, l’enseignement au collège Saint-Joseph. Le collège avait continué entre-temps son développement. En 1954, il avait présenté pour la première fois ses élèves aux examens du baccalauréat. En 1958, il y avait 10 classes, enseignement classique et enseignement moderne, de la 7e à la classe de 1ère , avec 304 élèves. Il fallait donc de nombreux professeurs. Le Père Peter passa quelques semaines en France, durant les vacances scolaires de l’automne 1958, afin de recruter des enseignants laïcs pour le professorat au collège. Lui-même enseigna à Saint-Joseph jusqu’à la fin de l’année scolaire 1963.
Pour la rentrée de 1963, il fut affecté à l’école des Missions Africaines de Zinswald près de Sarrebourg et, en 1967, à l’école des Missions Africaines de Haguenau, dans laquelle il enseigna jusqu’à la fin de 1983. Du temps qu’il était professeur à Haguenau, il fut aussi vicaire de dimanche à Niederschaeffolsheim-Harthouse et aumônier chez les Sœurs de l’Institut Sainte-Philomène, où il disait la messe tous les matins en semaine.
Ainsi, pendant 37 ans, le Père Joseph Peter fut surtout occupé d’études et d’enseignement. Il s’y donna avec ardeur et enthousiasme, sans ménager sa peine, travaillant inlassablement afin de servir de tout son possible au bien de ses élèves. Mais, que ce soit dans son rôle d’enseignant ou dans ses autres activités, il fut aussi et surtout, comme l’a bien noté le Père Félix Lutz dans l’homélie du jour des obsèques, le pasteur de ceux qui lui furent confiés, un pasteur au sens évangélique du terme, c’est-à-dire le prêtre de tout le monde. Le Père Félix Lutz, qui l’avait bien connu, pouvait ajouter : Le bonheur pour lui, c’était précisément d’être prêtre, essentiellement prêtre, un prêtre d’une inébranlable confiance en Dieu, l’opposé d’un pessimiste et d’un angoissé. Toujours joyeux, plein d’allant et de bonne humeur, se dépensant sans compter pour Dieu et pour les autres.
Les dernières années de notre confrère furent éprouvées par la maladie. Il en ressentit les atteintes aux environs de 1981 et reçut des soins dans une clinique de Haguenau. Mais finalement il se rendit compte qu’il devait quitter l’enseignement et chercher de nouvelles occupations dans une région au climat moins rude que celui de l’Alsace. Il espéra trouver ces circonstances favorables dans le midi de la France, non loin d’Avignon. Ce pays lui était connu, parce qu’il y avait précédemment assuré un service paroissial au temps des vacances. Il demanda à y retourner.
Et c’est ainsi que l’Évêque de Nîmes lui confia, à compter du 1er janvier 1984, un secteur pastoral de 3 ou 4 paroisses, avec résidence au presbytère de Saint-Michel d’Euzet.
Tant que sa santé le lui permit, le Père Peter servit avec zèle les paroisses du secteur de Saint-Michel-d’Euzet et il se montra, là aussi, comme dans tout le cours de sa vie sacerdotale, le pasteur de tous. Cependant il ne put prolonger bien longtemps son séjour. La maladie qui le minait depuis des années avait augmenté ses atteintes. Il revint en Alsace pour être hospitalisé à la clinique Sainte-Thérèse à Colmar. C’est là qu’il mourut, le 13 juillet 1985.
En apprenant son décès, Monseigneur de Nîmes témoignait qu’en peu de temps, ses paroissiens de Saint-Michel-d’Euzet et autres lieux s’étaient attachés à lui et appréciaient son sens pastoral.
Les obsèques furent célébrées à Weitbruch, sa paroisse natale, le 17 juillet. Une messe concélébrée fut présidée par Mgr Durrheimer, entouré du Père Derr, Supérieur Provincial, et du Père Dillenseger, représentant l’Évêque de Nîmes, et de nombreux autres prêtres.
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