Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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Frère Roger né le 1er janvier 1912 à Lanhouarnou dans le diocèse de Quimper, France membre de la SMA le 29 juin 1931 décédé le 14 juillet 1973 |
1931-1953 missionnaire en Egypte décédé à Paris, France, le 14 juillet 1973, |
Le frère Louis ROUÉ (frère Roger) (1912 - 1973)
Louis Roué est né le 1er janvier 1912, à Lanhouarnou, dans le diocèse de Quimper. Il suit ses études primaires dans son village. Il est dispensé du service militaire. Les renseignements manquent en ce qui concerne sa jeunesse avant le noviciat. En septembre 1929, à 19 ans, il entre à Offémont. Il n'a pas de métier : il s'en plaindra plus tard. Il prononce son serment le 29 juin 1931 et prend le nom de « Frère Roger ».
Dès 1931, il est envoyé en Egypte, au collège de Tanta, à titre de surveillant et de professeur dans le primaire. Il donne toute satisfaction écrit, le 14 mai 1933, le père Dubois, supérieur du collège. La même année, le frère Roger est admis à renouveler son serment pour 4 ans. Même satisfaction chez le père Laqueyrie pour la manière dont il s'acquitte de ses fonctions de professeur à Tanta.
En 1936, premier congé en France. Il retourne en Egypte le 4 septembre, sur le Sphinx. L'année suivante, il est admis à prononcer son serment perpétuel, avec l’avis favorable des pères Dubois et Micoud. De son côté, le père visiteur écrit le 19 janvier 1939 : Le frère Roger fait partie des pères et des frères dont je ne vois rien de particulier à signaler.
Survient la guerre de 1939-1945. Le frère Roger est mobilisé pendant trois mois. Il poursuit son travail au collège avec discrétion et sans bruit.
Le 28 octobre 1951, le père Hubert, visiteur, écrit au père provincial : Le frère Roger a passé un très mauvais moment au début de cette année : il voulait vous demander son rappel d'urgence : nous l'avons calmé, pour l'instant. Le 10 mars 1952, le père Hubert, envisageant une refonte dans la direction du collège, dit que, dans ce projet, le frère Roger restera volontaire, et qu'il a toujours sa place au collège.
Le 14 mars 1953, le visiteur précise : le frère Roger ne parle plus de rester en France. Il passera vous voir à Lyon. Répétez-lui nos appréciations sur son travail et son sérieux, et que sa place est encore au collège. Cependant, le 29 mai 1953, peu avant de rentrer en France, le frère Roger maintient sa demande de changement car, écrit-il, depuis 2 ans, je reste gêné ici. La réponse ne traîne pas : le 24 juin, il est affecté à Pont-Rousseau, comme surveillant d'étude des petits. Il y restera durant 7 ans.
Pour une fois, le 20 mai 1958, il écrit une longue lettre au père provincial : Je suis un peu embarrassé pour vous écrire. Je veux vous parler de l'œuvre des frères, si elle continue. C'est un peu délicat, car je vous parle de ma situation. Je n'ai pas de métier, pas de travail fixe : cela n'est pas toujours intéressant. Je sais que plusieurs frères ont appris un métier : tant mieux pour eux. Il faudrait continuer ainsi pour éviter de donner à un sujet n'importe quel travail.
Le 21 juillet 1960, le frère Roger est nommé à Lyon pour seconder le frère Alexandre à l'administration de l'Echo. Le 29 juin 1962, il est affecté à la procure de Paris pour un travail de bureau et l’entretien de la maison. Il va y rester jusqu'à sa mort sans faire de bruit. Le 8 juin 1971, le frère Roger demande à reprendre son nom de baptême. Il devient le frère Louis Roué.
Le 14 juillet 1973, fête nationale, le repas de midi est joyeux à la rue Crillon : c'est normal pour ce jour de fête nationale. Mais le soir, le frère Louis ne descend pas au repas. Ses confrères montent dans sa chambre : ils le trouvent mort sur son lit.
Les funérailles ont lieu dans la chapelle de la procure de Paris et l'inhumation, le 16 juillet, dans le caveau des Missions Africaines, au cimetière d'Ivry.
Homme de bonne volonté, le frère Roger (ou Louis) le fut. Il laisse le souvenir d'une personne droite, consciencieuse, un peu timide, discrète. Discrétion aussi dans son amour de Dieu, mais un amour profond, réel.
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