Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 15 juillet 1912 aux Landes-Génusson dans le diocèse de Luçon, France membre de la SMA le 25 juillet 1949 prêtre le 30 juin 1952 décédé le 18 juillet 1981 |
1953-1963 missionnaire en Egypte décédé à Pommiers, France, le 18 juillet 1981, |
Le père Séraphin VINET (1912 - 1981)
Séraphin Vinet naît le 15 juillet 1912, aux Landes-Génusson, dans le diocèse de Luçon, en Vendée, de Séraphin Vinet et Sylvanie Picot. Il fait ses études primaires à l’école privée des Landes-Génusson jusqu’en juillet 1925. Puis, il travaille à la ferme de ses parents de 1925 à 1939.
Les quatre dernières années, il gère lui-même la ferme à son compte. Mobilisé en 1939, il fait la guerre comme sergent et est fait prisonnier le 25 mai 1940. Il est libéré en mai 1945. En captivité, il a appris l’allemand et il a commencé à apprendre l’anglais.
Il entre au séminaire des vocations tardives de Martigné-Ferchaud le 30 avril 1946. On a de bons témoignages sur lui : C’est un garçon à qui il faut faire une immense confiance et à qui il faut donner confiance en lui. Il est doué d’une mémoire prodigieuse, a des connaissances mécaniques qui lui ont permis, pendant la guerre, de passer son brevet de chef de section.
Il entre au noviciat le 25 septembre 1947 et prononce son serment le 25 juillet 1949, puis il entre au grand séminaire de Lyon. On a apporté d’excellents témoignages à son sujet : Séraphin Vinet avait une piété solide, une droiture indiscutable et un très grand esprit de charité qui le faisaient estimer de tous ses camarades, une conduite irréprochable. Il est ordonné prêtre le 30 juin 1952.
Le 24 juin 1953, il est nommé en Egypte où il commence par enseigner le français au collège de Tanta. Puis il est vicaire à Choubrah. Il a toujours aimé évoquer ce quartier du Caire et sa petite histoire. Là-bas aussi, on se souvient du bon père Vinet. Rentré en France en 1963, il a un accident de mobylette et se fracture un bras.
Il passe alors trois années scolaires à Chamalières où se trouve le premier cycle du grand séminaire. Il y est comme directeur spirituel et est chargé également des cours d’histoire de l’Eglise.
En 1966, il est nommé pour la Côte d’Ivoire, plus précisément pour le diocèse de Daloa où on lui demande d’enseigner, au collège catholique, l’histoire et la géographie, et le catéchisme dans les petites classes. On lui demande aussi d’assurer l’aumônerie du collège. En 1971, il écrit : J’ai fait une promenade de 45 km à pied, c’est donc que la santé se maintient. Les occasions de rendre service ne font jamais défaut, qu’il s’agisse du collège ou de la paroisse. L’année précédente, j’ai remplacé en terminale un professeur défaillant. Malgré le travail, ou plutôt à cause du travail, j’ai trouvé la joie. De même, mes visites à l’hôpital, à la prison, me donnent l’occasion de rajeunir un peu mes idées.
Le 2 mars 1972, il est nommé au séminaire de Gagnoa. Il écrit le 2 novembre : Merci de votre lettre qui m’a aidé à reprendre courage après la fatigue des premiers jours de classe, fatigue provoquée par une crise de palu qui a duré une semaine. On m’a fait entrer à l’hôpital de Treichville où je suis resté aussi une semaine… J’ai repris mes forces et le travail m’intéresse.
En novembre 1974, il est de nouveau fatigué nerveusement, porté à la dépression. Il s’enferme chez lui, n’a plus le sens de l’accueil. Il souffre d’hypertension, s’énerve facilement. On lui demande alors de rester au séminaire jusqu’à Noël. Il passera la fête à Kpapékou, puis descendra à Dabou pour rentrer en France.
C’est à Lille qu’il fait faire son bilan médical. On lui parle d’une amibiase et de quelques kilos à perdre. Quant à l’hypertension, elle a baissé de 22 à 17 en deux semaines. Il se sent donc rétabli et capable de travailler normalement.
Le 18 mars 1975, le Conseil provincial lui propose de rester à Chaponost où il pourrait s’occuper de la procure, du jardin et de faire un peu de ministère dans les paroisses, ce que le Père Vinet accepte. En fait, il travaille beaucoup dans le jardin, mais pas du tout à la procure parce que, dit-il, il est gêné pour écrire.
A la fin de l’année 1976, il se sent fatigué et pense à se retirer, mais où aller ? Il aimerait une équipe paroissiale, mais finalement il accepte une proposition du Conseil provincial : assurer l’intérim chez les sœurs nda à Pommiers où on lui demande de rester jusqu’en octobre 1977. Un mois après son arrivée, il est si bien habitué à ses nouvelles fonctions qui lui donnent la possibilité de travailler dans le spirituel et de se ressourcer qu’il reste finalement à Pommiers. Les sœurs diront combien la profondeur de sa foi les a marquées, mais aussi sa discrétion et sa délicatesse. Elles appréciaient particulièrement les causeries qu’il assurait régulièrement et ses homélies minutieusement préparées. Comme toujours, le père Vinet rendait volontiers service dans les paroisses voisines et visitait les malades dans les établissements de la région.
Ce confrère sympathique, sensible et bon, avait un grand rayonnement apostolique dans les alentours de Pommiers qu’il visitait à pied ou à mobylette. Et c’est alors qu’il rentrait à la maison, à mobylette, qu’une voiture l’a renversé. Il est décédé le 18 juillet 1981.
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