Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 13 juillet 1904 à Montain dans le diocèse de Saint-Claude, France membre de la SMA le 3 janvier 1953 prêtre le 30 novembre 1937 décédé le 18 juillet 1982 |
1937-1946 au service de son diocèse décédé à Montferrier, France, le 18 juillet 1982, |
Le père Henri PERNOT (1904 - 1982)
Le 13 juillet 1904, Henri Pernot naît à Montain dans le Jura, diocèse de Saint-Claude, de Joseph Pernot et de Marie-Louise Grolet. Il est baptisé le 16 juillet 1904, à Montain.
Il suit ses études au séminaire diocésain de Vaux-sur-Poligny de novembre 1918 à mai 1924. Il fait ensuite son service militaire à Belfort pendant deux ans, puis il entre chez les Pères Blancs à Hennebont, dans le Morbihan, et commence sa théologie chez les trappistes de l'abbaye de Bricquebec, dans la Manche, pour la terminer en 1937 à Lons-le-Saunier. Après avoir fait une année de professorat au petit séminaire (1935-1936), il est ordonné prêtre le 30 novembre 1937 pour son diocèse.
Il occupe alors plusieurs postes dans le diocèse : vicaire à Clairvaux-les-Lacs, aumônier militaire, missionnaire diocésain à Lons-le-Saunier et curé de Picarreau… C'est le 10 juin 1946, alors qu'il est dans cette dernière paroisse, qu'il écrit aux Missions Africaines pour demander son admission dans cette Société. Il a déjà manifesté sa décision à son évêque dont il attend la réponse, et pris contact avec monseigneur Parisot qu'il connaît, qui l'encourage à faire ce choix et qui est prêt à lui donner une place dans son séminaire de Ouidah. Mais l'autorisation de l'évêque de Saint-Claude tarde à venir, puisque, le 6 janvier 1948, il écrit une nouvelle lettre au supérieur des Missions Africaines pour lui renouveler son désir d'entrer dans la SMA dès qu'il en recevra l'autorisation de son évêque. Il est décidé, s'il le faut, à faire intervenir monseigneur Parisot qui doit arriver en congé. En avril 1948, il écrit pour annoncer qu'il a reçu une bonne semonce de son évêque, mais que celui-ci a ajouté cependant : Si vous voulez partir, je vous laisserai faire. Il attend donc la venue de monseigneur Parisot pour mettre au point plusieurs détails. Il annonce également qu'il quittera sa paroisse le 1er août et qu'il se tient prêt pour partir au Dahomey. Il écrit de nouveau le 7 juillet pour renouveler officiellement sa demande d'entrer dans la SMA et, un peu plus tard, pour remercier les supérieurs de l'avoir accepté. Son temps de noviciat, lui écrit le père provincial, doit commencer dès son arrivée à Lyon, pour se terminer à Ouidah où il a été nommé. Il s’embarque pour le Dahomey le 18 août 1948.
Au Dahomey, le père Pernot sera successivement professeur au grand séminaire de Ouidah puis, de 1949 à 1950, vicaire à la paroisse Saint-Michel de Cotonou et de nouveau professeur de morale et directeur spirituel au grand séminaire de Ouidah. A l'occasion du renouvellement de son serment, le père Pernot tient à manifester son attachement à la SMA dans laquelle, dit-il, je vis depuis un an et dont j'apprécie l'esprit et le travail missionnaires. Je n'ai qu'un désir : me consacrer entièrement à l'évangélisation de la race noire. Le Régional lui-même souligne que tout le monde n'a que de bons renseignements sur lui. Il prononce son serment perpétuel en 1952, et l'année suivante rentre en congé.
Il connaît alors quelques ennuis de santé et fait un séjour à Vichy. Alors que, le 23 juillet 1953, on l'a renouvelé dans sa fonction de directeur spirituel à Ouidah, il annonce, en septembre 1953, que, trop fatigué, il pense ne pas pouvoir rentrer au Dahomey avant février. Il écrit alors de Lourdes qu'après avoir bien prié et réfléchi, il sollicite la permission d'entrer, sans délai, dans la congrégation des ermites de Marie-Immaculée. Mais, le 29 janvier 1954, il écrit de chez lui : J'ai trop reçu de la SMA, à tel point que la quitter me semble une trahison. Le père retourne donc au grand séminaire de Ouidah. Cependant, le 25 juin 1954, il écrit de nouveau : Mon désir de vie érémitique, loin de diminuer, s'est au contraire accru et fixé. En réponse à sa demande, le supérieur général l'exhorte à continuer son ministère pendant encore une année, le temps de réfléchir.
Le 22 juillet 1955, alors que le père, rentré fatigué du Dahomey, se trouve en repos à La Croix-Valmer, le Conseil provincial le nomme directeur spirituel et professeur de théologie à Clermont. Le 15 août 1956, le père Pernot écrit pour demander qu’on le laisse libre, pendant quelques années. Cela lui est accordé. Il restera 4 ans au Liban, pays au climat plus favorable.
En 1960, le père Pernot est aumônier d'un important collège tenu par les frères à Pibrac, dans le diocèse de Toulouse. Pendant son séjour à Pibrac, le père aura souvent la visite d'un conseiller provincial, comme le Père Grenot qui écrit en 1969 : Le père est non seulement aumônier, mais rend aussi des services dans les environs, entretient de bonnes relations avec les Frères des campagnes. Le père a été heureux de ma visite. A chaque passage, le père Grenot constate que le père Pernot se trouve très heureux auprès de ses jeunes, de ses groupes missionnaires.
A partir de 1976, le père se plaint de plus en plus de sa santé, de sa vue qui baisse, de ses pertes de mémoire. Sa démarche devient de plus en plus hésitante, si bien que le frère directeur fera part de son inquiétude au père provincial.
En 1980, le père Pernot rejoint Montferrier où les frères de Pibrac lui rendront visite plusieurs fois, gardant un excellent souvenir de lui. Le père Pernot décède à Montferrier le 18 juillet 1982.
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