Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 28 février 1926 à Herbeumont-sur-Semoy dans le diocèse de Namur, Belgique |
1950 - 1951 Professeur à Baudonne Décédé à Herbeumont, Belgique, le 24 juillet 2001
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Le père Georges LEROY (1926 - 2001)
Albert Georges Leroy est né 28 février 1926 à Herbeumont-sur-Semoy, dans les Ardennes belges et le diocèse de Namur. Ses parents auront 11 enfants. A l’âge de 12 ans, il entre au petit séminaire des Missions Africaines à Ave-et-Auffe, pour y suivre ses études secondaires. Il rejoint ensuite le noviciat de Chanly, où il prononce son serment missionnaire le 28 juillet 1946. Après 4 années de théologie au grand séminaire de Lyon, il est ordonné prêtre le 9 février 1950 pour le service de la Mission ; il a alors 24 ans.
Après une année de professorat à Baudonne dans le sud-ouest de la France, il passe une année à Louvain au titre du service militaire. En 1952, il part pour le Congo-Kinshasa. Il va y travailler, pratiquement sans interruption, jusqu’en 1990, c’est-à-dire pendant 38 ans. Affecté au diocèse de Kikwit, il va servir dans les missions de Kahemba, Kimbongo, Kisangi, Kambangu et sera, par deux fois, choisi par ses confrères pour être leur supérieur régional.
Rentré en Europe en 1990, il reste une année à la procure sma de Bruxelles, avant d’être appelé à Paris pour assurer le poste de secrétaire provincial. Son service achevé, il rejoint, de nouveau, la procure de Bruxelles, avant de prendre sa retraite à Herbeumont, son pays natal. C’est là qu’il meurt le 24 juillet 2001.
Les lettres qu’il a laissées et le témoignage des confrères qui l’ont connu permettent de découvrir un homme qui a cherché, toute sa vie, à réaliser la volonté de Dieu, malgré les risques encourus. Trois fois rapatrié sanitaire à la suite d’accidents ou de graves ennuis de santé, il a toujours la même réaction : chercher ce que le Seigneur lui dit. Ces accrocs de santé et ces accidents, l’un en 1982 et l’autre en cette année 1984, ce doit être Dieu qui me fait signe, mais ce n’est pas toujours facile à comprendre.
Dans l’épreuve, il sait rester confiant. Il écrit, en 1984, pendant qu’il se soigne : Je pensais me consacrer surtout à la catéchèse, prendre plus d’activités dans les sessions de formation des responsables de communautés, m’intéresser davantage aux réunions des groupes comme les partages d’Evangile et la Légion de Marie… Mais ma maladie va me mener où ? Peu importe. Nous verrons ce que Dieu en pense. Il comprenait aussi, fort bien, que l’Evangile a un prolongement dans l’activité du chrétien et, à plus forte raison, du missionnaire. C’est pourquoi, il accordait beaucoup d’attention aux programmes d’action sociale, aux projets de développement pouvant apporter un plus à la région où il se trouvait. Proche de la vie quotidienne des gens, il faisait tout ce qu’il pouvait pour améliorer la situation des personnes avec qui il travaillait.
Très attaché au respect de chacun, il savait faire ressortir le côté positif et les qualités de son interlocuteur. Il pouvait dire à chacun ce qu’il avait à lui dire, ce qu’il avait besoin d’entendre sans que ce dernier puisse se sentir offensé, humilié ou déconsidéré. Bien au contraire, il se sentait toujours reconnu et valorisé. C’était également un homme de devoir, profondément droit et juste. Au moment de repartir au Congo en 1987, il écrit avec beaucoup de foi : Je ne rentre pas au Congo pour mon plaisir, mais parce que je pense que mon travail est là-bas. Si je dois y laisser ma vie, j’aurai fait ce que je dois faire, c’est-à-dire l’œuvre d’un serviteur inutile au service de la mission.
Quelquefois inquiet, il cherchera toujours à servir dans l’obéissance à Dieu et à ses supérieurs. En 1991, quand on lui propose la fonction de secrétaire provincial à Paris, il ne sait pas s’il peut accepter, car sa santé lui pose des problèmes. Il répond à son supérieur provincial : J’invoquerai le Saint-Esprit, je fermerai les yeux (on y voit mieux ainsi, comme disait le petit Prince) et je déciderai. Sans doute, pourrais-je, alors, dire que l’Esprit-Saint et nous-même avons décidé…Ce qu’il craint, c’est de ne pas pouvoir remplir la tâche qu’on attend de lui et d’être une charge pour ses confrères de Paris. Quelques semaines plus tard, ayant pris sa décision, il écrit : Tout vient de Dieu et tout dépend de moi ; tout vient de moi et tout dépend de Dieu. Je suis d’accord avec votre nomination. J’ai un peu peur et cela me rassure.
Esprit de foi, fidélité, droiture, des choix éclairés, des convictions profondes, ferme dans ses idées, mais assez souple cependant pour évoluer, un jugement éclairé sur les réalités qui l’entourent, attentif aux plus petits. Tel est le témoignage qu’il nous laisse dans la ligne de l’Evangile et de l’apôtre Paul. Il résume lui-même tout cela dans une lettre écrite en 1991 : Je continue de croire qu’un travail obscur, sans résultat spectaculaire, au milieu des sans pouvoir et des sans-voix, est un travail irremplaçable, dont l’efficacité profonde se manifeste en son temps.
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