Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 14 août 1914 à Combrand dans le diocèse de Poitiers, France membre de la SMA le 24 juillet 1935 prêtre le 6 janvier 1942 décédé le 27 juillet 1977 |
194291947 Baudonne, professeur décédé à Glenay, France, le 27 juillet 1977, |
Le père Elie COUSSEAU (1914 - 1977)
Elie Cousseau est né le 14 août 1914 à Combrand, près de Bressuire, dans le diocèse de Poitiers. C’est la guerre. Quelques mois après sa naissance, le papa est tué sur le front. La maman n’aura que cet enfant et sera seule à l’élever.
Elie fait ses études primaires à Combrand et à Cerisay, ses études secondaires à Chatillon-sur-Sèvres et au petit séminaire de Montmorillon. C’est alors qu’il demande à entrer aux Missions Africaines. Il est admis et entre au noviciat de Chanly le 25 septembre 1933 et le quitte le 25 juillet 1935 après être devenu membre des Missions Africaines. D’octobre 1935 à octobre 1937, il fait alors son service militaire à Nantes dans le service santé. Il rend service à la paroisse notamment auprès d’une troupe de scouts.
Le 9 octobre 1937, Elie commence sa théologie au grand séminaire des Missions Africaines à Lyon. Avec application, il poursuit sa formation intellectuelle, morale et spirituelle : Je n’ai que des louanges à faire sur sa piété, son caractère, son entrain, son bon esprit. Mais, durant la guerre 1939-1945, il est rappelé sous les drapeaux et on l’envoie à Nevers comme infirmier dans un hôpital complémentaire. Lors de l’attaque allemande, il n’est pas fait prisonnier si bien qu’il peut rejoindre le grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 6 janvier 1942.
Il est alors nommé à Baudonne où il reste jusqu’en 1947. La santé de sa maman commence alors à l’inquiéter : Maman s’est reposée pendant près de 6 mois ; un autre prêtre a bien voulu la prendre à son service, mais le travail s’accentuant chaque jour, elle ne veut plus rester. Que faire ? Le père plaide pour cette maison de Baudonne : Il y a des vocations pour le diocèse ; il peut donc y en avoir pour les missions mais, pour cela, il faut sacrifier des pères pour être directeur spirituel, recruteur. Le 24 juin 1947, il est nommé à l’école apostolique de Chamalières.
Le 24 septembre 1948, il demande à partir pour l’Afrique : La peine de ma mère sera immense, mais je suis sûr que le Bon Dieu y pourvoira. Il est donc nommé pour le vicariat d’Abidjan où il arrive en décembre 1949. Monseigneur Boivin écrit : Il fut placé à Treicheville. Il se mit de toutes ses forces au travail et remonta, en outre, la J.O.C. et le scoutisme. Il vient d’être nommé supérieur de cette importante paroisse où il doit réussir grâce à son zèle très surnaturel et à son amour pour les âmes. Il reçoit comme vicaire, le père Lombardet : Un beau tandem pour accomplir un excellent travail dans ce quartier si populeux. Ils poursuivent les travaux de la grande église Notre-Dame commencée en 1948 et achevée en octobre 1956. L’auteur de ces lignes remarque l’activité paroissiale intense qui règne dans cette paroisse, sous l’impulsion et le sourire des responsables.
En 1953, le père Cousseau rentre en congé, fatigué. Il demande à suivre une cure à Vichy. Puis, il signale au Conseil provincial qu’étant le seul soutien de sa vieille mère, il hésite à repartir en Afrique avant d’avoir résolu le problème de son hébergement. Commence alors une période d’enseignement dans différentes maisons de la Province. Le 18 décembre 1953, il est nommé supérieur de la maison de Martigné-Ferchaud. Le 17 septembre 1956, il reçoit une nouvelle affectation : directeur spirituel au séminaire de Chamalières puis, le 23 juillet 1958, il est nommé professeur puis directeur au séminaire de Chaponost, dans la région lyonnaise. En 1962, il est affecté au séminaire de Pont-Rousseau comme professeur de seconde. Il en devient le directeur en 1963. Pendant quelque temps, sa maman résidera près de lui, dans une maison des Sorinières.
En 1967, il demande au provincial, l’autorisation d’entrer dans le ministère paroissial au diocèse de Poitiers, toujours pour la même raison : la situation de la maman. Le 7 septembre, le Conseil provincial lui confirme son accord, en le remerciant pour le dévouement apporté aux Missions Africaines : Bien entendu, vous restez membre, à part entière, de la Société. L’évêque de Poitiers le nomme curé de Glénay dans la région de Bressuire, où il assure aussi l’aumônerie d’un C.E.G. des frères. Il va y rester 10 ans jusqu’à son décès. Pendant ces 10 ans, il n’oubliera pas son séjour en Côte-d’Ivoire : Même à Glénay, j’ai souvent l’occasion de parler de l’Afrique.
Le père Grenot, conseiller provincial, lui rendra plusieurs fois visite tout au long de ces dix années. Il remarquera que le père Cousseau qui vit avec sa maman, aura souvent des ennuis de santé : troubles cardio-vasculaires, début d’œdème pulmonaire et malaises dus à un accident de voiture. Malgré tout, il assurera toujours la charge de sa paroisse, sans oublier la Société des Missions Africaines dont il fait toujours partie, demandant, à chaque visite, des nouvelles des confrères, spécialement de ceux de Rezé dont plusieurs, d’ailleurs, accompagneront parfois le père Grenot pour lui rendre visite.
En juin 1977, Madame Cousseau écrit au père Michel Durif que son fils a été hospitalisé pendant 12 jours à Thouars pour un début d’œdème pulmonaire. Le père Cousseau lui-même ajoute : Il n’est pas question, pour l’instant, de quitter Glénay. Personne ne me remplacerait. Le 27 juillet 1977, il décède à l’hôpital, laissant sa pauvre maman de 87 ans, toute effondrée.
Ses funérailles se déroulent à Glénay en présence du père provincial, du père Grenot, d’une douzaine de confrères sma et d’une très nombreuse assistance, dont une vingtaine de prêtres diocésains. Selon son désir, le père Cousseau est inhumé à Combrand.
Le père Cousseau aura été un homme de prière, un homme de devoir et un éducateur. A ce titre, il mérite notre reconnaissance d’une manière toute particulière, puisqu’il a donné 20 ans de vie sacerdotale à la formation de futurs missionnaires. Prêtre discret, effacé, il cachait un cœur d’or sous des dehors quelque peu austères.
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