Société des Missions Africaines
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né le 6 mars 1847 à Sauzon, Belle-Isle-en-Mer dans le diocèse de Vannes membre de la SMA en décembre 1873 prêtre le 15 octobre 1871 décédé le 4 août 1913 |
ordonné prêtre dans son diocèse décédé à Sauzon, France, le 4 août 1913, |
Le père Léandre LE GALLEN (1847 - 1913)
A Sauzon (Morbihan), le 4 août 1913, retour à Dieu du père Léandre Le Gallen, à l'âge de 66 ans.
Léandre Le Gallen naquit à Sauzon (Belle-Ile), dans le diocèse de Vannes, en 1847. Il gardera toute sa vie la nostalgie de la mer et de "son" île dont il écrivit l'histoire. Il fit ses études dans son diocèse et y fut ordonné prêtre en 1871. Vicaire à Locmaria (Belle-Ile), de novembre 1871 à janvier 1873, il entrait ensuite aux Missions Africaines. Il fait son serment en décembre 1873 et partit pour l'orphelinat de M'Sylla en Algérie. Il était plein d'entrain et de jeunesse; brillant et débordant d'esprit, il savait mettre la joie dans les communautés.
Fin 1875, le père Le Gallen avec tous ses confrères dut quitter l'Algérie. Il fut alors nommé professeur à la maison de Richelieu qui s'ouvrait. Il composa sa brochure: "Hippolyte René Belkassem". En septembre 1877, il partait avec le père Duret ouvrir la mission du Delta du Nil. Il travailla surtout à Zagazig comme supérieur. En 1883, il passa quelques mois au Liban pour apprendre l'arabe. Les Missions Catholiques publièrent nombre des écrits et des dessins du père Le Gallen.
En 1886, malade, il dut revenir en Europe et reprit son poste de professeur à Richelieu. Au milieu de 1888, nous trouvons le père à Bugedo en train d'apprendre l'espagnol et, l'année suivante, il part au Mexique comme délégué de la Propagation de la Foi. En décembre 1890, il revient malade et se retire, pour une dizaine d'années en sa famille à Belle-Ile, et c'est alors qu'il écrit l'histoire de l'île.
En 1902, le père est de retour à Lyon. C'est l'année de la fondation de "L'Echo des Missions Africaines"; il en devient le directeur tout en assurant les cours de droit canonique au grand séminaire. Les séminaristes l'aimaient et le respectaient; beaucoup lui rendaient de fréquentes visites et sollicitaient ses conseils. Il n'était pas tendre pour les défauts et réprimandaient en un "rude langage". Ce procédé parfois vexait, mais personne ne lui gardait rancune, tant était grande sa complaisance. Au séminaire, malgré ses crises d'asthme et ses travaux, il trouvait encore le temps de devenir poète, musicien ou peintre, pour rehausser les fêtes de famille. Ces fêtes, il les aimait et savait toujours encourager les talents et les initiatives.
En 1907, le père Le Gallen devenait conseiller général de la Société. Il garda la direction de l'Echo et se mit à écrire la vie de notre fondateur. En trois ans, c'est-à-dire en 1910, le livre était achevé. C'est aussi l'année où le père de plus en plus fatigué se retire en son île. Il gardait cependant la direction de l'Echo.
Jusqu'au dernier moment, il travailla à la composition d'une "Histoire du Dahomey, et donna des leçons de latin. Son héros, c'était le père Borgherò. "Je souffre, disait-il souvent, mais ce n'est rien en comparaison de ce qu'a souffert moralement et physiquement le père Borgherò. Il mériterait d'être mieux connu; il faudrait qu'il serve de modèle à tous nos missionnaires." Il désirait le faire connaître, mais la mort est venue arrêter son travail. Il sentait qu'il ne pourrait achever son ouvrage et disait: "Je m'en vais, je ne puis plus rien faire, et pourtant je voudrais voir terminer cette histoire du Dahomey qui est si belle. Je voudrais qu'on la reprenne quand je ne serai plus là."
Il mourut d'une embolie au jour anniversaire de la mort du curé d'Ars. La question du clergé indigène tenait à cœur au père. Il répétait souvent: "Il y a encore, dans toutes les parties du monde, des missionnaires qui ne sont pas convaincus de l'utilité des prêtres indigènes. Ah, si je pouvais écrire:"
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