Société des Missions Africaines – Province de Strasbourg
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né le 29 août 1872 à Kaysersberg dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 18 décembre 1891 prêtre le 8 juin 1895 décédé le 7 août 1944 |
1895-1907 Lyon et Le Caire, professeur de dogme décédé à Lyon, France, le 7 août 1944 |
Le père Victor HEROLD (1872 - 1944)
A Lyon, le 7 août 1944, retour à Dieu du père Victor Hérold, à l'âge de 72 ans.
Victor Hérold naquit à Kaysersberg, dans le diocèse de Strasbourg, en 1872. Il fit ses études à Richelieu et à Lyon. Il fit le serment en 1891 et fut ordonné prêtre en 1895. Le jeune père Hérold enseigna à Keer pendant un an et, le 3 novembre 1896, il arrivait à Lyon comme professeur de dogme. Son enseignement était à l'image de son esprit: clair, précis, tourné plutôt vers la piété et le pratique que vers la haute spéculation.
En 1901, le père Hérold fut nommé au Dahomey, mais, arrivé à Marseille, il dut prendre provisoirement la direction de la procure. Après trois mois, le père Hérold s'embarquait, non plus pour le Dahomey, mais pour l'Egypte, où il allait continuer ses cours de dogme au grand séminaire de Choubrah. Revenu à Lyon en 1906, le père Hérold fut chargé du noviciat et des cours de morale. En 1907, le noviciat s'installait à Chanly et le père Hérold en fut le premier supérieur. Pendant deux ans, il eut à ses côtés la père Clair, jésuite, mais dès 1909, il prenait la direction entière et il la garda jusqu'en 1920.
Pour les novices, il fut un père qui savait écouter et trouver les mots d'encouragement. Il était bon, mais non faible. Il était même un supérieur exigeant, endurant mal les étourderies, tenant absolument à la régularité et au devoir bien rempli. Il demandait du sérieux et du travail. Pendant la guerre, il réussit à maintenir la maison et donna des cours de théologie à ses élèves qui devaient rester à Chanly.
En janvier 1920, le père Hérold fut nommé procureur général à Rome. Il prit d'abord pension à la procure de Saint-Sulpice, mais, dès 1925, la Société avait sa propre maison, via dei Gracchi. Il sera conseiller général à partir de 1937.
Pendant 20 ans, le père Hérold va remplir ses délicates fonctions avec simplicité, modestie et succès. Sa connaissance approfondie du droit canonique, la sûreté de son jugement, la fidélité de sa mémoire, des qualités de discrétion et de travail méthodique, le servirent admirablement. Sous sa direction, la procure devint vite une maison dont l'accueil était apprécié. Malgré ses multiples occupations, le père procureur se mettait à la disposition de ses hôtes pèlerins pour leur faire visiter Rome. Dans ce but, il étudia l'archéologie.
Le père Hérold évoluait à l'aise dans ce milieu unique qu'est la ville éternelle et il représenta la Société avec une dignité qui le faisait estimer et aimer. Toujours délicat, il n'envoyait jamais une bénédiction, un indult, etc., sans y joindre un petit mot pour le confrère, mot de la plus aimable cordialité.
Sous la pression des événements de 1940, le père dut quitter Rome. Il se retira au Rozay devenu noviciat et il continua à servir en faisant des conférences spirituelles journalières. Ce fut une joie pour les novices de l'interroger sur la Société dont il connaissait l'histoire, les œuvres, les membres vivants et défunts mieux que quiconque. Au Rozay, le père continua aussi la direction de l'ordre comme il le faisait depuis de longues années.
Le 6 août 1944, le Rozay fut bombardé pour la seconde fois. Une bombe tomba à proximité du père Hérold. On le releva apparemment sans blessures graves, mais sous le coup d'une forte commotion. Transporté à l'hôtel-Dieu, à Lyon, il y mourait le lendemain.
Le père Hérold ne chercha qu'à servir, il nous laisse son exemple.
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