Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 2 juillet 1917 à La Landec dans le diocèse de Saint-Brieuc, France membre de la SMA le 2 février 1941 prêtre le 6 janvier 1944 décédé le 17 août 1977 |
1944-1946 Chamalières décédé à Nice, France, le 17 août 1977, |
Le Père François-Xavier BREGAINT (1917 - 1977)
François-Xavier Brégaint est né le 2 juillet 1917 à La Landec, commune des Côtes d’Armor, située à 11 kilomètres à l’ouest de Dinan, dans une famille de petits agriculteurs. Il est l’aîné de 4 garçons.
C’est le père Tranchant qui lui fait connaître les Missions Africaines et, à 12 ans, il entre au petit séminaire de Pont-Rousseau. Il continue ses études à Offémont où il obtient son baccalauréat. Puis, il rejoint le noviciat de Chanly, en Belgique, où il restera deux ans, de 1936 à 1938. Déjà, il manifeste sa personnalité : c’est un homme enthousiaste qui a besoin d’agir et qui exerce facilement son esprit critique, car il a horreur des détours, des sous-entendus, du double jeu. Manquant un peu de souplesse, il n’est pas admis dans la SMA et part au service militaire en novembre 1938. On le retrouve à Chartres, puis à Marseille. Au milieu des jeunes recrues, il se veut éducateur et missionnaire. Il est démobilisé le 15 août 1940 et entre au grand séminaire de Lyon le 22 septembre 1940. Le 2 février 1941, il devient membre des Missions Africaines et il est ordonné prêtre le 6 janvier 1944. Pendant le temps des études, il manifeste ses dons littéraires en écrivant de nombreux articles pour la revue « Frères d’armes ».
Il est d’abord nommé professeur à Pont-Rousseau en juillet 1944, mais le père Boucheix, provincial, change son affectation et le nomme professeur à Chamalières où il prépare aussi une licence de lettres. Le 10 août 1946, il est nommé professeur au petit séminaire Sainte-Thérèse de Ave, en Belgique, où l’on a besoin d’un professeur diplômé. Chaque année, il sollicite son départ en Afrique et il apprend, le 16 octobre 1948, qu’il est désigné pour le vicariat apostolique de Ouidah, au Dahomey.
Première nomination : professeur de philosophie au grand séminaire de Ouidah où il travaille sous la direction du père Castanchoa et avec le père Falcon. Durant cette période, il s’intéresse à la presse et écrit de nombreux articles dans le journal « La Croix au Dahomey » dont il devient rapidement le rédacteur. On est étonné par la variété des sujets abordés, spécialement sur le plan social. On comprend son influence sur les jeunes qu’il aide à préparer leurs examens.
Au début de 1957, monseigneur Parisot le charge de fonder, à Porto-Novo, un collège de garçons dédié à Notre-Dame de Lourdes. Aidé par le père Lalande, il commence dans des conditions difficiles. Le collège se développe et, en 1969, il accueille 470 élèves de la sixième à la première. Les résultats aux examens sont très bons et la renommée du collège ne fait que croître. C’est pour ce travail que le 25 juin 1965, à l’occasion du centenaire de l’école Saint-Joseph de Porto-Novo, il devient Chevalier de l’Ordre national du Dahomey. Mais la santé du père se dégrade fortement, si bien qu’il doit rentrer en France en juin 1969 pour un long temps de repos.
Il accepte de travailler à l’animation missionnaire en rejoignant une équipe de DIAM basée à Chevilly, dans la banlieue parisienne. Mais le travail tarde à se mettre en route. Le père s’occupe en rendant divers services paroissiaux à Créteil, à la paroisse saint-Pierre de l’Haÿ-les-Roses. Finalement, en 1970, on lui offre de devenir vicaire de la paroisse de la Gavotte, dans la banlieue de Marseille. Il accepte avec joie, préférant retrouver le soleil. Tout en se soignant, il participe à la vie paroissiale de cette zone difficile, mais il a bien de la peine à se mettre aux méthodes pastorales françaises et ne rêve que de repartir en Afrique.
Le 19 juin 1972, le Conseil provincial lui confirme l’accord de Monseigneur Mensah et du père Bellut, supérieur régional, pour le service du diocèse de Porto-Novo. Il rejoint le père Sicard dans la paroisse d’Adjarra, tout en rendant des services au petit séminaire de Wando. Mais sa santé pose encore bien des problèmes et il doit rentrer définitivement en France. Il quitte le Bénin le 4 mai 1975.
Sachant qu’il ne peut retourner en Afrique, il prend contact avec monseigneur Mouisset, évêque de Nice, et, en septembre 1975, il est nommé vicaire de la paroisse Saint-Martin-Saint-Augustin de Nice dans la vieille ville, près du port, un endroit très sympathique. Il n’y servira pas très longtemps puisque, le 17 août 1977, il meurt à l’hôpital Cimiez de Nice. Il venait d’avoir 60 ans : c’était un homme remarquable par son allant, ses activités, son intelligence, ses talents, avant que la maladie ne l’abatte.
Le Père Lalande, son collaborateur à Porto-Novo, prononça l’homélie et résuma ainsi sa vie : Le père Brégaint fut essentiellement un enseignant et un éducateur, riche en idées, fin lettré, sachant parler aux jeunes… La fondation d’un nouveau collège de Porto-Novo fut sa gloire. Si les papiers officiels parlent du collège Notre-Dame de Lourdes, les élèves, leurs parents et les gens de la ville ne parlent que du collège Brégaint. S’il fut un éducateur, il ne fut pas un administrateur et cela devint pour lui la source de beaucoup de difficultés qui ruinèrent sa santé… Il disait souvent aux jeunes : je suis venu au Dahomey pour faire des chrétiens. Mais on ne peut faire de solides chrétiens qu’avec des hommes qui ont su cultiver toutes leurs qualités humaines. Ce fut là, sans doute, le sens de toute sa vie de prêtre et d’éducateur.
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