Société des Missions Africaines – Province de Lyon
![]() |
né le 14 décembre 1897 à Saint-Colombin dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 31 juillet 1921 prêtre le 29 juin 1925 décédé le 19 août 1972 |
1925-1965 missionnaire en Egypte décédé à La Croix-Valmer, France, le 19 août 1972,
|
Le père Joseph ANGIBAUD (1897 - 1972)
Né dans la commune de Saint-Colombin au sud de Nantes, le 14 décembre 1897, et baptisé le jour même de sa naissance, le jeune Joseph Angibaud suit l’école primaire de son village. Puis, il entre au petit séminaire des Missions Africaines, à Pont-Rousseau, où il va demeurer, pour ses études secondaires, de 1909 à 1915.
En janvier 1916, il est mobilisé : il a 18 ans. Il restera sous les drapeaux jusqu’au 17 septembre 1919. Drôle d’aventure que cette vilaine guerre : gazé, 23 mois de Verdun, 6 mois de Marne, 9 mois d’occupation ! Au moment de la démobilisation, vient pour Joseph l’heure du choix décisif : j’aimais l’armée. Mais il lui semble entendre son père lui dire : n’accepte pas, continue tes études. Joseph Angibaud refuse de s’engager comme officier. Il prend la soutane et entre au noviciat de Chanly, le 4 octobre 1919. Après sa théologie au 150, il est ordonné prêtre le 29 juin 1925.
Devenu faible des poumons, suite aux épreuves de la guerre, il est nommé en Egypte qu’il rejoint en septembre 1925. Affecté à Mahallah el Kobra, il est nommé, trois mois plus tard, à Benha el Assal dans le Delta du Nil. Il y restera seul jusqu’en octobre 1934. Dans son presbytère, il accueille les jeunes de toute religion et étudie la langue arabe. Il se soucie de la petite communauté qui lui est confiée : maintenant la communauté catholique possède, à demeure, le pain de vie ; elle peut aussi goûter le pain de la parole. Au fil des années, la solitude commence à lui peser et il fait pression sur monseigneur Girard pour rejoindre une communauté. On accède à sa demande et il est nommé à Zeitoun en septembre 1934.
En 1939, c’est de nouveau la guerre. Le père Angibaud sera vite démobilisé à cause de son état de santé et il rejoint Mahallah en remplacement du père Jouanne, encore sous les drapeaux. En 1940, il est envoyé à Zifta où il se retrouve seul de nouveau, beaucoup de pères ayant été mobilisés. En octobre 1946, il devient supérieur de la mission de Zagazig. En août 1948, il rejoint le collège Saint-Louis de Tanta. Il y assure des cours, tout en s’occupant à des tâches toutes simples pour l’entretien de la maison. En avril 1953, le consul de France lui remet la rosette d’officier d’Académie pour son travail, souvent obscur, dans les écoles françaises depuis 1925.
En juin 1952, il est nommé curé de Zagazig où il retrouve la communauté dont il s’est déjà occupé. Il est heureux de missionner en cette ancienne terre de Gessen, sanctifiée par le passage de la Sainte-Famille. Il prend le temps de rendre visite aux familles et de faire de longues marches à pied : cela me permet de m’arrêter où je veux. La conversation s’engage. Je profite pour parler de Dieu. Le grain est semé. Je quitte par une bonne poignée de mains, reprenant ma canne de ma dextre, dissimulant mon chapelet de l’autre, avec l’espoir que Marie fera fleurir la moisson.
En octobre 1959, le père Angibaud devient aumônier du carmel de Matarieh, rattaché à la paroisse de Zeitoun. Il assure le service spirituel qui lui est demandé, tout en aidant à la paroisse et en continuant ses habituelles visites. A cette époque, il rédige aussi des poèmes et s’intéresse beaucoup à l’histoire de l’Egypte. Il écrit sur les événements de la vie quotidienne, relatant avec détail et humour tout ce qu’il voit. Frères d’Armes a conservé quelques-uns de ses textes.
En 1965, après 40 ans en Egypte, c’est le retour définitif en France. Nommé à Lyon, il rejoint, en 1966, la maison de la Croix-Valmer et c’est là qu’il va achever son œuvre d’ouvrier de l’Evangile, le 19 août 1972. Il peut être fier de ce qu’il a fait. Partout, il s’est montré un serviteur fidèle comme curé, catéchiste et aumônier dans les communautés. Sous des dehors parfois rudes, cet ancien soldat cachait un cœur d’or qui faisait de lui l’ami des pauvres, et ils sont nombreux ceux qu’il a aimés, soutenus et réconfortés. C’est au jour de la semaine qui lui est consacré, un samedi, que le Sainte Vierge est venue chercher celui qui lui avait témoigné tant de dévotion et lui avait attiré tant d’amour.
Recherchez .../ Search...