Société des Missions Africaines
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né le 25 juillet 1826 à Chemy dans le diocèse actuel de Lille, France membre de la SMA le 24 juillet 1858 prêtre le 21 décembre 1850 décédé le 21 août 1907 |
1850-1856 Bergues, Marcq, décédé à Lyon, France, le 21 août 1907, |
Le père Augustin PLANQUE (1826 - 1907)
A Lyon, le 21 août 1907, retour à Dieu du père Augustin Planque, co-fondateur de la Société des Missions Africaines, supérieur général de 1859 à 1907, fondateur des religieuses de Notre-Dame des Apôtres, à l'âge de 81 ans.
Augustin Planque naquit à Chemy (Nord), dans le diocèse actuel de Lille, en 1826. Une grande tante maternelle habitant Lille proposa ses services pour faire continuer les études d'Augustin. Après un an passé à Lille, Augustin entrait au petit séminaire de Cambrai. Il s'y révéla élève studieux et volontaire. Vers la fin de son grand séminaire, il fut nommé professeur au collège de Marcq-en-Barœul, puis directeur légal du collège de Bergues. Il fut ordonné le 21 décembre 1850. De Bergues, l'abbé Planque qui était devenu membre de la Société de Saint-Bertin, passa à Marcq, puis à Arras comme professeur de philosophie.
Depuis bien des années, l'abbé songe non seulement au sacerdoce, mais aux missions. Il pense surtout à l'Australie, mais sa santé lui permettra-t-elle d'y aller? D'autre part, il doit aussi ménager la tendresse toute maternelle d'une vieille tante. Il a demandé son admission chez les Lazaristes, puis aux Missions Etrangères. Il doit attendre une meilleure santé et le décès de sa tante pour y rentrer.
Le journal "L'Univers" du 23 mars 1856 publiait un appel de Mgr de Brésillac en faveur de l'Afrique. Il avait besoin "d'ecclésiastiques pleins de zèle" pour l'apostolat, en Afrique, des régions les plus abandonnées. D'autre part, il avait besoin de prêtres dévoués pour rester en Europe, afin de pourvoir aux besoins de ceux qui partiraient. L'abbé Planque se proposa, fut accepté et arrivait à Lyon en novembre. Il se consacrait à Dieu, par Notre-Dame de Fourvière, au service de l'Afrique, le 8 décembre 1856 et faisait sa résolution solennelle le 24 juillet 1858. Après la mort de Mgr de Brésillac, dans un acte de foi admirable, il décida de continuer l'œuvre et fut désigné par le Saint-Siège comme supérieur du séminaire des Missions Africaines. Il avait 33 ans.
Par suite des circonstances et de la mort prématurée en Afrique des confrères qui auraient pu l'aider, le père Planque fera tout: supérieur de la Société et du séminaire, chef de plusieurs missions, professeur et conférencier, frère quêteur, etc. Travailleur acharné, il pouvait se permettre 20 heures de labeur quotidien. Il ne fut pas toujours compris; il eut à supporter des vexations et même de vrais complots, mais confiant dans le Seigneur, il affermira la Société. Il puisera sa force dans une prière fervente et une grande fidélité à ses exercices de piété. Il avait en particulier une grande dévotion au Pater, au chemin de la Croix, à la sainte Eucharistie et à la Vierge Marie.
Toute la vie du père Planque, ses pensées et ses actes furent inspirés par une passion ardente pour la Société des Missions Africaines, par une confiance inébranlable en son avenir, par une fidélité à toute épreuve à l'idéal que lui avait tracé Mgr de Marion Brésillac et par un dévouement inlassable à promouvoir l'œuvre, à l'affermir et à en garder la physionomie propre. Il assuma la lourde et délicate tâche de continuer l'œuvre de Mgr de Brésillac, moins par inclination naturelle ou poussé par la conscience de ses dons de chef et le besoin de commander, que par la fidélité à sa vocation, par respect des dispositions de la Providence et par soumission au Saint-Siège.
Il ne cherchait pas à prendre la place du fondateur, mais à sauver l'œuvre de celui-ci, et à lui donner une organisation définitive, conforme aux vues du fondateur. Il s'est donné à cette tâche avec toute la ténacité de sa race et la force de sa foi. Il résista courageusement à toutes les tentatives (et elles vinrent de plusieurs côtés) visant soit à lui faire abandonner l'œuvre, soir à lui imprimer un autre esprit ou encore à lui assigner une autre tâche.. Il défendit les intérêts qu'il avait fait siens avec autorité là où il en avait le droit, avec une chaleur qui surprend chez un homme d'ordinaire assez froid et peu sentimental, là où il ne pouvait recourir qu'à la persuasion. En tous les cas, la congrégation "de Propaganda Fide" restait son recours suprême.
Comme Mgr de Brésillac, le père Planque plaçait l'esprit de la Société dans un dévouement à toute épreuve et une docilité sans réserve à la Propagande. Il ne s'est jamais écarté d'un pouce de cette ligne de conduite, aussi pénibles que fussent les sacrifices que lui imposait cette totale déférence.
Nature foncièrement droite et honnête, le père Planque agissait en tout avec une entière franchise et un religieux respect pour la vérité et la justice. Il détestait les intrigues, les combinaisons louches, les manœuvres fallacieuses. Sa parole, comme ses actes, était toujours simple, nette, sincère, pure de toute ambition personnelle et de tout favoritisme exclusif pour son institut aux dépens des autres. Comme sa Société, il n'avait qu'un but: promouvoir par tous ses moyens et avec une entière générosité l'évangélisation de l'Afrique.
Ce qui fait surtout la grandeur du père Planque, c'est sa fidélité, fidélité de toute une vie, à la mémoire et à l'esprit du fondateur.
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