Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 22 septembre 1924 à Missillac dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 27 octobre 1947 prêtre le 6 juillet 1950 décédé le 22 août 1974 |
1951-1953 Baudonne, professeur décédé à Nantes, France, le 22 août 1974, |
Le Père Joseph EVAIN (1924 - 1974)
Joseph Evain, et Jean son frère jumeau, naissent le 22 septembre 1924 à Missillac, en Loire-Atlantique, à douze kilomètres de La Roche Bernard. Ils ont deux sœurs. Durant leur adolescence, ils deviennent orphelins : leur papa meurt en 1939 des suites de blessures de la guerre 1914-1918, et leur maman le suit en 1942. Leur tante, mademoiselle Marie Evain, devient leur tutrice.
Joseph fréquente l'école catholique de Missillac, puis, avec son frère Jean, il entre au petit séminaire des Missions Africaines à Pont Rousseau. Toujours avec son frère, en octobre 1945, il est accepté au noviciat des Missions Africaines à Chanly, en Belgique. Puis, en octobre 1947, il rejoint le grand séminaire de Lyon. Avec une permission spéciale de Rome, les deux frères, Joseph et Jean, sont ordonnés prêtres en fin de troisième année de théologie, à Missillac, le 6 juillet 1950, le même jour que Raymond Evain et Jean Gougeon, puisque tous les quatre sont enfants de la même paroisse.
Joseph termine sa quatrième année de théologie, et fin juin 1951, il est nommé professeur au petit séminaire des Missions Africaines à Baudonne (près de Bayonne). Il enseigne l'histoire et la géographie dans les classes du premier cycle.
Mais son grand désir est de partir en Afrique. Sa demande est acceptée : il reçoit une nomination pour la préfecture apostolique de Bouaké, en Côte-d'Ivoire. Il y arrive fin septembre 1953, heureux de retrouver son frère Jean. Il est successivement vicaire à Arrah, à Bocanda en 1958, et à Toumodi en 1960. Après ces quelques années, sans cesse malade, Jean rentre en France pour se soigner.
Après six mois de repos, en février 1963, il est, de nouveau, nommé à Baudonne, comme "procureur" et responsable des bienfaiteurs de la région. Après quatre ans de service, il souhaite retourner en Côte-d'Ivoire. C'est monseigneur Etrillard qui l'accueille dans son diocèse de Gagnoa. En octobre 1967, il devient vicaire du père Claude Dauvergne, à Guitry. Mais, après plusieurs mois, il éprouve, à nouveau, de sérieux troubles de santé : il souffre d'anémie, suite à des parasites intestinaux et à une grande fatigue nerveuse.
Il est aussi très secoué par la mort du père Vandaele, tué le 1er mai 1968, dans un accident de la route, à dix-huit kilomètres de Guitry, et par la mort du père Raymond Evain, de Yocoboué (trente kilomètres de Guitry), décédé à Gagnoa le 16 septembre de la même année. Sans cesse malade, Jean rentre en France le 3 février 1970. Il se fait soigner à Lyon et part se reposer à Missillac, son village. Le 16 juin, il écrit à ses supérieurs : Le docteur est toujours inquiet de ma tension trop élevée, mais ce qui me fatigue le plus, c'est le système nerveux. Je sais que cela est de naissance, mais ça va en s'amplifiant. Le docteur m'a donné un nouveau traitement, hier. J'essaie de me détendre en passant quelques heures au jardin, mais, certains jours, je ne me sens pas maître de mes mouvements, ce qui devient inquiétant pour moi et gênant en public. A part cela, le moral est bon.
Malgré son état de santé, le Conseil provincial lui propose de rendre service au séminaire de Chamalières (près de Clermont-Ferrand), à la "procure" pour aider le père Camille Chirol, poste qu'il rejoint en septembre 1970. En avril 1974, on constate que ses problèmes de santé ne s'améliorent pas. A partir de ce moment, ses jours sont comptés.
Durant son dernier mois de vacances, en août1974, le dénouement tragique se produit alors qu'il est chez sa sœur, à Nantes. Celle-ci était partie en ville faire des courses. Quand elle revient à la maison, elle a des difficultés pour ouvrir la porte. En la poussant, elle sent de la résistance : elle découvre, derrière la porte, son frère étendu, sans vie. C'était vers 16 heures, le 22 août 1974. On ne saura jamais exactement ce que Joseph a voulu faire : Peut-être, éprouvant un malaise, a-t-il voulu chercher du secours chez un voisin ? En tout cas, une crise cardiaque l'a brutalement terrassé. Joseph s'apprêtait à fêter ses 50 ans, exactement un mois plus tard.
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