Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 11 novembre 1934 à Vieillevigne dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 16 juillet 1955 prêtre le 30 juin 1963 décédé le 30 août 1996 |
1963-1967 missionnaire en Côte-d'Ivoire, Lakota, Gagnoa décédé à Saint-André Treize Voies, France, le 30 août 1996,
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Le père Robert THIBAUD (1934 - 1996)
Né le 15 novembre 1934, à Vieillevigne, en Loire-Atlantique, Robert Thibaud est baptisé le 17 novembre. Il aura 3 frères et 3 sœurs et sera le cinquième de la fratrie. Son papa, Isaïe, meurt prématurément en 1938 ; sa maman, Adèle, est couturière. Robert lui restera toujours très attaché. Après son école primaire à Vieillevigne, Robert entre au petit séminaire des Missions Africaines à Pont-Rousseau, en octobre 1945. Plus manuel qu’intellectuel, il suit pourtant, normalement, ses études secondaires, et obtient son BEPC. A la rentrée 1953, il est admis à faire sa philosophie scolastique, à Chanly, en Belgique. Une observation de son curé, à la fin des vacances de 1953, est révélatrice de la personnalité de Robert : Il a eu du mérite à persévérer dans sa vocation, travaillant pendant ses vacances pour payer sa pension.
Il continue son noviciat à Chanly. Les responsabilités qu’on lui confie, à la ferme, l’accaparent beaucoup, et parfois plus que nécessaire. Mais son supérieur, le père Dubois, conviendra que la cause en était, souvent, la carence du personnel en charge. Le 16 juillet 1955, il prononce son premier serment. Il accomplit, ensuite, son service militaire, en partie à Mont-de-Marsan, dans un régiment de parachutistes, puis, en Algérie, à Cherchell, temps marqué par plusieurs séjours à l’hôpital d’Alger. Il termine à Rennes, en mai 1958, après 27 mois d’armée.
Entré au grand séminaire de Lyon, il renouvelle son serment, en septembre 1960. Le conseil provincial lui demande d’accomplir un stage de deux ans en Afrique, pour mûrir sa vocation. Nommé à Dabou, en Côte-d’Ivoire, Robert écrit un peu plus tard : Le moral est très bon maintenant, même si le coup a été très dur à digérer, pendant que j’étais encore en France ; il est certain que j’ai retrouvé un peu de calme. Sous la conduite du père Malval, il est très occupé par les cours qu’il donne en classe de 6ème, les catéchismes, la JAC. A Noël, le ton est très optimiste : L’Afrique me plaît énormément à cause du travail que l’on peut et doit y faire. Je suis particulièrement heureux de faire le catéchisme à Orbaff, village de la paroisse de Dabou, où je touche une soixantaine d’enfants. Et il termine par cette réflexion, assez significative de sa vie intérieure : Une vie missionnaire, sans une bonne dose de spiritualité, risque d’être une vie superficielle, et le travail qui est fait peut très bien rester superficiel, lui aussi.
Finalement, le supérieur régional de Côte-d’Ivoire appréciera très positivement cette année de probation, ce qui conduira le conseil provincial à inviter Robert à reprendre ses études, au 150, en septembre 1962. Tout ira alors très vite pour lui. Le 29 mars 1963, il émet son serment perpétuel ; le 16 avril, il est ordonné diacre et, le 30 juin, il est ordonné prêtre.
Le père Thibaut va très vite retrouver l’Afrique, puisqu’il est affecté, de nouveau, en Côte-d’Ivoire. Il rejoint le diocèse de Gagnoa : pendant un an, il est vicaire à Lakota ; puis, de 1964 à 1967, il est vicaire à Gagnoa. Mais, durant sa dernière année à Gagnoa, des ennuis de santé (problèmes à la gorge et au genou) viennent lui causer beaucoup de souci. Quand il rentre en congé en juin 1967, il a perdu 18 kg en un an. Il reste donc en France pour un temps de repos. Après un stage de 3 mois chez les dominicains de L’Arbresle, près de Lyon, il se fait opérer du genou, et continue sa convalescence dans la maison sma de Chaponost. En janvier 1969, on lui demande de devenir économe de Chaponost, en remplacement du père Chassaignon qui est très fatigué, et de travailler, aussi, à l’animation missionnaire.
A la fin de l’année 1969, le père Thibaud demande, instamment, à ne pas rester à Chaponost. Après une retraite à Notre-Dame des Dombes, le conseil provincial accepte qu’il retourne chez lui, dans le but de chercher une insertion pastorale dans la région nantaise. Il hésite sur son avenir : rester en France ? repartir en Afrique ? Quand de nouveaux examens médicaux laissent apparaître une grande amélioration de sa santé, il se décide à demander, à nouveau, son départ pour la Côte-d’Ivoire.
C’est à la mission de Toupah, qu’il va maintenant travailler avec le père Didelot, puis le père Mouesca. Il va y passer 6 belles années. En 1976, de nouveau malade, il rentre en France, et il est nommé économe-comptable de la maison de Rezé. Il se sent à l’aise, proche de sa famille et de ses amis. Il écrit : Je vais régulièrement travailler chez des amis agriculteurs ; il m’arrive de rentrer assez fatigué, mais ce travail physique me fait du bien.
En 1983, on lui propose une année de recyclage. Il va la vivre à Lyon, tout en rendant de nombreux services à la procure. En septembre 1984, il sera confirmé dans son travail à la procure, et en deviendra même le premier responsable en 1986, ce qui lui permettra de reprendre confiance en lui-même. Mais, la fragilité de son état de santé va obliger ses supérieurs à le décharger entièrement de ses responsabilités, et il devra suivre des soins intensifs, devenus nécessaires à cause de la gravité de son cas.
Quand il est remis de cette nouvelle épreuve, le Conseil provincial lui propose, en 1987, un service "sur mesure" à la maison de Rezé. Il s’occupe de l’entretien général de la maison, en ayant toute liberté pour se reposer, lire et s’entretenir, intellectuellement et spirituellement. La croix de Robert s’alourdira encore, quand il devra subir une grave opération. A la suite de celle-ci, il écrit : Avec un seul poumon, il faut mesurer ses efforts et, surtout, ne pas entreprendre de travaux difficiles.
En 1990, il rejoint la maison de retraite de Montferrier, et collabore, avec le père Rozier, à la comptabilité. Début 1993, le monastère des Bénédictines de Notre-Dame d’Orient, à Laval-Roquecezière (diocèse de Rodez), n’ayant plus d’aumônier, le père Thibaud accepte d’aller rendre service. La mère-prieure écrira : Nous sommes très contentes de la présence du père, de l’Eucharistie qu’il célèbre avec zèle, et de son homélie de chaque matin.
C’est à Saint-André-Treize-Voies, en Vendée, une commune proche de son village natal, que le père Robert Thibaud est décédé, le 30 août 1996, pendant ses vacances, à l’âge de 61 ans.
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