Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 12 mars 1945 à Avessac (Loire Atlantique) dans le diocèse de Nantes membre de la SMA le 2 juillet 1965 serment perpétuel le 27 août 1971 décédé le 7 août 2007 |
1967-1970 Dabou (Yopougon), constructions décédé à Bangui (Centrafrique) le 7 août 2007 |
Le Frère Paul FLAGEUL (1945 - 2007)
Paul Flageul est né à Avessac, en Loire-Atlantique, le 12 mars 1945. Son père est journalier agricole. Paul aura une sœur, Madeleine, et un frère, Jean.
Après ses études primaires dans sa commune, il entre au petit séminaire des Missions Africaines des Naudières, dans le diocèse de Nantes, en 1957. Il y restera de la 7ème à la 3ème. Il y obtient son BEPC. Puis il continue ses études à la maison de formation de Saint-Ilan dans les Côtes-d’Armor. C’est là qu’il décide de devenir frère coadjuteur. Pour se préparer, il demande à faire une formation de menuiserie, et propose d’être envoyé en Afrique pour mieux connaître un pays où travaillent les Missions Africaines et en découvrir les besoins. On dit de lui : c’est un garçon excellent, généreux et dévoué. On le dit aussi sérieux, appliqué, manifestant beaucoup de bon sens, persévérant et discret.
Paul va donc préparer un CAP de menuiserie au Centre de formation professionnelle accélérée de Paramé, en Ille-et-Vilaine. Ce travail du bois lui plaît tout de suite, et lui permet aussi de s’engager dans la JOC de la paroisse de Paramé. Ayant obtenu son CAP de menuiserie, il revient à la maison des Naudières pour un temps de postulat, tout en faisant un stage pratique chez un artisan menuisier de la région nantaise pour valider son examen.
En 1964, il rejoint le noviciat de Chanly en Belgique. C’est là qu’il prononce son premier serment missionnaire le 2 juillet 1965. On note sa grande simplicité. On le dit aussi très à l’aise dans sa vocation de frère qu’il accepte de manière positive, sans aucun complexe. En quittant Chanly, il part au service militaire en Moselle, où il s’initie à la comptabilité.
En 1967, il reçoit sa première nomination qui le met à la disposition du Régional de Côte d’Ivoire, avec résidence à Dabou, pour collaborer avec le frère Paul Bagory. Il parcourt le sud de la Côte d’Ivoire, essayant de répondre aux besoins des Missions. Dans une circulaire datée du 1er janvier 1968, il écrit ceci : Nous avons été dans la paroisse du père Roze pour faire les fondations d’une église. Puis, début décembre, j’étais à Dabré pour mettre la charpente d’une église. Bientôt, je vais partir pour Divo, dans le diocèse de Gagnoa, pour une nouvelle charpente d’église. On sent un homme à l’aise, heureux de mettre ses compétences au service des confrères et de l’Eglise de Côte d’Ivoire.
En 1970, le Conseil provincial lui propose de revenir en France pour suivre une formation de comptabilité. Il accepte de bon cœur, tout en souhaitant revenir en Afrique le plus vite possible. Je n’ai pas l’intention de passer mes plus belles années dans les bureaux. On aura le temps de rester en France plus tard. Il sera un homme précieux pour la Province, succédant au frère Etienne Marchand et mettant surtout en place la nouvelle comptabilité. Durant cette période, il prononce son serment perpétuel le 27 juin 1971, puis il participera à l’Assemblée provinciale de 1973, ayant été élu par ses confrères.
En 1974, le frère Paul reprend le chemin de la Côte d’Ivoire. On lui demande, pendant un an, d’initier les Régionaux, les confrères sma, et les prêtres diocésains qui le souhaitent, à la nouvelle comptabilité. Il rejoint alors l’importante procure d’Abidjan où viennent se ravitailler en matériel toutes les missions de Côte d’Ivoire. Il va y travailler de 1975 à 1983.
Revenu en France en 1984 pour de petits problèmes de santé et quelques mois de recyclage, il participe à l’aménagement de la nouvelle maison de Rezé. En 1985, il rejoint de nouveau la Côte d’Ivoire. Il va travailler à l’installation de la maison régionale d’Abobo-Doumè, puis s’occuper de travaux d’entretien au séminaire de Bingerville. Désormais, toute sa vie sera occupée par les constructions. Il est devenu un homme compétent à qui l’on demande de plus en plus de services.
En 1987, à la demande du père Michel Loiret, le Régional, il vient au Bénin pour y construire le Centre-Brésillac. De retour en Côte d’Ivoire, il travaille à San Pedro à la construction du Centre Cossé Adio. Il collabore avec le père Joseph Michaud, un prêtre ouvrier nantais, qui se met au service des diocèses d’Afrique au moment de sa retraite. Il quitte alors Abidjan et rejoint la paroisse Notre-Dame de Fatima de Séwéké, à San Pedro. Il découvre avec joie la pastorale, commence à visiter les villages et à faire de la catéchèse.
En 1999, à la demande du père Joseph André, il accepte de partir en Centrafrique pour se mettre à la disposition du diocèse de Berbérati. Fidèle à son esprit de disponibilité, il quitte un pays florissant pour se mettre au service d’un pays qui vit des moments difficiles. Paul va s’occuper de la comptabilité, des constructions, du garage… Lui qui sait tout faire de ses mains, il rend de multiples services.
En 2006, un grave problème de santé l’oblige à rentrer en France pour une opération importante. Rétabli, il décide de repartir, car il sait que, là-bas, on a besoin de lui. Il avait décidé de rentrer définitivement en octobre 2007, mais il n’en a pas eu le temps. Il nous a quittés le 7 août 2007, victime sans doute d’une typhoïde et d’une pleurésie, après un très court séjour dans une clinique de Bangui où il avait été transporté d’urgence. C’est là-bas qu’il repose désormais, puisqu’il avait souhaité être inhumé là où le Seigneur viendrait le chercher. Une célébration a eu lieu le 18 août à Avessac avec sa famille, ses amis et des confrères des Missions Africaines.
Paul fut un homme discret et simple. C’était un manuel, un homme d’action qui trouvait toujours à s’occuper, même durant ses vacances. Il travaillait à son rythme et avec beaucoup de patience, sachant prendre le temps de rouler une cigarette et d’écouter son petit poste de radio qui ne le quittait jamais. Partout où il est passé, il aura rendu de multiples services et aura été toujours estimé.
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