Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 10 février 1897 à Bonnencontre dans le diocèse de Dijon, France membre de la SMA le 18 mars 1920 prêtre le 29 juin 1923 décédé le 8 août 1974 |
1923-1932 Baudonne, professeur décédé à Le Croix-Valmer, France, le 8 août 1974, |
Le père Joseph PORCHEROT (1987 - 1974)
Joseph Porcherot voit le jour en terre bourguignonne, le 10 février 1897, à Bonnencontre, au diocèse de Dijon, à 5 kilomètres de l'Abbaye de Citeaux. Après l'école primaire, remarqué par son curé, il entre au petit séminaire de Flavigny-sur-Ozerain. Comment a-t-il connu les Missions Africaines ? Peut-être par le père Parisot et un séminariste, monsieur Guillemin ?
A force d'insister, il obtient, de la part de son évêque, l'autorisation de partir aux Missions Africaines. Le 13 octobre 1915, il entre au 150, à Lyon, pour faire sa deuxième année de philosophie. Mais la guerre est là. En juin 1916, Joseph est mobilisé, au 21e, comme chasseur à pied. En mai 1918, il est fait prisonnier. Les pères de Lyon sont sans nouvelles de lui jusqu’au 29 septembre 1918 : à cette date, ils reçoivent enfin un courrier où il annonce sa situation de prisonnier.
Heureusement, le 11 novembre 1918 sonne la fin des hostilités. Joseph est libéré, après avoir beaucoup souffert de la faim et du froid. En mars 1919, il se dit volontaire pour partir en occupation, mais bien vite, il est appelé pour une autre fonction, non loin de Dijon : je ne suis ni plus ni moins qu'un vulgaire maquignon, allant de foire en foire pour vendre les chevaux démobilisés. Il devient ensuite infirmier, et il est de retour à Lyon pour la rentrée d'octobre 1919. Bien plus tard, en 1968, il sera décoré de la médaille militaire.
Il est ordonné diacre, le 9 juillet 1922, et prêtre, le 29 juin 1923. Vu son état de santé, il est affecté, non en Afrique de l'Ouest comme il le désirait, mais à Baudonne, comme recruteur et responsable de la maison. Mais la charge devient vite trop lourde : Il me manque, pour réussir, d'avoir été en Afrique.
Arrive enfin, le 1er juillet 1932, la lettre du provincial, la lettre tant attendue : Nous avons pensé que le climat d'Egypte vous serait préférable à celui de la Côte occidentale. Vous ne serez pas professeur, mais aumônier des dames du Sacré-Cœur, au Caire. Le père dit franchement qu'il n'est pas enchanté : J'obéirai, je partirai, mais à contre-cœur. Il embarque le 1er septembre 1932 pour le delta du Nil.
De retour de congé, en 1937, il devient vicaire à Sakakini, où il réussit très bien, en gardant ses fonctions d'aumônier des sœurs et le cercle des jeunes gens. A la mobilisation, en septembre 1939, il est déclaré apte pour le service auxiliaire, mais il est vite renvoyé et réformé pour raison de santé. C'est ainsi que le 3 novembre 1939, il regagne son poste à Sakakini… En 1945, il écrit qu’il se porte assez bien, toujours au même endroit.
En août 1948, le père Porcherot est nommé curé de la basilique d'Héliopolis, et supérieur de la station, en remplacement du père Hubert, devenu visiteur. Mais dans la suite,
avec les années, la charge lui pèse. A son retour de congé, en octobre 1954, il est nommé supérieur et curé de Zeitoun. Il est confirmé dans sa charge par monseigneur Boucheix, le 25 octobre 1955.
Le père Joseph Porcherot est encore curé de Zeitoun quand se produisent les apparitions de Zeitoun. Depuis le 2 avril 1968, des milliers de personnes affirment voir la Vierge au-dessus de l'Eglise copte, dédiée à la Vierge. Le patriarche copte et des commissaires musulmans sont formels. Un fait est certain, c'est que musulmans et chrétiens se rejoignent dans la dévotion à Marie. Le Père ne prend pas position. Le 1er avril 1970, après un retour de congé, le père écrit : On ne parle plus des apparitions de la Vierge, même si les processions et les chants continuent chaque soir : ça a l'air de se tasser.
En mai 1971, la santé du père se dégrade. Il célèbre ses noces d'or à Héliopolis le vendredi de Pâques 1973. En 1974, un conseiller provincial lui annonce son retour définitif et lui demande de prévoir son entrée à la maison de retraite de La Croix-Valmer.
Mais les choses se précipitent. Le 6 juillet 1974, le père Dubois fait savoir au père provincial que le père Porcherot est très fatigué, au point d'être complètement perdu au cours de sa messe chez les sœurs. Le 30 juillet, il est conduit en ambulance à l'hôpital de Fréjus. Après quelques jours passés sous perfusion, une nette amélioration se fait sentir, puis ce fut l'annonce brutale de la fin, le 8 août.
Les funérailles du père Porcherot ont lieu le 12 août 1974, dans la chapelle de La Croix-Valmer. Elles sont présidées par le père Jean Bonfils, provincial. Sœur Marie-Josèphe, des sœurs de Notre-Dame des Apôtres, a donné ce témoignage : J'ai eu la joie, pendant 10 ans, de voir vivre le père Porcherot, à la paroisse de Zeitoun en Egypte. C'était un saint prêtre. Où puisait-il sa fidélité, son goût de l'accomplissement du devoir, du travail bien fait, sa bonté envers tous ? Dans l'eucharistie. Chaque rencontre avec le père Porcherot, c'était une nouvelle découverte de la présence et de la bonté de Dieu.
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