Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 15 novembre 1910 à Lauw dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 1er juillet 1933 prêtre le 6 janvier 1936 décédé le 9 août 1963 |
1936-1938 Haguenau, professeur décédé à Mulhouse, France, le 9 août 1963, |
Le père Auguste GASSER (1910 - 1963)
Auguste Gasser est né le 15 novembre 1910 à Lauw, village de la vallée de Masevaux, en Haute-Alsace. Ses parents étaient ouvriers d’usine. La famille était nombreuse : il eut 4 frères et 7 sœurs. Désirant être missionnaire, il s’engagea dans la Société des Missions Africaines et fit deux ans de noviciat à Chanly en 1930-1932 et quatre ans de séminaire à Lyon en 1932-1936. Il fut ordonné prêtre par Mgr Parisot à Lyon, le 6 janvier 1936.
Au mois d’août 1936, il reçut une nomination pour la Préfecture Apostolique de Korhogo. Cette nomination cependant était conditionnelle et subordonnée à la délivrance d’un certificat médical attestant une bonne santé, car il y avait eu quelque crainte à ce sujet. Le certificat ne fut pas positif et le Père en éprouva bien du chagrin : J’étais si heureux, écrivit-il, de partir pour la Haute Côte d’Ivoire !
Il fut donc retenu provisoirement en Europe et nommé professeur d’une section de la classe de 6e à l’école apostolique de Haguenau. Prenant la chose en patience, il se mit avec bonne humeur à ses devoirs d’éducateur et d’enseignant. Il était en même temps vicaire de dimanche à Beinheim.
En 1938 enfin, il fut nommé pour la Mission de Sokodé. Et il l’annonça joyeusement à ses jeunes élèves de Haguenau : mon souhait est exaucé ! Je peux maintenant partir pour l’Afrique. Il s’embarqua en octobre 1938 à Marseille et parvint, après un long voyage, dans le Togo Nord, qui avait été érigé l’année précédente en Préfecture Apostolique de Sokodé. Il fut affecté à Tchitchao.
La station de Tchitchao, ouverte en 1926, était après Aledjo, la plus ancienne résidence missionnaire de la Préfecture. Elle devait être plus tard, en 1942, remplacée par celle de Yadé, à 2 km de distance. Lorsque le Père y arriva, le district de Tchitchao comptait quelques centaines de catholiques. Il y avait trois stations secondaires, qui étaient Kouméa, Niamtougou et Baga. Le supérieur de la station principale était le Père Antoine Brungard, auquel succéda en 1941 le Père Joseph Fischer.
Le Père Auguste Gasser exerça son activité missionnaire dans la Préfecture de Sokodé jusqu’en 1943, principalement à Tchitchao, mais aussi à Aledjo et dans les villages qui dépendaient de cette mission, comme Bafilo, Kpéwa, Kpoza et Kemini. Ce furent les circonstances issues de la guerre qui mirent fin à son premier séjour en Afrique. Aux environs de sa vingtième année, il avait été réformé définitivement du service militaire. Mais en 1943, il fut appelé à un conseil de révision à Porto-Novo et, mobilisé dans l’armée française, il dut quitter Aledjo, le 25 mai 1943.
Démobilisé en 1945, il put retourner au Togo au mois d’avril 1946 et fut affecté à Agou où il travailla comme vicaire, puis comme supérieur, jusqu’en 1955. Mais de nouveau son état de santé donnait des inquiétudes. Il dut quitter la mission et, le 17 mai 1955, il rentra en Europe. Il vint se reposer dans son pays natal, au Zinswald, à Haguenau, à Trimbach, tout en ne manquant pas de rendre les petits services qui étaient dans ses possibilités.
En automne 1957, après deux ans d’interruption, il reprit, pour une troisième période, le chemin de l’Afrique, heureux de continuer le bel apostolat qu’il y avait exercé pendant plusieurs années déjà. C’est à Togoville qu’il fut affecté et il se mit à l’œuvre. Mais ce fut de courte durée. En 1959, une pernicieuse maladie attaqua ses poumons. Il rentra en Europe le 20 avril 1959. Le 20 octobre, il monta au Sanatorium de l’Altenberg près du col de la Schlucht, où il fut soigné jusqu’au 13 juillet 1961. Puis, son état empirant, il fut admis à la Clinique Saint-Damien de Mulhouse. Son hospitalisation à Saint-Damien dura deux ans. Il mourut à Mulhouse le 9 août 1963.
Le Père Auguste Gasser avait un heureux caractère. Il était doué d’un naturel enjoué. Il eut beaucoup à souffrir du fait d’une santé fragile et des longues années de maladie et d’hospitalisation. Il vécut ces épreuves avec sérénité. Sa vie fut toute donnée aux missions qu’il aimait particulièrement.
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