Société des Missions Africaines – Province de Strasbourg
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né le 23 juin 1883 à Krillerwangi dans le diocèse de Saint-Gall, Suisse membre de la SMA le 26 septembre 1905 prêtre le 21 juillet 1907 décédé le 11 août 1942 |
1908-1923 missionnaire en Egypte décédé à Lomé, Togo, le 11 août 1942, |
Le père Hermann KEIMER (1883 - 1942)
A Lomé (Togo), le 11 août 1942, retour à Dieu du père Hermann Keimer, à l'âge de 59 ans.
Hermann Keimer naquit en 1883 à Krillergwangi, dans le diocèse de Saint-Gall, en Suisse. Il fit ses études à Keer, à Richelieu et à Lyon. Il fit se serment en 1905 et fut ordonné prêtre en juillet 1907. Le père Keimer fut nommé professeur de philosophie à Chanly, où l'on venait de fonder le noviciat. En Egypte, on réclamait des hommes et, en février 1909, le père Keimer partait pour le Delta du Nil. Il fut nommé professeur à Tanta, puis devint aumônier à Zeitoun et à Héliopolis. Pendant la guerre, il fut aumônier des prisonniers allemands au Caire. Bibliophile, il correspondait souvent avec le père Lagrange, directeur de l'école biblique de Jérusalem.
Après la guerre, le père Keimer rentra en Europe et rendit service dans les maisons d'Alsace. En 1923, le père Keimer arrivait au Togo. Le vicariat avait un grand besoin d'ardents et zélés missionnaires. Le père Keimer y trouva de nombreuses occupations et s'adapta très vite à la mentalité africaine. Il fut d'abord à l'évêché "le bras droit de Mgr Cessou", puis, en 1926, devint supérieur de l'importante mission de Palimé
C'est dans cette mission, où il restera jusqu'à sa mort, que le père Keimer donna toute sa mesure. Il y fut un apôtre infatigable et resta à la tête de la mission pendant 16 ans, sans rentrer en Europe. Il trouva 2.500 chrétiens, il en laissa 10.000. Il était l'homme de tous, parce que d'abord homme de Dieu. Catholiques et protestants, païens et musulmans, tous le pleurèrent, car tous avaient reçu de sa bonté de père.
Pas un événement familial qu'il n'ait connu, auquel il n'ait été mêlé, de près ou de loin. Il faisait partie de toutes les familles et chacun pouvait trouver auprès de lui conseils, secours, consolations. Son rayonnement était immense dans la région entière et jusqu'à la côte. Prêtre pieux et plein de foi, il sut augmenter la foi de ses fidèles par la propreté qu'il faisait régner à l'intérieur et à l'extérieur de la maison de Dieu. A chaque fête, l'église était magnifiquement ornée; tout poussait les fidèles à la piété. La beauté de l'église et des cérémonies a conduit plus d'une personne à la conversion. Fêtes souvent fatigantes pour le père Keimer (parfois 1.000 communions à distribuer), mais combien consolantes pour son cœur d'apôtre zélé.
A Palimé, le père Keimer fonda une grande école, école qui fut bientôt l'une des plus renommées du Togo. Il voulut développer aussi les qualités corporelles de ses élèves en créant un jardin et un terrain de sport.
Ce jardin, auquel il donna tous ses temps libres, lui épargnait bien des soucis financiers. Le prestige du père Keimer était considérable, il imposait le respect à tous parce qu'il était le plus ancien du Togo et ne l'avait jamais quitté.
Ce bon missionnaire et saint prêtre mourut à l'hôpital de Lomé où il avait été transporté à la suite d'une hémorragie interne. Il fut inhumé à Palimé, où tous voulurent lui montrer leur attachement.
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