Société des Missions Africaines
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né en 1868 à Brusson dans le diocèse d’Aoste, Italie membre de la SMA en 1891 prêtre en juillet 1892 décédé le 12 août 1902 |
1888-1890 études aux Missions Etrangères décédé à Grand-Bassam, Côte-d'Ivoire, le 12 août 1902, |
Le père Maurizio GROSJACQUES (1968 - 1902)
A Grand-Bassam (Côte-d'Ivoire), le 12 août 1902, retour à Dieu du père Maurizio Grosjacques, à l'âge de 34 ans.
Maurizio Grosjacques est né dans la vallée d'Aoste, à Brusson, dans le diocèse d'Aoste (Italie), en 1868. Il commença ses études dans son diocèse, puis entra aux Missions Etrangères où il passa deux ans. En août 1890, il entrait aux Missions Africaines à Lyon, où il fut ordonné prêtre en juillet 1892. Peu après, le père Grosjacques partait pour la préfecture du Niger Supérieur et se dévoua pendant trois ans en cette pénible mission. Rentré en Europe en 1895, il se trouvait trop fatigué pour retourner en Afrique; aussi fut-il nommé à Cork. En 1896, le père Grosjacques partait pour la préfecture de la Côte-de-l'Or. L'année suivante, il eut la fièvre jaune, mais réussit à surmonter le mal. Il dut bientôt revenir en Europe, où il trouva les mois bien longs, loin de la terre africaine. Craignant pour sa vie, Mgr Albert refusa de reprendre le père Grosjacques en Côte-de-l'Or. L'ardent missionnaire insista tellement pour repartir que, le 5 octobre 1901, il s'embarquait pour la préfecture de la Côte-d'Ivoire
En juillet 1902, une nouvelle épidémie de fièvre jaune éclate à Grand-Bassam, où le père Grosjacques se dévoue depuis quelques mois. Il faut évacuer les religieuses et les missionnaires. Un seul père restera au poste, le père Grosjacques, arguant qu'il a déjà échappé à une première fièvre jaune, qu'il est donc immunisé et qu'il n'a rien à craindre; il obtient de rester au poste d'honneur.
Fin juillet, en pleine épidémie, alors qu'il est seul à Bassam, il écrivait au père Planque: "Je vous remercie de m'avoir renvoyé en Afrique. J'ai trop souffert durant ces deux années de convalescence en France pour ne pas être reconnaissant de m'avoir dit un jour: «Eh bien! Partez, essayez encore»." Il ajoute: "J'ai eu quelques fièvres, un mal de foie violent, et bien d'autres misères, mais tout cela est plus doux pour moi que la plus douce vie en Europe, et je suis bien content."
Hospitalisé le 1er août pour une bilieuse sans gravité, le père Grosjacques est rétabli dès le 7 août, mais le 11 la fièvre jaune se déclare et il meurt seul, sans le secours des sacrements, victime de son devoir et de son dévouement.
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