Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 23 avril 1913 à Fauquembergues dans le diocèse d'Arras, France membre de la SMA le 24 juillet 1934 prêtre le 6 janvier 1939 décédé le 12 août 1983 |
1939-1945 mobilisé décédé à Montferrier, le 12 août 1983, |
Le père Louis GOMMEAUX (1913 - 1983)
Louis Gommeaux est né le 23 avril 1913, à Fauquembergues, dans le Pas-de-Calais et le diocèse d’Arras, d’Albert Gommeaux, ingénieur des Ponts & Chaussées, et de Louise Noël. Il suit ses études secondaires au petit séminaire de Boulogne-sur-Mer de 1925 à 1932. A cette date, il rejoint les Missions Africaines à Chanly, en Belgique. Le 24 juillet 1934, par son serment, il devient membre de la SMA. Après son service militaire, il entre au 150, à Lyon, pour continuer sa formation. Il est ordonné prêtre le 6 janvier 1939. Il a aussi un frère prêtre qui est Père Blanc.
Peu après sa sortie du séminaire, la guerre est déclarée et il est mobilisé. Fait prisonnier, il restera en Allemagne jusqu’en 1945. Après la guerre, il reçoit son affectation pour le Dahomey et commence son ministère à la paroisse Saint-Michel de Cotonou, une paroisse qui est en train de se construire. Il se donne à fond, en particulier pour la bonne marche des écoles. Le souci de l’école sera toujours un axe important de son travail missionnaire.
En 1951, il est envoyé à Dassa-Zoumé, puis, quelque temps après, en 1953, à Porto-Novo. C’est là, à la paroisse Notre Dame, la cathédrale, qu’il va donner le meilleur de lui-même. Le père Jacques Lalande dira de lui : C’est à Porto-Novo, où il demeurera 17 ans, qu’il déploya sa plus grande activité. C’est là qu’il contribua, par l’école catholique, à la formation de l’élite du pays, persuadé que - il ne disait pas les choses de cette façon - l’école catholique était un lieu privilégié de rencontre et de dialogue entre la culture et la foi, ce qui, précisément, est le b a ba de la tâche missionnaire. C’est là qu’il laissa aussi le souvenir de quelques colères retentissantes. Il aimait les enfants et voulait qu’ils réussissent. Mais sa discipline et son air austère leur faisaient peur. On dit que, lorsqu’il paraissait au balcon du presbytère, les enfants, souvent nombreux dans la cour jouxtant l’école, disparaissaient à toute vitesse ! Cela ne les empêchait pas de venir le rencontrer dans son bureau où ils pouvaient bavarder avec lui.
C’était l’époque où il fallait diminuer pour que l’Église locale grandisse. En 1965, il accepte de quitter l’importante paroisse de Notre-Dame pour la laisser aux mains du père Lazare Shanu, un enfant du pays. Lui-même se retire dans le quartier d’Ouinlindah où il ouvre la paroisse du Sacré-Cœur. Là encore, son souci du développement l’amène à ouvrir une école primaire. Quelques ennuis de santé le retiennent, un moment, en France. Il manifeste alors son impatience, avant d’obtenir le feu vert pour revenir au Dahomey et reprendre son travail.
En 1970, il est nommé directeur diocésain de l’enseignement. Ce poste convient bien à sa passion pour l’école. Mais son manque de patience ne facilite pas les contacts avec les instituteurs. Il laisse cette responsabilité en 1972, au moment où les enseignants catholiques organisent des grèves nationales qui conduisent le gouvernement à nationaliser les écoles.
Il est alors nommé curé d’une paroisse rurale. Il rejoint d’abord Adjohoun, puis Houndji. Mais ce temps d’apostolat sera marqué par la maladie. Le 25 février 1975, il est rapatrié et ne reviendra plus en Afrique. Pendant quatre ans, il va essayer de se soigner tout en rendant de petits services, car il ne veut pas rester à rien faire. Il va séjourner tantôt à Lyon, Chamalières, Paris-Crillon, tantôt en famille. Plusieurs hospitalisations, parfois longues, vont interrompre ces séjours.
En 1979, le père Gommeaux accepte de rejoindre la maison de retraite de Montferrier. C’est là qu’il va s’éteindre le 12 août 1983.
Sa vie se sera exprimée dans trois activités où il a montré toutes ses qualités : responsable de paroisse, directeur d’école primaire et directeur de l’enseignement. Exigeant pour lui-même, il l’était aussi pour les autres. Des enfants qu’il a dirigés, il voulait faire des hommes forts et des chrétiens convaincus. Des instituteurs dont il faisait ses collaborateurs, il voulait faire des témoins fermes dans leur foi et dévoués à leur mission. Des chrétiens de ses paroisses, il voulait faire des hommes de prière agissant pour le développement des communautés. (P. Jacques Lalande)
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