Société des Missions Africaines – Province de Strasbourg
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né le 19 juin 1912 à Lutowo dans le diocèse de Chelmno, Pologne membre de la SMA le 25 octobre 1939 prêtre le 6 janvier 1941 décédé le 16 août 1944 |
1941-1944 missionnaire à Korhogo, Côte-d'Ivoire décédé à Maison Carrée, Algérie, le 16 août 1944 |
Le père Jean MICHALEK (1912 - 1944)
A Maison-Carrée (Algérie), le 16 août 1944, retour à Dieu du père Jean Michalek, à l'âge de 32 ans.
Jean Michalek naquit dans le diocèse de Chelmno (Pologne), en 1912. Après avoir commencé ses études chez les pères pallotins, il les poursuivit aux Missions Africaines à Saint-Pierre et à Lyon. Il fut ordonné prêtre en 1941.
En mars 1942, le père Michalek arrivait dans la préfecture de Korhogo, en Côte-d'Ivoire. Malgré une santé plutôt fragile, il se mit au travail avec zèle et dévouement. Il fut un missionnaire d'une piété ardente, mais discrète, d'une obéissance et d'une abnégation exemplaires. Il voulut, jusqu'à la limite de ses forces, être utile aux âmes.
En juin 1944, il dut revenir jusqu'en Algérie pour se soigner. C'est à l'hôpital Sainte-Eugénie, dans la banlieue d'Alger, qu'il passa ses dernières semaines, et la Vierge Marie, qu'il invoqua fréquemment avec grande confiance, combla ses désirs en venant le chercher au mois d'août.
Le père parlait peu, ne demandait rien et voulait passer seul, en présence de Dieu, ses longues journées de souffrances. La lecture le fatiguant, c'est par la récitation lente et pénible, mais sans cesse reprise, du chapelet, qu'il se préparait à la mort.
Son détachement frappait. Il aimait de tout cœur sa chère Pologne, mais par sacrifice il ne posait jamais de question sur la situation alors angoissante de son pays. La veille de sa mort, il demanda à voir les photos des siens et de son ordination; il n'y jeta qu'un simple regard, regard d'adieu, et les rendit en disant: "J'ai tout sacrifié pour Dieu; il prendra lui-même soin de tous, il les consolera."
Il passa le mois de juillet, bien que déjà à toute extrémité, à relever tout l'enseignement catéchétique en langue indigène qu'il avait composé en Côte-d'Ivoire et dont personne n'aurait pu se servir avant qu'il l'ait lui-même mis en ordre. Ce travail lui fut très pénible, mais il obtint de Marie la grâce de ne pas mourir avant de l'avoir achevé. C'était pour la mission de Côte-d'Ivoire qu'il offrait tout.
Le 14 août, le travail était achevé. Il expirait deux jours plus tard.
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