Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 23 janvier 1888 à Merzwiller dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 25 mai 1911 prêtre le 13 juillet 1913 décédé le 13 septembre 1966 |
1913-1922 missionnaire en Nigeria occidentale décédé à Largentière, France, le 13 septembre 1966, |
Le père Émile HEBTING (1888 - 1966)
Émile Hebting est né à Mertzwiller, en Alsace, le 23 janvier 1888. Il fut à l’école apostolique de Keer-les-Maastricht de 1902 à 1908, au noviciat de Chanly en 1908-1909, au séminaire de Lyon de 1909 à 1913. À Lyon, il fit le serment le 27 mai 1911 et fut ordonné prêtre le 13 juillet 1913.
Son premier champ d’apostolat fut la Nigeria Occidentale. Il s’embarqua le 24 septembre 1913 à Boulogne-sur-Mer pour Lagos. À son arrivée, il fut affecté à Asaba, résidence du Préfet Apostolique, le Père Carlo Zappa. Il apprit l’Ibo, langue principale du pays et fut chargé des écoles et de la jeunesse. De 1918 à 1922, il œuvra à Warri, avec le Père Ollier ; il était chargé des stations secondaires et également de la direction des écoles.
En 1922, à la suite des circonstances issues de la Première Guerre mondiale, un nouveau champ d’apostolat lui fut assigné. En effet, en 1921, la Société des Missions Africaines avait reçu ordre de la S.C. de la Propagande d’envoyer des missionnaires au Togo, pour remplacer les Pères allemands du Verbe Divin, qui avaient été expulsés pendant la guerre. Pour ce faire, le Père Chabert, Supérieur Général, fit transférer au Togo quelques confrères français et italiens qui étaient en activité en Nigeria. Le Père Hebting était de ce groupe.
Il arriva au Togo au début de 1922 et, le 20 janvier, il rouvrit, avec le Père Kennis, la mission d’Atakpamé. Il dut apprendre une nouvelle langue, l’Ewé. Le district d’Atakpamé formait comme une immense paroisse. Le Père la parcourut dans tous les sens, très souvent à pied, d’une manière vraiment apostolique, pour annoncer la parole de Dieu et fortifier dans la foi des chrétiens, privés de missionnaires depuis des années. C’est ainsi que, dès le mois de mai 1922, il avait visité tout l’Akposso à pied et avait passé à Tomegbé où l’on n’avait pas vu de prêtre depuis huit ans.
Le Père Hebting resta presque quatre ans dans le district d’Atakpamé. Au mois de novembre 1925, il devint supérieur du district d’Assahun et, à l’exception d’un court séjour à Mango, où il était allé, seul, pour fonder une nouvelle mission, il fut missionnaire à Assahun de 1925 à 1940. C’est lui qui commença la construction de l’église de cette mission. Mais elle ne fut achevée que du temps de ses deux successeurs, les Pères Rimli et James Verheugd. Car en 1940, le Père Hebting était devenu presque aveugle et sa santé était complètement usée. Il dut rentrer en France au mois d’avril.
Il se rendit d’abord au sanatorium de la Croix-Valmer pour refaire sa santé. Grâce à une opération ophtalmologique, on préserva partiellement sa vue, mais il ne pouvait plus retourner en missions. Ses supérieurs l’envoyèrent, en 1942, comme aumônier, à l’Asile de Vieillards de Largentière, en Ardèche. Cette maison était tenue par les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul. Elle abritait plus de 80 vieillards et aussi une vingtaine d’enfants handicapés mentaux. Pendant 24 ans, le Père Hebting fut l’aumônier de cette maison, visitant les malades, présidant la prière, faisant les instructions religieuses. Sa grande charité, sa générosité, son entière disponibilité lui gagnèrent la confiance et l’affection de tous. Chacun trouvait en lui un véritable ami et, comme l’écrivit la Supérieure de l’établissement, vivant en pauvre au milieu de nos pauvres, prêchant d’exemple autant que par ses paroles de bonté, il s’est fait le Père de nos âmes de pauvres.
Jusqu’en 1964, il fut également vicaire auxiliaire, rendant beaucoup de services aux paroisses du canton pour les confessions et les enterrements, toujours disponible pour un ministère lorsque des prêtres étaient absents. Ses confrères dans le sacerdoce admiraient sa modestie et sa piété profonde et ils le vénéraient comme leur conseiller et Père spirituel.
Cependant, depuis 1964, son état général de santé se dégradait rapidement. Le cœur faiblissait. Peu à peu il lui devenait impossible de monter même les étages pour visiter les malades. Le 4 septembre 1966, il célébra la sainte messe pour la dernière fois. Il s’éteignit dans la soirée du 12 septembre, en la fête du Saint Nom de Marie.
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