Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 18 février 1918 à Brest dans le diocèse de Quimper et Léon (France) membre de la SMA le 18 avril 1943 prêtre le 9 février 1975 décédé le 18 septembre 2004 |
1944-1946 Lyon, école de menuiserie décédé le 18 septembre 2004 à Montferrier-sur-Lez (France), |
Le père Jean-Louis GUÉNOLÉ (1918 - 2004)
Jean-Joseph Guénolé est né à Brest, dans le Finistère et le diocèse de Quimper, le 18 février 1918. Après ses études primaires, il suit un apprentissage de menuisier avec la spécialité de tapissier de 1933 à 1936. Son employeur reconnaît qu’il est doué de ses mains.
Désireux de consacrer sa vie à Dieu, il entre d’abord au séminaire des vocations tardives à Montmagny, en Seine-et-Oise, dans le diocèse de Versailles. Un an plus tard, il souhaite rejoindre les Missions Africaines avec le projet de devenir frère. Il est admis au postulat en septembre 1937 et il rejoint le noviciat du Rozay le 10 mars 1938, sous la direction du père Ezanno.
Sursitaire, la guerre l’oblige à rejoindre l’armée plus tôt que prévu. Une dispense lui permet de prononcer son premier serment sma, le 3 septembre 1939. Il restera deux ans sous les drapeaux et sera libéré en septembre 1941.
Sa première nomination lui demande de rejoindre le petit-séminaire de Pont-Rousseau comme surveillant d’études et pour y aider le père Marzin, économe. En 1944, il est envoyé à Lyon. Pendant deux ans, il va se former à l’école professionnelle de l’abbé Boisard, école toute proche du 150, à diverses techniques : il fait de la menuiserie et s’initie aussi à la charpente et à la soudure.
En 1946, c’est le départ pour l’Afrique. Il est nommé au vicariat apostolique du Dahomey et réside à Saint-Michel de Cotonou. En réalité, durant sa première année, il sera souvent absent. Il passe beaucoup de temps au Togo à l’école des moniteurs de Togoville où l’on a besoin de ses compétences. Le 18 avril 1947, il prononce son serment perpétuel au séminaire de Ouidah.
A partir de juillet 1947, il revient sur Cotonou. Il va y rester 17 ans, s’occupant de construction d’églises et d’écoles, dans tout le vicariat. On le trouve à Kétou, Bohicon, Sakété, Abomey, Allada… Beaucoup de pères sma sont heureux de trouver en lui un homme compétent dont l’habileté leur rend de grands services. Il travaille également, un temps, au collège Aupiais.
En 1964, malade, il doit rentrer en France. Après un temps de repos à Saint-Briac, on lui propose de rejoindre, de nouveau, Pont-Rousseau pour se soigner, tout en y aidant l’économe. Il y restera de 1965 à 1967, adjoint du père François Fénéon.
En septembre 1967, il retrouve le Dahomey. Il est d’abord nommé économe au grand séminaire Saint-Gall de Ouidah, avec le père Nanin, sulpicien. Mais, en 1969, il rejoint Natitingou où monseigneur Redois lui confie la responsabilité de la procure diocésaine. Il en profite aussi pour aller travailler dans les villages. En 1971, après avoir remplacé, pendant quelques mois, l’abbé Chambény à la mission de Toukountouna, il projette de devenir prêtre et s’en ouvre à monseigneur Redois qui va devenir son plus fidèle soutien.
En 1972, il revient donc à Lyon pour une formation qu’il suivra à la faculté de théologie. Il a alors 54 ans et il ne lui est pas facile de se remettre au travail intellectuel. Mais il s’accroche. Le lundi de Pâques 1974, il est ordonné diacre par monseigneur Boucheix à La Croix-Valmer. Il rejoint Natitingou pour son stage diaconal. Le 9 février 1975, il est ordonné prêtre à Natitingou par monseigneur Redois. Il va travailler successivement à Djougou, à Tanguiéta et enfin à Perma.
Mais la Province a besoin de lui et lui demande de venir à La Croix-Valmer comme économe et procureur, pour travailler avec le père Ranchin. Le père Guénolé accepte cette proposition. Il va donc rester à La Croix-Valmer de 1978 à 1980 ; c’est l’époque où la maison de retraite des Missions Africaines prend la direction de Montferrier.
De nouveau libre, le père Guénolé va pouvoir rejoindre l’Afrique. Ce sera pour le Togo et le diocèse d’Atakpamé. L’Ordre de Malte veut envoyer des sœurs à Elavagnon, mais il faut trouver un aumônier. Le père Guénolé sera l’homme providentiel. Avec l’accord de monseigneur Kpodjro, évêque d’Atakpamé, pendant 6 ans, il sera aumônier des sœurs de l’hôpital, assurera une présence au collège. Il sera le fondateur de la paroisse qui, avant lui, dépendait d’Anié. Il restera à Elavagnon jusqu’en 1986.
Fatigué, il rentre en France à la fin de son contrat et se retire à Montferrier en 1986. Il va y passer les dernières années de sa vie. Il y meurt le 18 septembre 2004.
Tous ceux qui ont vécu avec lui témoignent de sa bonté : il aime faire plaisir et rendre service. Il se fait remarquer particulièrement par la grande humanité avec laquelle il traite ses ouvriers lorsqu’il est contructeur. Il n’aime pas se mettre en avant et il est heureux quand il peut rester effacé. Spontanément, il voit le côté positif des personnes et des événements. Surtout, peut-être, il aime prier et c’est l’amour du Christ-Eucharistie qui le pousse à devenir prêtre. Nouvellement ordonné, il écrit : « Mon plus grand bonheur est de pouvoir célébrer la messe tous les matins et d’aller faire le catéchisme en brousse. »
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