Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 29 avril 1893 à Pont dans le diocèse de Lausanne, Suisse membre de la SMA le 3 juin 1932 prêtre le 14 juillet 1918 décédé le 27 septembre 1947 |
1918-1930 ministère dans son diocèse d'origine décédé à Lyon, France, le 27 septembre 1947, |
Le père Joseph MONNEY (1893 - 1947)
A Lyon, le 27 septembre 1947, retour à Dieu du père Joseph Monney, à l'âge de 54 ans.
Joseph Monney naquit dans le diocèse de Lausanne, en Suisse, le 29 avril 1893. Il y fut ordonné prêtre en 1918. En 1930, l'abbé Monney entrait aux Missions Africaines et partait aussitôt pour le vicariat du Dahomey.
Il fit le serment en 1932. Le père Monney a laissé au Dahomey le souvenir d'une forte personnalité. Travailleur, ouvert, chercheur méthodique, tenace, passionné, il fut tout cela et, tout cela dans toutes les charges à lui confiées et dans toutes les matières qu'abordait son activité. Ce fut son caractère, sa frappe, sa signature. Il mettait au point sa bicyclette, et son paquetage de voyage tout comme une classe de morale; il fouillait la brousse pour une leçon de botanique ou d'entomologie, tout comme les revues et les livres pour une question de spiritualité.
Il traitait le travail des élèves tout comme une comptabilité ou un catéchisme; il pratiquait avec la même rigueur son régime de table et son règlement de communauté. Vous aviez besoin d'un médicament? il avait une pharmacie; d'une piqûre? il se faisait infirmier; d'un instrument? Il vous ouvrait son magasin; d'un renseignement? Il vous ouvrait son savoir étendu, ses livres de choix, ses documents multiples, linguistiques, géographiques, photographiques et autres. Il utilisa pour le bien, autant que faire se peut, son temps, sa bourse, ses relations, sa santé, sa personne.
"Ma tête est au séminaire et mon cœur à Guézin" aimait à dire le père Monney. Guézin et ses succursales, ce fut sa paroisse missionnaire pendant 15 ans. Il quittait le séminaire le samedi soir et en revenait le dimanche soit. Il adopta ses pêcheurs, leurs pirogues, leur poto-poto, leur lac et toutes leurs misères et difficultés. Sur cet îlot boueux, il construisit une église et lança une chrétienté fervente. L'école, le catéchisme, le service religieux, la visite des familles et des malades, tout le fonctionnement d'une paroisse missionnaire et son rayonnement dans les villages voisins furent organisés méthodiquement, constamment suivis et constamment défendus contre l'emprise du fétichisme.
En 1943, le père Monney devenait visiteur (supérieur régional) en remplacement du père Fechter décédé. Il passa ses derniers mois comme supérieur d'Agoué. Cette nomination fut pour le père Monney un dur sacrifice, car il lui fallait quitter son professorat au séminaire et ses chers gens de Guézin.
Fatigué, il alla se reposer quelques mois en famille au Maroc, puis rentra en France pour y être hospitalisé à Lyon. C'est là que le Seigneur attendait celui qui avait tout préparé pour dormir son dernier sommeil dans les alluvions de Guézin.
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