Société des Missions Africaines – Province de Strasbourg
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né le 5 octobre 1873 à Kingersheim dans le diocèse de Strasbourg membre de la SMA le 30 mars 1894 prêtre le 5 juillet 1896 évêque le 16 février 1925 décédé le 12 octobre 1948 |
1896-1898 Clermont et Keer, professeur décédé à Saint-Pierre, France, le 12 octobre 1948, |
Monseigneur Ernest HAUGER (1873 - 1948)
A Saint-Pierre, le 12 octobre 1948, retour à Dieu de Son Excellence Ernest Hauger, quatrième vicaire apostolique de la Côte-de-l'Or, à l'âge de 75 ans.
Né à Kingersheim, dans le diocèse de Strasbourg, en 1873, il fit ses études à Richelieu. Ordonné à Lyon en 1896, il fut d'abord une année professeur à Richelieu, puis partit pour le vicariat apostolique de la Côte du Bénin. Il travailla successivement à Porto-Novo, Lagos, Oyo (station qu'il aimait appeler Oyo la glorieuse) et Ijebu-Ode. En 1911, il devint pro-vicaire du vicariat.
En 1921, ses talents d'administrateur le font nommer à Marseille pour remettre la procure en état. Le 16 février 1925, le Saint-Siège faisait du procureur de Marseille le 4ème vicaire apostolique de la Côte-de-l'Or, en le nommant évêque de Clazomène. Son amour de la Société lui fit placer le lieu de son sacre en la chapelle du grand séminaire de Lyon. Il y fut sacré le 24 mai 1925 par le doyen de nos évêques, Mgr Steinmetz.
Administrateur de premier ordre, d'une main de fer, il extirpa certains abus. Il avait un franc parler qui ignorait la "diplomatie" qu'il appelait d'ailleurs "mensonge". Il se signala par d'audacieuses constructions dont celles de la cathédrale de Cape-Coast et de Kumasi. Il fonda six nouveaux postes. Il fut le promoteur des écoles normales, du séminaire, de la congrégation des Frères de Saint-Joseph et de la presse catholique.
Marcheur infatigable, Mgr Hauger parcourait son vicariat en tous sens, le plus souvent à pied. Il enseignait lui-même les candidats à la confirmation. De caractère très entier, ne ménageant pas sa peine et celle des autres, il ne fut pas sans rencontrer quelques difficultés.
Démissionnaire en 1932, il se retira à Saint-Priest, puis en Alsace en 1935. Il s'y est fait connaître surtout au temps de l'occupation. Il y remplaçait Mgr Ruch chassé de Strasbourg. Il se montra partout, par sa parole éloquente et intrépide jusqu'à la témérité, "le mainteneur de la foi et l'appui moral de la résistance de l'Alsace catholique".
Sous sa rude écorce d'Alsacien du Sundgau, il avait un cœur affectueusement dévoué à la jeunesse missionnaire. [...] Il était toujours et avant tout missionnaire, missionnaire par toutes les fibres de son âme et missionnaire des Missions Africaines. [...] Il a été un des meilleurs fils de Mgr de Brésillac. Par amour pour les missions, il a pratiqué une pauvreté qu'on peut appeler héroïque. [...] La Société peut être fière de ce fils éminent, de ce vaillant lutteur au tempérament entier. Ce fut une grâce insigne pour nous d'être les témoins de son exceptionnelle grandeur d'âme et de sa fidélité à l'idéal que nous avons à réaliser nous-mêmes." (Père Kern)
"In Veritate et Justitia", c'est ma devise. Tout droit par les voies de la Vérité et de la Justice. La Vérité, à chacun, à tous; pour chacun, pour tous, la Justice." (Mgr Hauger)
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