Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 8 mars 1921 à Rouceux (88) dans le diocèse de Saint-Dié (France) membre de la SMA le 25 novembre 1944 prêtre le 17 mars 1945 décédé le 12 octobre 2006 |
1945-1946 Baudonne, enseignant décédé à Montferrier-sur-Lez (France) le 12 octobre 2006
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Le père Pierre DIDELOT (1921 - 2006)
Pierre Didelot est né le 8 mars 1921 à Ronceux dans les Vosges et le diocèse de Saint-Dié de Pierre Didelot et Marie Sauvage. Le 10 mars, il reçoit le baptême. Il était l’aîné de 9 enfants. Un de ses frères était prêtre comme lui. Son père est agent d’assurance. Il compte dans sa famille paternelle comme dans la famille maternelle des prêtres, des religieux, des religieuses.
De 1929 à 1931, il est au collège des Jésuites à Metz, puis il entre au petit séminaire de Saint-Dié. Il poursuit son grand séminaire à Saint Dié, mais la guerre vient perturber ses études. Avec toute sa famille il est réfugié en Haute-Loire et tente de poursuivre son séminaire pendant quelques mois au grand séminaire du Puy-en-Velay.
Le 23 février 1942 il prend contact avec le supérieur des Missions Africaines en vue de son admission. Mais il dit que, d’abord, il souhaite faire une année de surveillance au collège Saint-Joseph à Reims, auprès de son oncle jésuite, le père Sauvage, pour parfaire sa philosophie, qui, à cause de la guerre en cours, a été faite un peu rapidement. Cela lui sera accordé.
En février 1943, il rencontre le père Aupiais venu faire une conférence à Reims. Son admission aux Missions Africaines est confirmée. Il entre au séminaire à Lyon. Le 25 novembre 1944, il fait directement son serment perpétuel, sans faire de serment temporaire, chose assez rare aux Missions africaines. Puis il est ordonné prêtre le 17 mars 1945.
Sa première nomination est pour le petit séminaire de Baudonne, tout près de Bayonne. Il y fait un an, mais dès le 19 juin 1946, il écrit à Lyon pour demander son départ en Afrique : Je suis jeune et, étant donné mon tempérament, j’aspire à des horizons plus vastes que les 4 murs d’une classe où résonne la voix de 4 ou 5 bambins. Il a envie de faire beaucoup plus.
Les supérieurs l’écoutent et le 14 octobre 1946, il est nommé dans le vicariat apostolique d’Abidjan. Son itinéraire missionnaire en Côte d’Ivoire est assez simple : vicaire à Adzopé pendant 3ans, vicaire à Dabou pendant 5 ans, fondateur de la mission de Toupah où il reste 18 ans, curé à Orbaf pour 6 ans, puis retour comme vicaire à Adzopé pendant 3 ans. Pendant tout son séjour de Côte d’Ivoire, il n’a laissé aucune trace écrite auprès des Missions Africaines. Mais d’autres ont témoigné de son travail.
C’est à Toupah que, semble-t-il il s’est le plus plu. C’est progressivement qu’il s’y est installé à partir de Dabou. Si bien qu’il est difficile de dire la date exacte de son installation à Toupah. Il y a organisé la mission comme il savait le faire. Eglise, école, presbytère. Un confrère raconte que pour rentrer chez lui, il avait dû quitter ses chaussures pour ne pas salir le sol ! Il avait un tempérament fougueux et combatif. Ses relations avec les protestants ne relevaient pas de l’esprit œcuménique qui s’est installé depuis, entre les Églises. Il a eu aussi maille à partir avec les autorités locales. Mais la population locale a reconnu sa valeur. Tous, protestants, musulmans et autres ont célébré en grandes pompes ses noces d’argent. C’était en 1970. A cette occasion, à sa grande surprise, il reçoit tous les insignes des grands chefs adjoukrou. C’était un signe important de reconnaissance de la population. Durant son deuxième séjour à Adzopé, il a eu la joie d’organiser l’accueil du pape Jean-Paul 2 à la léproserie d’Adzopé. Le pape y a fait des baptêmes et Pierre Didelot a fait signer le pape sur les registres de la paroisse. Il est aussi un des rares confrères sma à avoir obtenu le brevet de pilote d’avion. Il en a fait profiter plus d’un confrère qui ont pu voir ainsi les éléphants ou les buffles d’en haut.
Mais en 1981, il avait besoin de souffler, les supérieurs de France lui proposent de venir à Lyon pour prendre en charge le service santé. Il fait ce travail avec beaucoup de sérieux et de discrétion. En 1988, le conseil provincial lui demande un autre service, celui d’assurer la comptabilité provinciale. Il fait ce travail jusqu’en 1992.
A cette date il rejoint la maison de retraite à Montferrier-sur-Lez dans l’Hérault. Il y reste très discret. Tant qu’il en a les moyens il sort pour se promener ou pour aller à la pêche. Puis, peu à peu, ses forces baissent. Des problèmes cardiaques le conduisent à l’hôpital. A son retour, il continue à faiblir et s’éteint dans son sommeil le 12 octobre à Montferrier. Il repose au milieu des ses confrères dans le cimetière de la communauté.
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