Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 20 novembre 1911 à Westhalten dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 18 novembre 1934 prêtre le 9 janvier 1938 décédé le 20 octobre 1982 |
1938-1939 Haguenau, professeur décédé au Zinswald, France, le 20 octobre 1982, |
Le père Hugues BRUN (1911 - 1982)
Hugues Brun est né le 20 novembre 1911, à West¬halten, village du Haut-Rhin, situé à la sortie de la vallée de Soultzmatt, non loin de Rouffach.
Le 21 avril 1925, il entra à l’école apostolique de Saint-Pierre. Il fit ses études secondaires à Saint-Pierre et à Haguenau de 1925 à 1931, son noviciat à Chanly en 1931-1933, une année de service militaire à Neuf-Brisach en 1933-1934 et ses études théologiques au grand séminaire de Lyon en 1934-1936 et à celui de Saint-Pierre en 1936-1938. Il prononça le serment s.m.a. le 18 novembre 1934 et fut ordonné prêtre par Mgr Hauger, à l’église paroissiale de Saint-Pierre, le 9 janvier 1938. Le lendemain de l’ordination, il monta avec sa famille au mont Sainte-Odile : la sainte patronne de l’Alsace serait invoquée pour que soit bénie sa vie de prêtre et de missionnaire.
La santé du Père Brun n’était pas brillante. Aussi ses supérieurs ne pensèrent pas devoir l’envoyer tout de suite en Afrique. Il fut nommé professeur à l’école apostolique de Haguenau. Il y fut aussi organiste, car déjà il s’était fait remarquer par ses dons musicaux et plus spécialement par ses aptitudes pour la musique d’église. Quelques années plus tard, il composa même une messe que l’on chantait volontiers en paroisse. Pendant toute sa vie, il aima la musique.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, il fut mobilisé sur les bords du Rhin, comme sous-officier dans un bataillon de mitrailleurs. Plusieurs fois, sa vie fut en danger. Néanmoins il sortit indemne de l’épreuve et fut démobilisé en l’été 1940. Mais, à cette époque, à cause de la guerre et des circonstances très particulières de l’occupation allemande en Alsace, il ne pouvait partir en missions. De février 1941 à juillet 1945, il fut vicaire à Niederschaeffolsheim et Harthouse. En 1945, la guerre terminée, il fait ses préparatifs de départ, mais ce n’était pas facile alors d’obtenir une place sur un bateau pour se rendre en Afrique. Enfin le 3 avril 1946, il put s’embarquer pour le Togo, sur le Médie II, et il arriva à Lomé après un voyage qui dura trois semaines.
Son premier séjour au Togo alla de 1946 à 1950. Il fut pendant ce temps vicaire à Tsévié, sauf une interruption de trois mois pendant lesquels il fut vicaire remplaçant à Tomegbé. Sa santé se maintint à peu près, mais ne fut pas toujours très bonne. Au mois de juillet 1950, il rentra en congé.
En novembre 1950, le Père Brun est nommé supérieur de la maison et du noviciat des Frères de Vigneulles. Pendant trois ans, il aura la responsabilité de la formation des aspirants Frères et il devra aussi représenter, au nom des Missions Africaines, l’idée missionnaire dans la région de Metz.
En octobre 1953, il est affecté à notre maison de Fribourg en Suisse. Le supérieur, le Père Canisius Zosso, avait demandé, à plusieurs reprises, un confrère pour l’aider dans son activité de propagande. Notre œuvre missionnaire avait besoin d’être mieux connue en Suisse. Et le Père Brun était appelé à rendre là d’excellents services à la cause des missions. Il resta au service de la maison de Fribourg jusqu’au mois d’avril 1956.
À ce moment, avec des forces bien retrouvées, il pouvait retourner en missions et l’on était heureux, au Togo, de le voir revenir dans le pays où il avait déjà si bien travaillé. Il arriva au mois de juin 1956. Mgr Strebler, qui connaissait ses aptitudes pratiques, le nomma pour l’École Professionnelle de Lomé. Cette école était importante. Elle occupera deux Pères et trois Frères s.m.a. Elle aura plus de 50 ouvriers et plus de 50 apprentis dans ses ateliers d’imprimerie, reliure, menuiserie, sculpture et forge. Le Père Brun y travailla en qualité de directeur de l’imprimerie.
En 1959, il fut nommé vicaire à Adéta. Le district d’Adéta formait une chrétienté de plusieurs milliers de catholiques. Plusieurs écoles étaient dirigées par la Mission. Le Père Brun fut très actif à Adéta. Il visitait volontiers et régulièrement les stations secondaires. Pour favoriser la dévotion à la Mère de Dieu, le Père Steiner, qui était supérieur, et lui, réussirent à construire une magnifique Grotte de Lourdes où les chrétiens de tout le district venaient prier en foule à chaque fête de Marie. Le Père Brun était aussi homme du métier, pour ainsi dire, pour tout ce qui concerne moteurs et mécanique, et, toujours de bon gré et gentiment, il savait se servir de ses talents chaque fois que cela pouvait être utile. Il resta à Adéta jusqu’en 1969. Pendant un congé en 1964-1965, qui fut un peu prolongé, il avait été, d’avril à octobre 1965, administrateur de la paroisse de Tieffenbach, dans le Bas-Rhin.
Le Père rentra en France le 19 avril 1969. Il se retira au Zinswald, maison de repos à cette époque. Il s’y rendit toujours utile, autant qu’il le pouvait, pour toutes sortes de travaux et de réparations dans la maison. Et toujours avec cette bonne humeur qui faisait plaisir à ses confrères.
Le 25 août 1981, il vint en consultation à l’hôpital civil de Strasbourg : il se plaignait de maux de gorge. Son état rendit nécessaire une opération du larynx et il dut subir un long traitement, avec plusieurs périodes d’hospitalisation. À la suite de l’opération, il fut privé de la parole ; ne pouvant plus dire un seul mot, il se servait pour se faire comprendre d’une petite tablette où il écrivait ses interventions au cours des conversations. Ce qui était remarquable, c’est la manière dont il supporta son épreuve. Jamais maussade ni mécontent, il accueillait avec amabilité ses visiteurs. Ce courage souriant, tout plein de charité, était sans doute le caractère le plus beau dont il avait marqué toute sa vie.
Le dimanche 17 octobre 1982 (il était revenu au Zinswald d’une précédente hospitalisation le 7 octobre), le Père Brun fut encore là à l’harmonium pour la grand-messe du matin. Ce fut la dernière fois. Le mardi suivant, il se trouva mal. Dès le lendemain, le 20 octobre au matin, il mourut à la suite d’une hémorragie.
Une messe fut célébrée le vendredi 22 octobre au Zinswald par les Pères de la maison, entourant Mgr Hirtz, vicaire épiscopal, et les curés doyens de Sarrebourg et de Phalsbourg. Dans l’après-midi du même jour, les cérémonies des funérailles eurent lieu à Westhalten, avec l’enterrement au cimetière de ce village.
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