Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 25 novembre 1911 à Cysoing dans le diocèse de Lille, France membre de la SMA le 30 juillet 1934 prêtre le 6 janvier 1937 décédé le 21 octobre 1984 |
1937-1939 Pont-Rousseau, professeur décédé à Lille, France, le 21 octobre 1984, |
Le père Paul DEVIENNE (1911 - 1984)
Paul Devienne est né à Cysoing dans le diocèse de Lille le 25 novembre 1911 dans une famille nombreuse : il aura 4 frères dont un deviendra prêtre et 4 sœurs.
En octobre 1924, il entre au petit séminaire diocésain d’Haubourdin dans le Nord. C’est là qu’il fait toutes ses études secondaires avant de rejoindre, en octobre 1930, le noviciat des Missions Africaines à Chanly, en Belgique. Après une année de service militaire, il est admis, en 1933, au grand séminaire de Lyon, où il est ordonné prêtre le 6 janvier 1937.
Sa première nomination le désigne comme professeur au petit séminaire de Pont-Rousseau, près de Nantes. Il va y rester deux ans avant d’être mobilisé, car la guerre vient d’être déclarée. Durant l’hiver 1940, dans la Marne, il attrape une pleurésie et il est envoyé à Montauban pour de longs mois de repos, au terme desquels il sera démobilisé.
Il rejoint alors la maison de formation de Ave en Belgique où il va rester deux ans avant de venir travailler à Paris, à la procure. C’est durant cette période qu’il négocie une maison au 31, rue de la Bassée à Lille et cette maison deviendra, quelques années plus tard, la procure des Missions Africaines.
Fin 1945, il reçoit sa première nomination pour l’Afrique. Mis à la disposition du Visiteur en Côte d’Ivoire, il va travailler successivement au petit séminaire de Bingerville, dans les missions d’Agboville et d’Aboisso, avant de rentrer en France en 1948.
Il retrouve alors le petit séminaire de Pont-Rousseau comme professeur, avant de rejoindre Martigné-Ferchaud. Pendant de nombreuses années, à partir de cette maison, il va assurer le rôle de délégué aux Œuvres pontificales missionnaires, assurant des prédications et des conférences dans plusieurs diocèses de Normandie. Plus tard, pour s’éviter de la fatigue et mieux répondre aux demandes qu’il reçoit, il s’installera à Lisieux.
En 1961, sur sa demande insistante et pour mieux continuer demain son travail aux OPM, il reçoit une nouvelle nomination pour la Côte d’Ivoire. Il y est accueilli par monseigneur Bernard Yago, archevêque d’Abidjan, qui le nomme vicaire à Notre-Dame de Treichville, chargé de la fondation de la future paroisse de Marcory. Il va rester quatre ans sur le diocèse d’Abidjan sans donner beaucoup de nouvelles sur son travail apostolique. Quand il rentre en 1965, il écrit au provincial qu’il a pris goût sérieusement au ministère paroissial à la paroisse Sainte-Thérèse.
Fatigué et ne souhaitant plus retrouver son travail de délégué aux OPM, le père Devienne demande à servir dans son diocèse de Lille. Après plusieurs remplacements de prêtres malades, il est nommé curé de Camphin-en-Pévèle. Il y restera jusqu’en 1971, date à laquelle le conseil provincial lui demande de prendre la responsabilité de la procure de Lille, en remplacement du père Théophile Blin. Aidé par le père Hugot puis le père Féra, il va redonner vie à cette maison des Missions Africaines en l’améliorant beaucoup, mais aussi en recherchant de nouveaux bienfaiteurs et en développant des relations pastorales avec de nombreuses paroisses. Dans ce travail d’animation missionnaire, sa connaissance du diocèse de Lille lui est d’un grand secours.
Jusqu’en 1984, le père Devienne va rester supérieur de la procure de Lille. Malgré ses ennuis de santé, il se trouve à l’aise dans cette responsabilité qu’il va exercer durant 13 ans. Alors qu’il avait eu jusque-là bien des difficultés de relation avec ses supérieurs, il va devenir assez vite un homme pacifié, accueillant, soucieux de faire connaître les Missions Africaines. Attentif aux efforts vocationnels de la province, il ouvre la procure de Lille à des groupes de jeunes scouts, leur permettant de se réunir régulièrement dans le local qu’il met à leur disposition.
Dans une de ses dernières lettres, il se confie comme il ne l’a encore jamais fait : Je suis devenu un passionné de Jésus-Christ et le peu de temps qu’il me reste à passer sur cette terre ne me suffira pas à le remercier de m’avoir appelé à son service. J’y suis de jour en jour plus conforté par le nombre de ceux que je rencontre et qui ont cette même fringale de sa Parole et de son Eucharistie, surtout chez les 18/20 ans, contrairement, peut-être, à une opinion trop facilement répandue.
C’est à la procure de Lille que le Seigneur est venu le chercher le 21 octobre 1984 à l’âge de 73 ans. Il repose à Cysoing dans le caveau familial.
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