Société des Missions Africaines – Province de Lyon

né le 27 septembre 1874 à Monza dans le diocèse de Milan (Italie) membre de la SMA le 8 octobre 1893 prêtre le 30 mai 1897 décédé le 23 octobre 1942

1897-1899 missionnaire en Egypte 1899-1925 missionnaire au Niger supérieur fonde Kaduna, Zaria, Minna 1906-1920 : visiteur 1925-1938 missionnaire au Togo décédé à Robbiano, Italie, le 23 octobre 1942, à l’âge de 68 ans

A Robbiano (Italie), le 23 octobre 1942, retour à Dieu du père Berengario Cermenati, à l'âge de 68 ans.

Berengario Cermenati naquit en 1874 à Monza, dans le diocèse de Milan. Il commenca ses études à Monza, et en 1891 arrivait à Lyon. Il y fit le serment en 1893, partit continuer son grand séminaire à Choubrah, où il fut ordonné prêtre en 1897. Après deux ans de ministère en Egypte, le père Cermenati fut nommé à la préfecture du Niger Supérieur, dont son compatriote, le père Zappa, était le supérieur.

Parlant et écrivant déjà l'italien, le français et l'anglais, le père Cermenati se met de suite à la langue locale et, au cours de ses 25 ans de séjour au Nigeria, il va apprendre et parler correctement plusieurs dialectes locaux. Il évangélisa les fameux Koukouroukous, mais surtout il déploya un zèle immense pour lancer les premières missions de la Nigeria du Nord. Il fonda Kaduna, Zaria, Minna... On peut dire qu'il a parcouru tout le nord de la Nigeria. Il voyageait le plus souvent à pied, accompagné de son catéchisme, allant de village en village, faisant connaître ce qu'il était et ce pourquoi il était venu dans le pays. Il acquit ainsi une merveilleuse connaissance du pays, des langues et des coutumes.

Le père Cermenati est un de nos plus grands missionnaires. Confrères étonnant, il a fait, sans aucune ressource, des fondations merveilleuses, a dit de lui le R.P. Chabert.

D'un excellent esprit, franc et dévoué, aimé de ses confrères et des Noirs, le père Cermenati fut visiteur de 1906 à 1920. A ce grand missionnaire, Dieu ne ménagea pas la souffrance: en 1925, le père vit l'incendie de sa mission et de pénibles histoires avec le chef l'obligèrent à quitter la Nigeria. Il en partit profondément affecté.

Le vicariat du Togo demandait des hommes: le père Cermenati y fut affecté. Il se remit au travail avec un zèle exemplaire, jusqu'au jour où, épuisé par près de 40 ans de séjour en Afrique, il dut se retirer à La Croix. Ce fut pour lui un "purgatorium" et, dès que sa santé le lui permit, il alla en famille, ne désespérant pas de revoir sa chère Afrique.

Mais le Seigneur en avait décidé autrement.