Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 10 avril 1937 à St Etienne de Montluc dans le diocèse de Nantes (France) premier serment le 8 juillet 1962 serment perpétuel le 19 juillet 1968 décédé le 27 octobre 2004 |
1962-1965 Chanly, étudiant décédé le 27 octobre 2004 à Montferrier-sur-Lez (France), à l’âge de 67 ans |
Le frère Henri FRÉNEAU (1937 - 2004)
Henri Fréneau naît le 10 avril 1937, à Saint-Etienne-de-Montluc, en Loire-Atlantique, dans une famille très chrétienne. Un de ses frères rentrera chez les moines de Solesmes et un autre chez les frères de Ploërmel. Après ses études primaires, le jeune Henri travaille à la ferme familiale. Puis, il fait son service militaire en Allemagne et en Algérie. Il sera réformé plus vite que prévu, à cause d’une blessure au genou.
Comme un de ses frères, Henri est attiré par la vie contemplative. Mais l’aspect intellectuel ne lui convient pas. Il se retire, disant qu’il préfère à l’étude la nature et le travail manuel. Son curé le propose aux Missions Africaines. En août 1960, il est admis au postulat des frères à Chanly. Au bout d’un an, il est admis au noviciat qu’il va vivre avec le père Patient Redois comme maître des novices. Il prononce son premier serment comme frère, le 2 juillet 1962. On note à son sujet qu’il est un homme de prière, toujours de bonne humeur, de relation facile, appliqué et soigneux dans son travail.
On lui demande de demeurer à Chanly pour continuer sa formation religieuse et pour rendre des services, en particulier à la ferme. C’est là qu’il se lie d’amitié avec le père Jean-Baptiste Audrain. En 1964, il propose de faire une formation d’infirmier en vue de s’occuper des confrères âgés. Cela lui est accordé et il part en stage chez les pères camilliens. Avant d’avoir achevé sa formation, il est nommé à La Croix-Valmer, en 1965. Il va y rester une année.
En juin 1966, le père Audrain, devenu supérieur de Baudonne, demande que le frère Henri le rejoigne pour s’occuper de la maison et, en particulier, de la ferme. Il restera à Baudonne jusqu’en 1971. C’est durant cette période, le 19 juin 1968, qu’il prononce son serment perpétuel au 150, à Lyon. En juillet 1971, il profite de ses vacances pour faire un pèlerinage en Terre Sainte et il est émerveillé.
Ne se sentant plus très à l’aise à Baudonne, il est nommé à Chaponost où il rejoint, une nouvelle fois, le père Audrain. Il s’occupe du jardin et de l’entretien des bâtiments. Son pèlerinage lui a donné l’idée de faire une année de recyclage en Terre Sainte. Il veut découvrir le pays de Jésus, approfondir, se documenter et voir la vie des gens. C’est pourquoi, en septembre 1974, il s’embarque pour Israël. Il va résider pendant deux ans tout près de Jérusalem à Ein Karem, chez les sœurs de Notre-Dame de Sion. Il entretient la propriété et réalise de multiples travaux, mais profite aussi de ce temps pour visiter toute la Palestine et suivre des cours à l’Ecole biblique de Jérusalem. Sa joie, c’est de redécouvrir l’Evangile au pays même de Jésus. Au moment de quitter Ein Karem, les sœurs écriront : le frère Henri est un homme sérieux, fidèle à la prière, discret dans ses relations et jamais inactif.
En 1976, au retour de Terre Sainte, il est nommé à Chaponost, avant de rejoindre La Croix-Valmer, en 1978, pour le service des confrères âgés. En 1980, il les accompagnera à Montferrier, lors du transfert de la maison de retraite. Il y sera résident pendant plus de 20 ans, au service des confrères et de l’entretien de la maison.
La maladie le rejoint en 2003. Des examens révèlent qu’il est atteint d’un cancer généralisé. Ses derniers mois seront très difficiles : il souffre beaucoup et devient totalement dépendant. Il meurt à Montferrier le 27 décembre 2004.
Le frère Henri savait bien qu’il était intellectuellement limité. Il a accepté, durant toute sa vie, d’être un humble serviteur de ses frères. Il a le plus souvent travaillé dans l’ombre, à des travaux d’entretien, avec beaucoup de bonne volonté, attentif et disponible aussi tant qu’il l’a pu, aux besoins des plus malades. Il n’aura pas beaucoup brillé aux yeux des hommes, mais, sans doute, a-t-il une grande place dans le cœur de Dieu. Il faisait partie de ces pauvres qui ne se font pas remarquer, comme la veuve de l’Evangile, mais dont Dieu connaît le cœur.
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