Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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Frère Camille né le 23 octobre 1903 à La Rouaudière dans le diocèse de Laval, France membre de la SMA le 1er octobre 1923 décédé le 5 novembre 1980 |
1923-1924 Lyon, secrétariat, puis imprimerie décédé à Montferrier, France, le 5 novembre 1980, |
Le frère Camille VENGEANT (1903 - 1980)
Le Frère Camille Vengeant qui, plus tard, reprendra son nom de baptême : Eugène-Louis, est né le 23 octobre 1903 à la Rouandière dans la Mayenne, de Eugène Vengeant et de Françoise Letort. Plus tard, ils viendront habiter à Rotiers, puis à Arbrissel près de La Guerche de Bretagne, dans l’Ille-et-Vilaine.
Il fait ses études primaires à Arbrissel, puis ses études secondaires dans une maison des Missions Africaines, à Saint-Priest près de Lyon, de 1912 à 1922. Il rejoint ensuite le noviciat des frères à Martigné-Ferchaud, où on ne tarde pas à remarquer ses solides qualités qui décident les supérieurs à lui demander de venir terminer son noviciat à Lyon, où on a besoin d’un secrétaire. C’est donc au 150 qu’il prononce son serment le 1er octobre 1923. Il est ensuite employé à l’imprimerie jusqu’à son service militaire qu’il accomplit de mai 1924 à novembre 1925.
A peine libéré de son service militaire, il est affecté en Egypte. On lui demande de se consacrer à l’enseignement. Il va y donner entière satisfaction comme à Mahalla où il fait un excellent travail. Il est respecté et aimé des cinquante élèves de l’école paroissiale. Aussi cette école va bien et il y a un très bon esprit parmi les élèves. Quelques années plus tard, on le retrouve à Zagazig où il se plaît beaucoup moins. Il regrette Mahalla, mais il fait cependant toujours consciencieusement son devoir. Il est pour nous d’un secours précieux.
En 1935, il rentre en congé. Il écrit au père vicaire général pour lui manifester son désir d’aller en Afrique noire. Il est encore jeune et il pense pouvoir s’y acclimater. Cependant, il se déclare prêt à rester en Egypte, même à Zagazig, si telle est la volonté des supérieurs.
Le frère Camille va rester en Egypte. En 1946, de France où il est en congé, il adresse une nouvelle lettre à ses supérieurs. Il leur écrit qu’il doit repartir en Egypte, mais que ses vieux parents lui demandent de rester en France jusqu’à la fin de leur vie. Il en déjà parlé au père visiteur qui lui a répondu : Mais songez à l’embarras où vous nous mettez dans la mission d’Egypte ! Cependant, le frère ne pense pas que son absence sera préjudiciable et il ajoute : Si vous ne jugez pas bon de me garder en France, envoyez-moi à La Côte, en Afrique noire. Mais vous ferez comme bon vous semble. Je m’en remets entièrement à votre sage décision. Je verrai en votre réponse la volonté du Bon Dieu !
Le père visiteur d’Egypte, consulté par le père provincial, répond qu’il le regrettera beaucoup, mais que, devant son insistance, il vaut mieux lui trouver un emploi en France et il ajoute que le frère Camille est un excellent surveillant et qu’il peut faire un très bon professeur de français et de math en 7ème et même en 6ème. Le frère Camille est donc nommé au séminaire de Pont-Rousseau où, en 1948, il fête ses noces d’argent auxquelles la revue Jeunesse Africaine consacre un article. Ce matin, la division des petits s’est empressée d’exprimer, dans un compliment bien senti, ses meilleurs vœux à son dévoué surveillant d’étude. A la grand-messe célébrée par le père provincial, celui-ci rappelle les 21 ans que le frère a passés en Egypte où il a accompli une tâche obscure et difficile, avec beaucoup de fidélité.
En 1952, le frère Camille connaît la joie d’être envoyé en Afrique noire, ce qu’il a demandé depuis de nombreuses années. Il part pour Ouidah, au Dahomey, où il est nommé à l’économat du grand séminaire, mais il va se retrouver professeur de 7ème au petit séminaire. En 1955, on lui demande de reprendre sa place à Pont-Rousseau. Trois ans après, il reçoit une nouvelle affectation pour le Dahomey. En 1961, il est désigné, une fois de plus, pour le séminaire de Pont-Rousseau.
En 1962, il cesse de s’occuper des élèves, pour prendre un travail à la procure, travail auquel il sera fidèle jusqu’à son départ pour la maison de retraite à Montferrier. Chaque fois qu’un conseiller provincial passera au séminaire des Naudières, il soulignera avec quelle conscience le frère accomplit sa tâche.
En 1968, il aura des problèmes de santé : un infarctus l’obligera à se surveiller. En 1970, il écrit : Malgré ma grande fatigue, je tiens à vous remercier pour vos bons vœux de fête. Je vous annonce que j’ai quitté l’hôpital et que je suis en convalescence. En 1973, il fêtera, à Pont-Rousseau, ses 50 ans de vie missionnaire.
En 1976, on le retrouve à la procure et un conseiller provincial de passage écrit : le frère Camille va aussi bien que possible ; il travaille, presque trop consciencieusement, toute le journée. Homme fidèle à ses exercices de piété, heureux d’être là et de rendre service.
En septembre 1980, il reçoit son affectation pour la maison de Montferrier. Le père Domas, provincial, lui écrit : Nous vous remercions pour toutes ces longues années de dévouement au service de la mission et spécialement pour ces dix huit années de travail caché à la procure de Rezé. Maintenant, vous inaugurerez une nouvelle page de votre vie, sans doute la plus belle, car vous serez le permanent de la prière !
Le Frère Camille arrive, fin octobre 1980, à la maison de retraite de Montferrier. Il y décède le 5 novembre suivant. Il est enterré le 7 novembre 1980.
Toute sa vie, le Frère Camille a cherché à répondre fidèlement aux appels du Seigneur qu’il lisait dans les évènements et les décisions des supérieurs. Il nous a montré aussi le chemin de la vie simple, du détachement missionnaire, de la pauvreté de cœur qui fait entrer dans le Royaume de Dieu. (Père Camille Allain)
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