Société des Missions Africaines –Province de Lyon
![]() |
né le 20 septembre 1900 à Domalain dans le diocèse de Rennes, France membre de la SMA le 31 juillet 1921 prêtre le 29 juin 1925 décédé le 15 novembre 1987 |
1925-1973 missionnaire en Egypte décédé à Montferrier, France, le 15 novembre 1987, |
Le père René GUINOISEAU (1900 - 1987)
René Guinoiseau est né le 20 septembre 1900 à Domalain au diocèse de Rennes. Il fréquente l’école primaire de son village, puis entre aux Missions Africaines à Pont-Rousseau pour ses études secondaires. Admis au noviciat de Chanly, en Belgique, il prononce son serment de fidèlité à la SMA le 31 juillet 1921. Il entre alors au grand séminaire, à Lyon, pour ses études de théologie. En octobre 1923, il est envoyé à Pont-Rousseau pour y être surveillant des élèves, tout en y continuant ses études. L’année suivante, il revient à Lyon et est ordonné prêtre le 29 juin 1925.
De santé plutôt faible, suite à une pleurésie sèche, on préfère l’envoyer, non en Afrique Occidentale, mais en Egypte. Là, le père René Guinoiseau est nommé professeur au collège Saint-Louis de Tanta. Il y trouve une importante communauté de 25 prêtres et frères. Au milieu des anciens, il se signale par son entrain, son humour et son esprit d’indépendance. Il était plein de vivacité au milieu des jeunes gens qu’il formait, au point d’apparaître à certains comme un peu brouillon. Pourtant, parmi ses élèves, il se fera de nombreux amis et plusieurs d’entre eux, musulmans, restèrent toujours en relation avec lui, malgré leur dispersion dans toute l’Egypte, et même au Canada et en Australie. Durant cette période, il sera nommé à l’orphelinat de Sakakini, mais reviendra rapidement à Tanta.
Au retour de son congé, en septembre 1938, il est nommé dans une mission du Delta du Nil, à Bénah non loin de Tanta, seul dans un gros bourg surpeuplé. Là, au milieu du petit peuple, il commence à apprendre l’arabe populaire et à s’initier aux coutumes égyptiennes. Il s’occupe de la petite paroisse latine cédée, plus tard, au clergé copte, et aussi de l’école dirigée par les sœurs de Notre-Dame des Apôtres dont la chapelle sert aussi d’église pour le quartier. Il aime faire quelques visites dans les environs. Entouré de nombreux animaux et surtout d’oiseaux, il est heureux comme François-d’Assise. Il a aussi le temps de se livrer à la lecture, passion qui le poursuivra toute sa vie.
En 1958, l’agression franco-israélienne contre l’Egypte rend difficile la vie des Français isolés. Les religieuses doivent quitter Bénah et le père Guinoiseau rejoint Le Caire. Il est alors nommé au grand hôpital de Dar-es-Shiffa, remplaçant monseigneur Amand Hubert qui succède à monseigneur Noël Boucheix comme évêque d’Héliopolis. Le père se fixe alors dans la paroisse populaire de Sakakini. Chaque jour, il fait plusieurs kilomètres à pied dans les rues du quartier nord du Caire pour se rendre à l’hôpital de Dar-es-Shiffa. Il célèbre la messe avec les religieuses et fait régulièrement la visite des malades. A tous, musulmans, catholiques et orthodoxes, il apporte sa compassion, un mot d’encouragement et une invitation à la prière. En fin de matinée, le père rentre chez lui. Et, à la tombée de la nuit, il consacre ses soirées à rendre visite aux nombreuses relations qu’il s’est faites dans tous les milieux du Caire, admirant la foi persévérante des chrétiens coptes et l’hospitalité généreuse des musulmans.
Depuis son départ de Bénah, le père Guinoiseau avait des soucis de santé, particulièrement au niveau cardiaque. En 1973, il commence à perdre la vue. Presque aveugle, il rentre se faire soigner en France. Guéri, il souhaite repartir en Egypte, mais accepte finalement de prendre sa retraite dans la maison de repos de La Croix-Valmer.
En 1975, il fête son jubilé d’or sacerdotale au milieu de ses confrères. Au cours de l’hiver 1977, il est atteint par une mauvaise grippe et fait surtout une chute dans un escalier roulant au cours d’un voyage à Paris. Tout cela provoque chez lui une certaine inquiétude qui le conduit à se renfermer davantage sur lui-même.
En 1979, avec ses confrères, il quitte La Croix-Valmer pour la nouvelle maison de retraite de Montferrier. Là, il continue de lire, d’écouter de la musique, heureux de la bonne ambiance de la nouvelle maison et il commence, comme hier en Egypte, a nouer des relations avec les gens des environs.
Sa santé va peu à peu se dégrader. Le 15 décembre 1987, il s’est éteint à Montferrier à l’âge de 87 ans. Au lieu de dire qu’il s’est éteint, sans doute faudrait-t-il dire qu’il est rené à la vie éternelle, car il a toujours été fier d’avoir reçu au baptême le prénom de René. Le voilà donc réveillé pour toujours, avec ceux qui se sont endormis dans le Seigneur.
Recherchez .../ Search...