Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 2 avril 1914 au Cellier dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 25 juillet 1936 prêtre le 6 janvier 1942 décédé le 15 mars 1996 |
1942-1946 Le Rozay, économe décédé à Nantes, France, le 15 mars 1996, |
Le père Louis VIAUD (1914 - 1996)
Louis Viaud est né au Cellier, en Loire-Atlantique, le 2 avril 1914. Il est baptisé le lendemain de sa naissance. Ses parents, Jean-Marie Viaud et Joséphine Rocher, auront 5 enfants : quatre garçons et une fille. Après ses études primaires, Louis entre au petit séminaire diocésain de Guérande, puis rejoint le séminaire des Couëts. Il achève ses études secondaires à l’école cléricale de Châtillon-sur-Sèvre. C’est à cette époque qu’il se rapproche des Missions Africaines. En octobre 1934, il est admis à Chanly, en Belgique, pour ses études de philosophie et son noviciat. Le 24 juillet 1936, il prononce son serment missionnaire et devient membre de la SMA. Après son service militaire, du mois d’octobre 1936 au mois d’avril 1938, il entre au grand séminaire de Lyon. Ses études seront interrompues par 9 mois de guerre ; il fait partie des divisions françaises du Chemin des Dames. Libéré, il retrouve, de nouveau, le "150". C’est là qu’il est ordonné prêtre le 6 janvier 1942.
La guerre rend impossible tout départ en Afrique. Le père Viaud est alors nommé au Rozay, dans la région lyonnaise, pour un service d’économat. Il s’occupe du ravitaillement du grand séminaire, ce qui n’est pas une mince affaire, en ce temps de disette. Il sera, de nouveau, mobilisé quelques mois. C’est durant cette période, en décembre 1944, qu’il reçoit sa nomination pour la préfecture apostolique de Niamey. Il ne pourra être à son poste que dans les premiers mois de 1946. En 1948, on lui demande de rejoindre le Dahomey pour y fonder la mission de Bembéréké. Il va se trouver très à l’aise dans ce service. On note qu’il est un bon gestionnaire, un missionnaire zélé, très soucieux du développement du clergé local.
En juin 1951, le Conseil provincial lui demande de rentrer en France. Il est chargé du travail des vocations dans la région nantaise, en remplacement du père Cadieu. Il va beaucoup aimer ce travail pour lequel il ne ménage pas sa peine. Six ans plus tard, en juin 1957, il est mis, de nouveau, à la disposition de la préfecture apostolique de Parakou. Il retrouve Bembéréké où il construit une belle église : elle deviendra plus tard un lieu de pèlerinage diocésain et sera confiée au patronage de Notre-Dame de la Route. En l’année 1960, il est nommé à Kandi.
Des problèmes de santé vont venir changer le cours de sa vie. En 1961, il doit rentrer en France. Le Conseil provincial lui demande de s’installer aux Naudières comme éveilleur de vocations, poste qu’il a tenu quelques années plus tôt avec beaucoup de succès. Il va s’acquitter de cette tâche jusqu’en 1968. C’est une époque difficile, puisque le Conseil provincial envisage, dès ce moment, la vente du petit séminaire des Naudières. Mal à l’aise devant les évolutions de la société et de l’Eglise, le père Viaud demande à être déchargé de son travail. Souhaitant toujours faire du ministère, il s’oriente, de plus en plus, vers un service d’aumônerie auprès des malades. En attendant de trouver un poste, il reste aux Naudières, rendant bien des services, apportant son aide lors des foires commerciales, où les Missions Africaines tiennent un stand de vente d’objets africains.
En 1970, il rejoint Vichy pour suivre des soins, tout en assurant un poste d’aumônier d’hôpital. Il va y rester 4 ans. Sa santé s’améliorant, il envisage de retrouver le diocèse de Parakou et prend contact avec monseigneur Van den Bronk. Ce projet ne pouvant se réaliser, il se porte volontaire pour assurer la responsabilité du service des foires pour la maison de Pont-Rousseau. Pendant 3 ans, il va collaborer avec le frère François-Marie Abguillerm.
Le 1er septembre 1977, à sa demande, il est mis à la disposition du diocèse d’Autun et devient aumônier de l’hôpital de Bourbon-Lancy, hôpital d’une capacité de 400 lits. Il va rester à ce poste pendant 13 ans. Il se trouve à l’aise au milieu des malades et de leurs familles : il essaie d’apporter à tous, un peu de réconfort humain et spirituel. Ce sont pour lui de très belles années. Tous ceux qui le visitent sentent un homme heureux.
En septembre 1990, ne pouvant plus assurer son service d’aumônerie, il revient dans la maison sma de Rezé, avec l’intention de trouver un lieu de retraite dans la région nantaise. Quelques mois plus tard, la résidence des "Grands Coteaux" du Cellier va lui ouvrir ses portes. Il se retrouve ainsi dans son pays natal, comme il le souhaitait. C’est là qu’il meurt le 15 novembre 1996, à l’âge de 82 ans. Il repose au cimetière de Thouaré.
C’est le père Louis Perrochaud qui présidera ses funérailles et prononcera l’homélie d’où sont extraits ces quelques mots. En relisant la longue vie du père Louis Viaud, on pourrait la résumer en disant qu’il a été au service de Dieu et de ses frères :
- service de Dieu par son travail missionnaire au Niger et au Bénin ; service de Dieu et de sa parole par ses nombreux déplacements en pays nantais, où il lance l’appel à la Mission auprès des enfants et des jeunes qui deviendront des ouvriers pour la moisson
- service des hommes, surtout des malades, à Vichy et à Bourbon-Lancy. Il a très bien mis en pratique cette parole d’Evangile : j’étais malade et vous m’avez visité. Qu’il lui soit donné d’entrer maintenant dans la joie de son maître !
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