Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Jean-Baptiste AUDRAIN
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né le 5 avril 1908 à Campbon dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 29 juillet 1928 prêtre le 8 janvier 1933 décédé le 30 novembre 1988 |
1933-1936 Offémont, professeur décédé à Lyon, France, le 30 novembre 1988, |
Le père Jean-Baptiste AUDRAIN (1908-1988)
Jean-Baptiste Audrain est né le 5 avril 1908, à Campbon, au diocèse de Nantes. Il est issu d’une famille de huit enfants. Ses parents ont dû mourir alors qu’il était encore jeune, car c’est sa grande sœur, Alphonsine, qui s’occupait de lui.
Après ses études primaires à Campbon, Jean-Baptiste, voulant devenir missionnaire, entre à l’école apostolique de Pont-Rousseau en 1921 ; puis, il poursuit ses études à Saint-Priest, près de Lyon, et à Offémont, dans l’Oise. En 1921, il est admis à la maison de formation de Chanly, en Belgique, pour son noviciat et ses études de philosophie. Il devient membre des Missions Africaines, le 29 juillet 1928. Il entre alors au grand séminaire de Lyon en octobre de la même année, et il est ordonné prêtre, 4 ans plus tard, le 8 janvier 1933.
Le père Jean-Baptiste a une santé très faible, souffrant toujours de l’estomac et des intestins. C’est pourquoi il ne pourra jamais partir en Afrique, mais il passera toute sa vie dans les différentes maisons sma de France et de Belgique.
Il commence son service comme professeur à Offémont d’octobre 1933 à juillet 1936, puis il est nommé professeur à Pont-Rousseau pour l’année scolaire 1936-1937. En septembre 1937, il reçoit une nouvelle nomination pour devenir supérieur des Roches à Chamalières.
En 1939, éclate la seconde guerre mondiale. Le père Audrain est mobilisé à Bourges, puis à Aubigny. Il devient infirmier et secrétaire du major, quelques jours après Pâques. Le 16 juin 1940, il est à Avallon, dans l’Yonne, où il est fait prisonnier. Il est libéré en 1941, et revient à Chamalières pour reprendre sa charge de supérieur.
En Août 1946, il reçoit une affectation pour le noviciat de Chanly, dans les Ardennes belges. Il va y rester 19 ans. Il est, d’abord, chargé de la direction spirituelle des novices, puis devient économe de la maison en 1949, et il le restera jusqu’en 1964, quand un accès de fatigue le force à prendre un peu de repos. C’est à Chanly qu’il va faire la connaissance de beaucoup de séminaristes qui deviendront, plus tard, ses confrères. Il suffit d’écouter les uns et les autres pour comprendre tout ce que la SMA lui doit pendant cette longue période. Les futurs missionnaires étaient alors nombreux et il s’agissait de faire tourner la maison pour assurer à chacun la nourriture et tout le nécessaire pour vivre et bien étudier. Ne comptant pas sa peine, le père économe veillait à tout : l’exploitation de la ferme, le ravitaillement quotidien et l’entretien des bâtiments. Et le père savait encore, le moment venu, accueillir, éclairer, encourager ceux qui venaient à lui, pour un conseil ou une aide, dans le cheminement de leur vocation.
En 1965, il quitte la Belgique et, après un congé au pays natal, il rejoint Baudonne, dans les Landes. Là, il remplit la charge de supérieur de ce petit séminaire des Missions Africaines. Quatre ans plus tard, il reçoit une nouvelle affectation : il est nommé responsable de la procure provinciale, aux Cartières, à Chaponost. Le supérieur de la maison est, à cette époque, le père Guégaden. Il va assurer le service de la procure pendant 19 ans. Là, comme partout, il laisse le souvenir d’un confrère très ouvert, sympathique, accueillant, et le témoignage d’un travailleur infatigable, non seulement à la procure, mais aussi dans les travaux du jardin.
En octobre 1986, survient le décès de sa sœur Alphonsine. Ce décès l’affecte beaucoup, car il se retrouve, soudain, seul survivant de tous ses frères et sœurs.
A sa demande, en novembre 1986, le père Audrain est déchargé de la responsabilité de la procure. Il laisse la place au père Yves Lagoutte. Mais il reste cependant à Chaponost, continuant à rendre service. Secoué dans sa santé, il ne voulait pas s’écouter, aimant à répéter : Ce n’est pas grave. Il tiendra à assurer son service jusqu’au bout. Il tombe malade ; on le transporte rapidement à l’hôpital de Pierre-Bénite, et c’est là qu’il meurt, le 30 novembre 1988, dans sa 80ème année.
Quand il est parti vers l’hôpital, le père lisait un ouvrage intitulé : Persévérants dans la prière. Il était arrivé à la page qui disait : Etre là avec le Christ, et demeurer avec lui, cela suffit. C’est le secret de chacun, l’incommunicable besoin que rien ne peut apaiser. Et il confiait à une religieuse : Je suis prêt. Le Seigneur peut venir ! Le Seigneur est venu. Heureux serviteur que le Maître a trouvé en train de veiller !
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