Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
Le Père Aloyse BLONDÉ
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né le 11 novembre 1898
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1927-1931 missionnaire en Côte-d'Ivoire décédé à Strasbourg, France, le 24 novembre 1966, |
Le père Aloyse BLONDÉ (1898 - 1966)
Aloyse Blondé naquit le 11 novembre 1898, à Carspach, au diocèse de Strasbourg. Voulant devenir missionnaire, il entra, en octobre 1911, à la maison d’Andlau, poursuivit ses études à Keer-les-Maastricht en 1912-1913, puis au Gravier-Enval, en Auvergne, jusqu’au mois de juillet 1914. Il fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale.
En 1919 il revint continuer ses études aux Missions Africaines, d’abord à Mozac, près de Riom, ensuite à Chamalières, lorsque la maison des Roches eut été ouverte en 1920. Après deux années de noviciat à Chanly en 1921-1923, et quatre années de séminaire à Lyon, de 1923 à 1927, il fut ordonné prêtre à Lyon le 3 juillet 1927. Il était entré dans la Société par le serment le 29 juillet 1923.
Son premier champ d’apostolat fut la Préfecture Apostolique de Korhogo. Il s’embarqua à Marseille le 26 octobre 1927 et, affecté à Kouto, il y arriva le 7 décembre 1927. La mission de Kouto était de fondation toute récente. La région avait reçu, il est vrai, la visite des missionnaires en 1920 et en 1924, mais c’est seulement en janvier 1927 que le Père Vion, le premier missionnaire résident, avait commencé les travaux de construction d’une humble maison d’habitation et d’une école. Il n’y avait pas encore d’église.
Le Père Vion, qui était seul alors à Kouto, fut heureux d’accueillir un confrère et il écrivit un peu plus tard : Je suis enchanté de l’arrivée du Père Blondé. Il se met avec adresse et ardeur à tous les travaux. Nous allons pouvoir travailler dur. Les deux missionnaires collaborèrent fraternellement pour établir solidement cette mission qui était tout à son début. Mais dès l’année suivante, Mgr Diss, Préfet Apostolique, appela le Père Blondé à Sinématiali où l’on avait besoin de lui. Là aussi il y avait un chantier de construction et des tournées à faire en brousse. Le Père Blondé y fut actif jusqu’à son congé en avril 1931.
De 1931 à 1936, le Père Blondé fut retenu en Europe. Il fut notamment vicaire résident à Ars-sur-Moselle, dans le diocèse de Metz. Il fit aussi un séjour à Vigneulles et à Paris, pour se perfectionner dans la photogravure et s’initier à la stéréotypie et à l’imprimerie.
Cela lui serait utile dans les nouvelles fonctions qu’il allait assumer. En 1936 il repartit pour l’Afrique, au Togo, où il fut, de 1937 à 1942, directeur de l’École Professionnelle de Lomé.
En juillet 1942, il rentre en France, séjourne quelque temps à la Croix-Valmer, est aumônier des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres à Pommiers en 1943-1944, vicaire à Belfort en 1944-1945, aumônier au Foyer Notre-Dame de la rue Thénard à Mulhouse en 1945-1946. En 1947, la maladie l’oblige à une hospitalisation à l’hôpital civil de Strasbourg, et ce n’est qu’après une longue convalescence qu’il reprend son activité.
À partir d’octobre 1948, le Père Blondé réside à Saint-Pierre. De là il rayonne dans tout le Haut-Rhin, en qualité de propagandiste et de recruteur. Il va d’un village à l’autre, faisant de nombreuses conférences, présentant aussi un film missionnaire. Il monte également un stand à la Foire-exposition de Mulhouse où, comme l’écrit la presse locale, il offre un large éventail des activités artisanales qui s’exercent à l’ombre des missions et sous leur protection dans les territoires de l’Afrique.
Mais en mars 1965, il doit être à nouveau hospitalisé, pendant plusieurs semaines. La maladie maintenant commence à prendre une grande place dans sa vie. Hospitalisé une nouvelle fois en 1966, il mourut le 24 novembre 1966, à l’Hôpital civil de Strasbourg.
Ses obsèques, célébrées à Carspach le dimanche 27 novembre, furent un témoignage de la grande estime dont le Père Blondé jouissait auprès de ses concitoyens, ainsi qu’aux Missions Africaines, et aussi, de la part de sa Société comme de sa paroisse natale, un hommage de reconnaissance pour sa vie toute dévouée aux œuvres missionnaires. De très nombreux confrères étaient présents. Mgr Strebler présida la messe concélébrée. Le Père Jung, Provincial de la Province de l’Est, prononça l’homélie.
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