Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Paul BRION
Né le 04 janvier 1933 à Saumur– diocèse d’Angers
Membre de la SMA le 15/07/1954
Ordonné prêtre le 06/01/1960
1960-1961 |
Lyon |
Année de pastorale |
1961-1964 |
Adzopé (Yopougon) |
Vicaire |
1964-1966 |
Agnibilékrou (Abengourou) |
Vicaire |
1966-1972 |
Andé (Abengourou) |
Responsable |
1972-1978 |
Agnibilékrou (Abengourou) |
Responsable |
1978-1979 |
Fontenay sous Bois |
recyclage |
1979-1982 |
Nantes, rue du Honduras |
Animation missionnaire |
1982-1991 |
Bouna (Bondoukou) |
Responsable |
1991-1992 |
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Année sabbatique |
1992-1994 |
Bondoukou |
vicaire |
1994-2003 |
Abobodoumé (Abidjan) |
Hôtelier de la maison régionale |
2003-2006 |
Hidalgo |
Hôtelier et économe |
2007-2010 |
Lyon 150 |
Accueil / chargé des timbres |
2012-2018 |
Montferrier |
retiré |
Décédé à Montferrier le 28 mars 2018
à l’âge de 85 ans
Les funérailles ont été célébrées le mardi 3 avril 2018 à 10h15 en la chapelle des Missions Africaines à Montferrier sur Lez (34)
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Paul BRION,
1933-2018
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Le jeune missionnaire : 1961-1978
Il est envoyé en Côte d’Ivoire et c’est à Adzopé qu’il fait ses premières armes : 3 années de dur labeur : « Sachez que je ne refuse pas le travail qui, à certains jours, est très lourd, parce que mal réparti et mal hiérarchisé à la paroisse ». Et comme on vient des créer le diocèse d’Abengourou, il compte bien aller voir le nouvel évêque.
Au retour de ses congés où il a soigné ses intestins, il est nommé vicaire à Agnibilékrou dans le diocèse d’Abengourou. Il y reste de 1964 à 1966. A cette date, il est nommé responsable de la paroisse d’Andé, dans le même diocèse. Il souffre d’être seul et aspire à vivre en fraternité, car « étant allergique à la solitude, je sens bien que je suis à côté de la plaque ».
Il a toujours des problèmes avec ses intestins. Et il a besoin de repos. Toutefois, après la paroisse d’Andé, c’est Agnibilékrou qui l’accueillera comme responsable de 1972 à 1978. « Il me faudra un temps pour me reposer, sentir et si possible faire disparaître de mon corps toutes ces cochonneries, ces malaises constants, cette fatigue quasi permanente qui me fait passer pour un
éternel mal à l’aise » écrit-il en 1977.
La Mission en France : 1978-1982
Après un temps de recyclage à Fontenay-sous-Bois dans la région parisienne, il est nommé dans la nouvelle équipe de Nantes avec Jean Pierre Michaud et Jean Lévêque. Il s’agit de former une communauté d’accueil et d’accompagnement des vocations à la vie missionnaire, en Afrique et auprès des Africains. Voici un témoignage de cette époque : « En contactant les étudiants africains, Paul avait aussi fait la rencontre de religieuses et religieux africains, également étudiants. Facilement, nous avons pu en regrouper quatorze auxquels s’est ajouté une japonaise. Chaque trimestre, nous nous réunissions pour partager ensemble, célébrer l’Eucharistie et prendre un repas. Monseigneur Vial, alors évêque de Nantes, ne manquait jamais une rencontre. Petit à petit ces religieux et religieuses ont accepté de participer à l’animation de la journée mondiale des missions. Ils étaient fiers d’aller en paroisse témoigner de la vitalité de leur église d’origine. Ce groupe, c’était du baume sur le cœur de Paul. »
Au diocèse de Bondoukou (RCI) : 1982-1994
Dès 1982, il repart en Côte d’Ivoire chez les Lobi, à Bouna en terre de première évangélisation. Mais la situation n’est pas facile à vivre. Il a toujours quelques problèmes de santé, des difficultés à s’inculturer au peuple lobi, mais aussi de nombreuses questions sur la cohabitation avec les confrères prêtres. Il ressent alors le besoin d’une année sabbatique pour prendre du recul, se refaire spirituellement et, lorsqu’il revient au bout d’un an, c’est pour rester en ville (Bondoukou) à la direction des œuvres, et pour le suivi des chrétiens et des Lobis qui vivent en périphérie. Il tiendra deux ans, après quoi, il demandera « à être retiré de Bondoukou pour raison de santé physique et morale. Je demande à pouvoir faire une retraite accompagnée pour faire le point sur mon orientation missionnaire ».
Au service de l’accueil 1994-2010
A partir de 1994 et pendant 9 ans, Paul restera à la maison régionale de Côte d’Ivoire d’Abobo- Doumé, où il va assumer l’accueil des confrères de passage. En 2003, il rentre définitivement en France, et est nommé à la maison provinciale de Paris comme hôtelier et économe jusqu’en 2007. A cette date, il part sur Lyon au 150 à l’accueil et aux timbres. En 2010, il se retire à la maison de retraite de Montferrier où sa santé se dégrade petit à petit. C’est le 28 mars 2018 qu’il rejoint le Seigneur dans sa gloire.
Extrait de l’homélie de ses funérailles
« Les confrères qui l’ont fréquenté sont unanimes pour souligner son amabilité à la fois franche, simple et fraternelle, que ce soit en terre ivoirienne ou en France lorsqu’il était chargé à Paris et au 150 de l’accueil de ceux qui étaient de passage dans ces communautés. Déjà dans sa jeunesse, ces éducateurs avaient décelé dans ses rapports avec les autres, un savoir-faire pour se lier d’amitié. A l’époque, ils écrivaient dans leurs rapports avec les mots de leurs temps que Paul avait de « l’entregent ».
Encore ces derniers temps alors que son esprit était ailleurs, son sourire de toujours renvoyait à
ce qu’il était lorsqu’il s’activait à remplir la mission dont il avait la charge. Il aimait être avec les autres, vivre avec les autres, prier avec les autres, travailler avec les autres, faire communauté avec les autres même si parfois la cohabitation n’était pas toujours facile à cause de son tempérament travaillé par la minutie, l’ordre et la perfection.
Ce tempérament perfectionniste s’exprimera grandement lorsqu’il consacrera son temps à la philatélie à la maison mère à Lyon.
Pendant longtemps il a réclamé vouloir être en communauté pour que la mission soit portée en cordée avec ceux qui portaient le même projet missionnaire. Ses responsables ne répondront pas toujours à son attente, car ses frères avaient aussi des caractères qui ne lui ressemblaient pas et ils craignaient des éclairs annonciateurs d’orage.
Il lui semblait pourtant avec raison que le témoignage de la Bonne Nouvelle vécue d’abord au quotidien, dans l’esprit des premiers Apôtres qui mettaient tout en commun, avait plus de chance d’être entendu et reçu, car l’exemple est toujours plus porteur que le discours.
Il est heureux que le Seigneur ait appelé Paul à lui définitivement pendant la semaine sainte comme pour l’entraîner dans sa mort et sa résurrection au rythme qui a été le sien toujours dans la fidélité au Père et à sa mission. »
Michel Cartatéguy, sma
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