Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Yves Henri Antoine BERGERON
Né le 28 décembre 1941 à Décines (Rhône), diocèse de Lyon
Membre de la SMA le 11/07/1961
Ordonné prêtre le 20/06/1968
1962-1964 |
Pont-Rousseau |
Surveillant puis professeur de sciences |
1968-1969 |
Akpakpa, puis Djougou |
Stage pastoral |
1969-1971 |
Dompago aujourd’hui Badjoudé (Djougou) |
Vicaire |
1971-1974 |
Chaponost |
Animation missionnaire |
1974-1975 |
Badjoudé |
Administrateur |
1975-1982 |
Badjoudé |
Curé |
1982-1986 |
Chaponost |
Responsable |
1985-1986 |
Lyon, 150 |
Recyclage |
1986-1995 |
Djougou (Natitingou) |
Curé : et vicaire épiscopal de Mgr Okioh. |
1995-1998 |
Djougou, diocèse |
Curé de la cathédrale ; Mgr Vieira évêque |
1998-1999 |
Lyon, 150 |
Année sabbatique |
1999-2002 |
Kolokondé-Foumbéa (Djougou) |
Curé |
2002-2007 |
Cotonou, Akpakpa |
Vice-régional pour le Bénin, |
2007-2013 |
Maison régionale |
Hôtelier |
2013- 2017 2017 |
150 Montferrier |
Retiré |
Décédé à Montferrier sur Lez le 23 avril 2017
à l’âge de75 ans
La cérémonie des obsèques a été célébrée le mardi 25 avril 2017 à 10 h 15 dans la chapelle des Missions Africaines à Montferrier sur Lez (34) |
Yves BERGERON
1941 – 2017
Yves est né le 28 décembre 1941à Décines dans le diocèse de Lyon et reçoit le baptême le 4 janvier suivant. Il perd son papa en 1947 et un oncle prêtre en 1958 : ces deux personnes vont marquer sa jeunesse. Il entre aux Missions Africaines après avoir fait le petit séminaire dans son diocèse et obtenu les deux parties du baccalauréat, mention mathématique. Réformé de l’armée, il demande de faire un stage : la maladie l’envoie 6 mois en soin à Evian puis il est nommé à Pont-Rousseau d’abord comme surveillant puis comme professeur de science. Il peut alors faire sa théologie au 150 à Lyon. Il est ordonné prêtre le 20 juin 1968.
Les premiers pas missionnaires : 1968-1982
Il est nommé au Dahomey où il commence un stage pastoral à la maison régionale d’Akpakpa à Cotonou, puis à Djougou. Et dès 1969 il est nommé vicaire du Père Aguilhon à Dompago (aujourd’hui Badjoudé) dans ce qui deviendra le diocèse de Djougou.
Mais des ennuis de santé l’obligent à retourner en France et il va rester trois années à Chaponost pour l’animation missionnaire (1971-1974). Remis sur pied, il peut repartir, et est nommé à Badjoudé (diocèse de Djougou) comme administrateur de la paroisse dont il deviendra curé dès l’année suivante en 1975 et pendant 7 ans. Il organise sa paroisse en trois secteurs confiés chacun à un catéchiste rétribué qui est chargé d’animer tout son territoire. Il a aussi le souci de donner le goût de la lecture aux enfants du primaire : pour cela il cherche des livres. « Je ne me considère pas comme le grand chef des chrétiens, écrit-il, mais plutôt comme leur guide ».
Le temps de la maturité 1982-2013
En 1982, Yves est à nouveau rappelé à Chaponost où il reste 3 ans comme responsable Il est aussi délégué à l’animation missionnaire dans le diocèse de Lyon. Il fait ensuite un recyclage durant lequel il obtient un diplôme d’études sociales (niveau bac + 4). Il se dit prêt à repartir là où les supérieurs l’enverront, à condition de n’être pas seul. Il repart à Djougou comme curé pendant 12 années de 1986 à 1998. D’abord vicaire épiscopal de Mgr Okioh évêque de Natitingou dont dépend encore Djougou, il devient curé de la cathédrale de Djougou en 1995 (le diocèse est fondé en 1995 avec Mgr Paul Vieira). Une religieuse NDA qui a travaillé avec lui à cette époque écrit : « Il était proche des gens, simple, attentif. Il ne regardait pas sa peine pour aller dans les villages rencontrer les communautés chrétiennes ».
Au cours de son congé en 1998, il a de nouveau un accroc de santé. Il va donc prendre une année sabbatique et suivre diverses sessions et s’initier à l’informatique. A nouveau sur pied, il repart dans le diocèse de Djougou comme curé à Kolokondé-Foumbéa pendant trois ans. En 2002, il devient vice-régional pour le Bénin, réélu en 2004 jusqu’en 2007. Puis, pendant 5 ans il sera hôtelier de la maison régionale jusqu’à son départ définitif en 2013. Voici le témoignage du Père Paul Quillet qui est longtemps resté avec lui, spécialement à Cotonou :
« J'ai connu Yves, la première fois, au Naudières, où il était venu comme professeur de sciences. Je l'ai retrouvé quelques années plus tard (1968, je pense), lorsqu'il arrivait, jeune prêtre au Dahomey pour aller à Dompago devenu Badjoudé avec le Père Aguillon. Vivant dans la même Région, nous nous rencontrions régulièrement, mais c'est en 2002 que nous avons vraiment vécu ensemble comme équipe régionale pour le Bénin. Yves parlait de ce temps comme un bon temps et je suis d'accord.
De 2001 à 2007, nous avions, comme équipe régionale, avec notre conseil, pris l'option fondamentale de faire confiance à nos jeunes frères, particulièrement ceux des districts, pour les aider à épanouir leur vocation missionnaire comme jeunes, comme africains et indiens et même canadiens…Comme vice-supérieur et conseiller, Yves m'a beaucoup aidé grâce au sens très fort qu'il avait de la fraternité SMA. Lorsqu'il fallait faire face à des situations difficiles et délicates, il savait me dire de modérer mes réactions. Cela nous a permis de régler les difficultés tout en respectant les personnes.
Sans être un grand architecte, il m'a donné de bons conseils pour les travaux d'aménagement. Il savait présenter de manière simple des choses un peu compliquées. Il avait, disait-il, une formation pour la vulgarisation. A l'occasion du 150ème anniversaire de la SMA, il avait produit un bon livret présentant la petite histoire des SMA au Bénin. Dans l'animation des Assemblées Régionales, il savait assurer le secrétariat et l'animation des travaux.
J'ai apprécié son sens de l'accueil. Beaucoup de confrères et de gens en ont bénéficié à la Maison Régionale de Cotonou,
Lors des rencontres régionales, il gérait avec compétence et un esprit de service l'accueil des confrères Il a continué ce travail d'accueil fidèlement ici à Lyon. Yves était un vrai SMA. »
Les dernières années : 2013-2017
En 2013, Yves rentre définitivement en France. Il est nommé au 150 pour le service de l’accueil. Peu à peu, sa santé se dégrade et en janvier 2017, il doit rejoindre la communauté de Montferrier. Trois mois après son arrivée, le 23 avril, c’est vers le Père qu’il s’en va, riche de toute sa vie missionnaire. Il repose avec ses frères au cimetière des Missions Africaines près de la maison de retraite.
Extraits de l’homélie de ses obsèques le 25 avril.
Yves Bergeron, est un père que je trouve très COOL tout simplement. Ceux qui le connaissent bien disent davantage sur lui. Il a passé une trentaine d’année en Afrique et a assumé des services dans certaines communautés en France. En Afrique, dans sa mission, il a accueilli plusieurs fois les jeunes en formation comme stagiaire. Un de ses anciens stagiaires me disait « Il savait ce qu’il venait faire à Kolokondé : créer des communautés vivantes comme St Paul l’avait fait et que notre fondateur Mgr Melchior de Marion Brésillac nous l’avait recommandé…il ajoute « Chaque mois on évaluait notre action pastorale mais disons que chaque jour avec lui était un cours de missiologie »
Beaucoup disent qu’il se donnait à la mission, qu’il organisait bien sa pastorale. Qu’il savait vivre la fraternité, à l’exemple de l’équipe fraternelle qu’ils ont eu à Djougou. Une équipe qui a marqué les familles chrétiennes et certaines continuent d’en parler. » « C’est un grand missionnaire, un vrai SMA. Qu’il repose en paix. » Père Laurent ORE (vice provincial)
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