Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Ernest Moulin
né le 9 janvier 1942 à Saint-Fulgent (diocèse de Luçon)
membre de la SMA le 2 juillet 1964
ordonné prêtre le 29 juin 1969
1965-1967 Natitingou Stage pastoral avec Albert Mathieu ;
en 1966, il ouvre le centre Saint-Paul
(formation des catéchistes) ;
1967-1969 Lyon, 150 Fin des études théologiques et licence en
enseignement religieux ;
09/1969-04/1970 Perma (Natitingou) Stage pastoral avec le père Chenevier ;
étude de la langue ditamari ;
04/1970-03/1979 Natitingou Directeur du centre Saint-Paul,
centre de formation des catéchistes ;
09/1979-07/1987 Perma (Natitingou) Curé de la paroisse ;
09/1987-07/1991 Nantes, la Sensive Animation missionnaire ;
10/1991-05/2000 Djougou Vicaire en équipe sma, à septembre 1992
opération à Lille et convalescence en 1992
09/2000 Rezé En séjour maladie (cancer du foie)
2001 Crillon opération le 15 mai à Paris : greffe du foie ;
2002 Id il s’initie un peu à la comptabilité ;
2003 id il remplace René Gauthier comme procureur ;
2010 Nommé à la rue Hidalgo lors de la fermeture et
de la vente de la rue Crillon
2017-2019 Nommé à Montferrier en 2016 lors de la
fermeture de la rue Hidalgo
décédé à l'hôpital de Montpellier
le 8 juin 2019,
à l’âge de 77 ans
________________________________________
La cérémonie des obsèques a été célébrée
le mercredi 12 juin à 10 h 15
à Montferrier (chapelle des Missions Africaines)
Le Père Ernest Moulin (1942-2019)
Ernest est né le 9 janvier 1942 à Saint-Fulgent (Vendée, diocèse de Luçon) et baptisé le lendemain dans sa paroisse. Son papa est ouvrier. Il fait toutes ses études secondaires aux petits séminaires de Chavagnes et des Herbiers (1954-1961 ). Il commence son grand séminaire dans son diocèse. Il est réformé à cause de ses yeux. C’est seulement en 1963 qu’il demande à rentrer au noviciat des Missions-Africaines.
1965-1967 : Natitingou, stage pastoral avec Albert Mathieu.
En 1966, il ouvre le centre Saint Paul (formation des catéchistes) à Natitingou. Mgr Redois souhaiterait vivement le voir revenir dans son diocèse mais il a déjà une santé délicate qui nécessite « une cuisine soignée d’où nécessité pour l’avenir de le placer dans un centre. » d’après père Bellut, alors Régional du Dahomey.
1967-1969 : Lyon, 150, fin des études théologiques.
Il passe une licence en enseignement religieux.
1969-1970 Perma. Stage pastoral avec le père Chenevier.
Il étudie la langue ditamari.
1970-1978 : Natitingou, directeur du centre Saint- Paul.
Il retrouve le centre qu’il a fondé. En 1971, il est avec Jean-Louis Théron (en stage) et dit former une très bonne équipe avec lui. En 1978, en fin de mandat au centre il dit avoir vu passer au centre dans l’année 160 catéchistes pour des stages de 8 à 15 jours. De 1973 à 1975, il a eu aussi comme stagiaire Michel Cartatéguy.
1978-1987 : Perma, curé de la paroisse.
Il s’habitue à la vie de curé et s’entend très bien avec la communauté des sœurs saint Augustin présente sur la paroisse. Pendant le congé en 1987 on lui signale des carences au niveau du foie.
1987-1991 : Nantes, la Sensive, animation missionnaire.
Il s’intègre bien dans ce travail d’animation même s’il est encore nostalgique de « son Perma ». Il perd sa maman en janvier 1988. En 1991 il donne son accord pour repartir au Bénin.
1991-2000 : Djougou, vicaire en équipe SMA.
Il s’investit tout de suite dans la catéchèse des jeunes et la formation des animateurs de communauté. Son père décède en 1991. Dès 1992 il se sent très fatigué et il est évacué très vite par Bruxelles à Lille où il sera opéré pour un abcès amibien au foie. Il reçoit le feu vert pour Djougou en août 1993 mais découvre très vite qu’il a une hépatite chronique qui lui cause des moments de méforme. Finalement il repart en France. En 1994 il célèbre ses 25 ans de sacerdoce. En 1996, le Conseil lui propose le poste de secrétaire provincial. Il lui faut trois pages pour exposer sa réponse où il ne dit ni oui ni non. Il rentre en congé chaque année et se fait suivre de près par un docteur qui l’autorise chaque fois à repartir. En juin 2000, il commence à parler de la possibilité d’une transplantation du foie.
2000-2001 : Rezé, en séjour maladie (cancer du foie)
Il ne reste que 6 mois à Rezé. Il doit se rapprocher de l’hôpital de Paris une fois que l’opération de greffe du foie aura été décidée.
2001-2007 : Paris, Crillon
Il s’installe rue Crillon en vue d’une transplantation du foie, car il faut moins de 4 heures entre la mort du donneur et l’opération. Il a toujours un portable toujours avec lui. Il est opéré le 15 mai ; l’opération s’est bien passée, mais cela s’est compliqué par la suite : des infections qui ont obligé les médecins à intervenir encore deux fois. En 2002 il s’initie à la comptabilité. En 2003 il remplace René Gauthier comme procureur à Crillon. En 2005, le Conseil lui propose d’aller travailler à la comptabilité de Lyon, 150. Il pèse le pour et le contre dans une longue réponse et finalement il refuse. En 2007 il arrête toutes activités pour se soigner.
2009-2016 : Paris, communauté de la rue Hidalgo
La maison de Crillon est fermée et vendue. Ernest est nommé à la communauté de la rue Hidalgo pour assurer le service de liens avec les bienfaiteurs de la région et pour assurer la tenue des comptes de la maison. Il continue à écrire longuement et fidèlement à ses amis sur la vie africaine et sur l’actualité du monde.
2016-2019 : Montferrier.
Avec le départ du Conseil Provincial pour Lyon, Ernest change aussi d’horizon en se disant : « une page de ma vie tourne ». Il accepte bien volontiers de partir à la maison de retraite où il sait qu’il sera bien soigné. Sa santé se dégrade rapidement à cause de la maladie secrétée par son foie. Ses doigts s’ankylosent et il a des difficultés à saisir les objets et à écrire. Ses muscles perdent leur force et se lever d’une chaise pour se mettre debout devient un problème. Il a tout de même le moral : « Chaque jour qui passe, je me dis que je vis les meilleurs moments car je me doute que dans un mois, dans six mois et même plus tard, tout peut devenir pénible. Je ne suis pas défaitiste, mais je reste réaliste, vivant au jour le jour, et goûtant chaque moment. » C’est en 2018 qu’il écrivait cela dans sa 66 ème lettre depuis son retour définitif en France.
Le 8 juin 2019, après avoir célébré ses 50 ans de sacerdoce, il meurt à Montferrier au moment où commençait la XVIème Assemblée Provinciale sma. Il est enterré au cimetière sma de Montferrier.
Recherchez .../ Search...