Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père André CHAUVIN
Né le 18 octobre 1932 à Saint-Malo, diocèse de Rennes
Membre de la SMA le 25/07/1953
Ordonné prêtre le 18/10/1957
Décédé à Lomé (Togo) le 6 septembre 2017
à l’âge de 84 ans
1958-1959 |
Chaponost |
Professeur |
1959-1961 |
Pont-Rousseau |
Professeur |
1961-1965 |
Chaponost |
Professeur |
1965-1976 |
Parakou |
Professeur au petit séminaire |
1977-1979 |
Parakou |
Curé à la cathédrale |
1979-1983 |
Banikoara (Kandi) |
Curé |
1983-1993 |
Bagou-Gogonou (Kandi) |
Curé |
1993-2002 |
Bangui |
Accompagnateur au Foyer SMA |
2002-2003 |
Lomé (Togo) |
District-en-formation Afrique pour les archives |
2003-2004 |
Lomé |
Secrétariat du DFA |
2005-2013 2013-2014
2014 - 2017 |
Cotonou Cotonou et Lomé
Lomé |
Comptabilité de la maison régionale Directeur spirituel des Jeunes à Lomé Accompagnateur au Foyer SMA |
Décédé à Lomé (Togo) le 6 septembre 2017
à l’âge de 84 ans
La cérémonie des obsèques a été célébrée à la paroisse Ste Thérèse de Lomé au Togo le 21 septembre 2017 à 9h |
Les jeunes années 1932-1957
André n’aurait jamais dû être ordonné prêtre, et n’aurait jamais dû partir en Afrique. Motif : une santé déficiente ! Il aura passé plus de 50 années en Afrique et a manqué de peu son anniversaire des 85 ans. Les voies de Dieu sont insondables !
Il est né le 18 octobre 1932 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), diocèse de Rennes et ondoyé le même jour ; (le supplément de la cérémonie lui sera administré le 5 juin 1933). Il a un frère et trois sœurs. Son papa est organiste à la cathédrale de Saint-Malo et professeur de math au collège de la ville. C'est là qu'André fait ses études secondaires de 1942 à 1947. A la fin de la troisième, sa santé l'oblige à interrompre ses études. Il fait alors du professionnel et obtient un CAP de menuiserie (1948-1949). Après cela, il rentre au petit séminaire de Chateaugiron en seconde. Il échoue à son bac et entre à Chanly en 1951. C'est par le père Huet, au Dahomey, qu'il connaît les Missions Africaines.
Du supérieur de Chateaugiron, le 27 juillet 1951 : "Le point faible est chez lui la question intellectuelle. Très doué en mathématiques, d'une plume agréable en français, il demeure très faible en latin et histoire. […] Pieux, poli, très serviable, de conduite excellente…"
A la fin de Chanly, le 27 mai 1953 : "Mémoire plutôt faible, jugement droit, petite santé, assez doué pour la musique, caractère bon, timide, effacé…"
En mai 1954, il est réformé temporaire n° 2, après avoir été incorporé pendant deux semaines. La raison : il est trop maigre et sa cuti est trop positive. Il se repose alors chez lui jusqu'à la rentrée au 150 en octobre. Il est ordonné prêtre en 1957 le jour de ses 25 ans.
L’enseignant 1958-1976
Nommé à Chaponost en 1958 : "Vous connaissez bien la maison : le grand air et l'apostolat auprès des enfants seront pour vous, nous n'en doutons pas, une excellente préparation tant physique que morale à l'Afrique." (Le Conseil, 25 février 1958)
En 1959, c'est pour permettre au père Arsac, en poste à Pont-Rousseau, de se rapprocher de ses parents malades, qu'il y a permutation entre les deux, Joseph Arsac venant à Chaponost et André Chauvin allant à Nantes : "Vous serez plus près de votre famille et du petit pays que l'on aime toujours." (Le Conseil le 16 juin 1959)
En mars 1961, il est obligé de se reposer pendant au moins trois mois. C'est Michel Carteron qui va le remplacer à Pont-Rousseau, et, à la rentrée, il est de nouveau nommé à Chaponost.
"Réussit très bien auprès des enfants. Peut faire un bon directeur spirituel, en même temps que professeur dans une petite classe." (Le provincial, le 19 juin 1965)
C’est alors le départ pour le Bénin. Il est d'abord nommé dans le diocèse d'Abomey, puis changement, il est nommé à Parakou, au petit séminaire où il restera de 1965 à 1976.
"J'ai commencé l'enseignement des mathématiques modernes en sixième, puisque c'est le programme officiel. Ce n'est pas des plus faciles pour des Africains qui savent si peu le français." (1969)
"Je me porte aussi bien que lors de votre passage, au grand étonnement de ceux qui m'ont connu en France. Je ne sens aucune fatigue, ni microbe d'aucune sorte. […] Existe-t-il une vocation spéciale pour être dans un séminaire ? Si oui, peut-être est-ce la mienne ! Je comprends qu'il ne faut pas y rester trop vieux, mais j'ai l'impression de commencer à peine mon expérience, encore que celle-ci soit à refaire chaque année." (1970)
"Je reste toujours persuadé qu'il n'y a pas de solution de facilité pour le sacerdoce. Avec le Seigneur, c'est tout ou rien. Plus on a cherché à faciliter la vie dans les séminaires de France, plus vite ils se sont vidés. Il faut au contraire, avec chaque jeune, chercher un motif de générosité et d'enthousiasme et donc de don de soi." (1972)
Il rentre en septembre 1976 pour un recyclage et ne repart qu'en avril 1977, après les noces d'or de ses parents.
Le Curé 1977- 1993
En 1977, Mgr Assogba le nomme curé de la cathédrale de Parakou.
"Vous êtes nommé curé de la cathédrale et responsable diocésain des mass-médias. L'animation spirituelle des jeunes en vue de solides vocations sacerdotales, religieuses et 'laïques' s'inscrit en bonne place dans ce qui constituera l'un des soucis majeurs de votre ministère. Vous continuerez aussi à m'aider dans la direction des affaires du diocèse." Il est seul à Parakou pour une ville de 50.000 habitants : "Les journées passent très vite ici. Entre la liturgie du dimanche, les baptêmes à préparer, les catéchismes, les réunions, les répétitions des chorales, les confessions, le courrier à répondre, les nombreuses visites de jeunes et de moins jeunes à la mission, les pères de passage à recevoir, les comptes à faire… je trouve encore le temps de bien manger et de bien dormir, sans oublier la sieste, car il faut tenir le coup." (1977) En 1978, il a un vicaire africain.
En 1979, il devient curé de Banikoara (Kandi).
Il organise des camps pour les futurs baptisés, pour les séminaristes et il explique : "Qu'est-ce qu'un missionnaire ? Pour les uns, c'est celui qui quitte son pays pour venir apporter à d'autres un plus grand bien-être matériel par la création de dispensaires, de routes, d'écoles, par la culture attelée. […] Pour d'autres, il faut donner la priorité à l'annonce de l'Evangile. L'idéal est sans doute de trouver l'équilibre entre ces deux formes d'apostolat. […] On peut être missionnaire dans son propre pays. C'est cela que des jeunes garçons et filles du sud Bénin ont compris et qu'ils voudraient réaliser avec votre aide." (1981)
En 1983, il est curé de Bagou Gogounou (Kandi),
Il est en équipe avec Michel Bonemaison pour la paroisse ; il est aussi économe du Centre de formation des catéchistes du diocèse à Gogounou, dirigé par un prêtre béninois, et aumônier des sœurs qui sont chargées de la paroisse de Segbana où il va trois ou quatre jours tous les 15 jours (à 90 km de Kandi). Il faut recrépir l'église et faire une nouvelle mission. 3000 km² et 35.000 habitants. Les problèmes essentiels sont toujours l'eau et la santé. L'abbé Clet Féliho est nommé curé de Segbana en 1985, ce qui le décharge d'une partie de son travail et de ses voyages. « Le docteur suisse m'a ausculté et trouvé une pneumonie atypique, c'est-à-dire diffuse, mais point précis. Il m'a donné un traitement et 10 jours de repos. Je suis à la procure de Parakou. […] le whisky est bon, la table excellente, le père Michel Durif heureux de l'accueillir. Tout va pour le mieux." (1988)
Il a monté une bibliothèque paroissiale à Gogounou."Je vais intensifier les parties de ping-pong pour garder la forme. […] Je ferai une année de recyclage l'an prochain." (1988) Il l’effectue à Paris à l’AFM et la termine par un pèlerinage en Terre Sainte.
A son retour, il se met dans les constructions à Gogonou : "6 bâtiments pour la mission : maison du curé, chambre d'accueil, magasin, logement d'un vicaire, salle à manger et cuisine, 3 chambres pour séminaristes en stage ou en vacances, 2 salles de catéchisme avec une sacristie pour la future église dont les plans sont déjà faits et enfin une bibliothèque. […] Il faudra ensuite songer à la construction de l'église et aussi de 7 chapelles dans les villages."
L’Accompagnateur1993-2001 :
En 1993, il est nommé membre de l'équipe de formation au foyer Saint-Pierre Claver, à Bangui en Centrafrique. "Je suis chargé de l'animation spirituelle et de l'économat. Mais j'ai aussi quelques activités vocationnelles avec les séminaristes diocésains et congrégations religieuses par des rencontres et des récollections. […] J'ai commencé un petit atelier de menuiserie et de bricolage ! […] Je suis heureux dans ce travail d'accompagnement et de discernement des vocations." (1993)
"On m'a demandé d'être aumônier des enfants de chœur des 17 paroisses de Bangui. Le lundi de Pâques, nous les avons invités à la cathédrale pour une journée de prière, d'amitié et de partage. Ils étaient 1018, sans compter les retardataires !" (1994)
Il est charge, en 1994, de la direction spirituelle du séminaire moyen inter-diocésain.
Il met en place toute une formation spirituelle pour les enfants de chœur, sur 6 ans. "Après les six étapes en six ans, ils seraient aptes à s'engager dans l'un des mouvements de la paroisse." (1995)
En 1996, il est chargé d'un cours de spiritualité au grand séminaire de Bangui.
En 1997, grand rassemblement annuel des servants d'autel de toute la ville de Bangui. Il réunit 1231 servants.
"En plus de la spiritualité que j'enseigne au grand séminaire, j'assure les cours de français, de liturgie et de musique. L'économe a aussi du travail avec 17 boches à nourrir chaque jour. Le mouvement des servants d'autel continue sur la ville de Bangui. Devant l'intérêt croissant des curés et des grands séminaristes pour leur formation, il me faut multiplier les fiches et les rencontres. 368 grands de 18 ans ont quitté le mouvement pour s'engager dans les autres mouvements de la paroisse. (1998)
Le retour aux sources 2002-2017
En 2002, il est mis au service du District-en-formation Afrique à Lomé au Togo. Il doit s'occuper principalement des archives (et du secrétariat). Il assurera cette fonction pendant trois années et en 2005 il est de retour au Bénin, à la maison régionale de Cotonou pour l'accueil et la comptabilité de la Région. En 2013-2014, il partagera son temps entre Cotonou et Lomé où il est demandé pour la direction spirituelle des séminaristes sma. En 2014, il s’établit définitivement dans la capitale du Togo, à la maison de formation, où le Seigneur lui donne rendez-vous ce 6 septembre 2017. Son souhait de mourir en terre africaine est exaucé. L’archevêque de Lomé venait de le nommer vicaire épiscopal pour la vie consacrée.
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