Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Yves BLOT
né le 28 mars 1934 à Amiens
dans le diocèse d'Amiens
membre de la SMA le 17 juillet 1959
prêtre le6 janvier 1961
décédé le 2 août 2016
1961-1962 Lyon Formation pastorale
1962-1977 Yamoussoukro Vicaire, puis curé en 1965
1977-1982 Chaponost Supérieur
1982-1983 Yamoussoukro Curé
1983-1989 Dabou et Abobodoumé Vice-régional
1989-1997 Toumodi (Yamoussoukro) Vicaire, puis curé
1992-1997 Yamoussoukro vicaire général
1995-1996 Yamoussoukro administrateur du diocèse
1997-1998 Paris Crillon Année sabbatique
1998-2005 Paris Crillon Supérieur
2005-2007 Montferrier soins médicaux
2007-2010 Lyon 150 aide à l'accueil
2010 Montferrier retiré
décédé à Montpellier le 2 août 2016
à l’âge de 82 ans
LE PERE YVES BLOT (1934 –2016)
Yves est né à Amiens le 28 mars 1934 et est baptisé le 8 avril suivant. Ses parents exercent un commerce de charbon. Ils sont 6 garçons et une fille dans la famille –un de ses frères sera prêtre. Très tôt il manifeste son désir d’être prêtre et entre en 6èmeau petit séminaire de son diocèse. Ce n'est qu'à la fin de sa première année de théologie en 1958 qu'il écrit au Supérieur des Missions Africaines pour lui dire son désir d'entrer à la SMA. Il entre au noviciat la même année et prononce son premier serment le 16.07.1959. Il s'engage définitivement en 1960, année de son diaconat et est ordonné prêtre le 06 janvier 1961. Il fait sa formation pastorale à Lyon au cours de l'année 1961-1962. « Soyez heureux, à vous les grands espaces et les vastes horizons »lui écrit alors le Père Bruyas, provincial. Voilà Yves nommé à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. Il y reste15 ans, d’abord comme vicaire (3 ans), puis comme curé (12 ans). «Nous ne sommes toujours que deux prêtres et onze religieuses de deux congrégations différentes (…) Notre temps est bien rempli par les multiples tâches apostoliques », écrit-il en 1973. Et 3 ans plus tard, il rajoute : «Dans une paroisse comme Yamoussoukro, il serait souhaitable qu’il y ait une équipe au minimum de trois prêtres ».
En 1977, il est demandé à Yves de revenir en France pour être supérieur de Chaponost. Le Conseil notera : « Délicat et apprécié comme supérieur de Chaponost ». En 1982, il repart pour le diocèse de Bouaké en Côte d’Ivoire où il retrouve sa charge de curé de Yamoussoukro. Mais dès l’année suivante, il est nommé vice régional de Côte d’Ivoire. Avec Pierre Roustan régional, il sera la cheville ouvrière du déménagement de la maison régionale de Dabou à Abobo-Doumé. A la fin de son mandat en 1989, il écrit :«’étais heureux d’assurer ce service pendant ces six années, mais je ne tiens pas à être renommé dans cette charge. Après 5 ans à Chaponost et 6 ans à la maison régionale, je sens le besoin de faire de la pastorale ». Son souhait est exaucé, puisque dès 1989 il repart dans le diocèse de Bouaké dans la paroisse de Toumodi comme vicaire du Père Gotte. Le travail ne manque pas avec les 52 communautés chrétiennes et les 33 villages sans communauté. Dès 1992, il en devient le curé. Mais de 1992 à 1997 il est vicaire général du diocèse de Yamoussoukro. Au départ de Mgr Agré à Abidjan en 1995, il devient administrateur du diocèse jusqu’à l’arrivée du nouvel évêque en 1996.Autant de charges qui le poussent à demander une année sabbatique qu’il effectue dans notre maison de la rue Crillon à Paris. La rue Crillon va le garder à la fin de son année sabbatique puisqu’il en devient le supérieur pendant 7 ans, jusqu’en 2005. Au cours de son séjour parisien, il est délégué des confrères d’Europe à l’Assemblée Provinciale de 2001. Il participe en Pologne à l’ordination sacerdotale de 4 confrères polonais et 2003. Et en 2005, il est nommé au 150 pour travailler aux côtés de Jacques Sicard au SIP. Mais il se retrouve à Montferrier après une grave opération. Il revient alors au 150 où lui sera confié l’accueil. Il se réjouit à la perspective de pouvoir à nouveau faire un peu de pastorale. En 2010, il rejoint définitivement Montferrier où il s’éteint le 2 août 2016 à l’âge de 82 ans. En 2013, en réponse aux vœux du Conseil Provincial pour la St Yves, il écrivait ceci à propos de la SMA : « …des valeurs profondément enracinées, des projets branchés sur l’avenir avec nos nombreux confrères africains. Tout n’est pas mort. Nous sommes toujours vivants… » Une belle leçon d’espérance ! Extraits de l’homélie de ses funérailles, prononcée par le Père Pierre Roustan
« …L’évangile de St Luc* (…) convient admirablement à ce que fut la vie de notre frère : service de l’évangélisation jusqu’à l’extrême, amour et sens de l’Eglise et de ses frères, un homme de devoir, toujours en éveil et jusqu’au bout… Il était bien le serviteur de l’évangile, en éveil, prêt à rencontrer son maître et son Dieu. Et c’est bien là le trait dominant de sa vie : il a toujours cherché à vivre son ministère jusqu’au bout de ses forces. Ces dernières années ici à Montferrier, même avec une santé bien chancelante, il accompagnait une équipe Notre Dame dans le secteur et il était présent à la dernière rencontre de l’année pastorale, ces dernières semaines. Presque chaque année –et cette année encore –il participait au pèlerinage des cancéreux à Lourdes pour partager avec eux et les soutenir. Ce service pastoral, ce fut toute sa vie… … Il est un digne fils de notre pape François qui demandait aux jeunes des JMJ de Cracovie, de ne pas être des jeunes, des chrétiens de canapé ou de divan, qui végètent devant l’ordinateur, mais des marcheurs libres, avec des chaussures avec des crampons pour s’engager au service des autres et de l’Eglise. Merci Yves pour ton témoignage de foi, de service de l’Eglise, de courage. Rentre dans la joie de ton maître et merci à ta famille d’avoir donné à l’Eglise un tel missionnaire. *Lc 12,35-38.40
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