Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Dominique PEIRSEGAELE
né le 4 novembre 1934 à Mont Saint-Aignan
dans le diocèse Rouen
membre de la SMA le 17 juillet 1966
prêtre le 26 juin 1971
décédé le 22 novembre 2016
1972-1973 Ouidah (Cotonou) professeur au grand séminaire
1973-1976 Leers (Lille), vicaire
1976-1984 Lomme (Lille), vicaire : Notre-Dame de la Visitation
1984-2001 Lomme (Lille), curé de la paroisse du Sacré-Cœur
2001-2009 Villeneuve d’Ascq (Lille), curé
2010-2012 Lyon 150, hôtelier
2012-2016 Montferrier, retiré
décédé à Montferrier-sur-Lez, le 22 novembre 2016
à l’âge de 82 ans
Dominique PEIRSEGAELE 1934 – 2016
Le premier appel Né le 4 novembre 1934 à Mont Saint Aignan (78) dans le diocèse de Rouen, il est adopté tout jeune par le couple Peirsegaele qui n’ont pas d’enfants, Ce sont des militants d’action catholique. Après ses deux bacs, Dominique entre chez les Salésiens à Roubaix dans l’intention de se faire frère : postulat, noviciat et vœux temporaires en septembre 1955. Il devient professeur dans l’Isère et les Côtes du Nord, tout en préparant une licence d’histoire et géo à la faculté de Rennes.
Les Missions Africaines Après son service militaire (1961-63) il demande à entrer aux Missions Africaines. Il va donc à Chamalières faire la philo. Il se montre réservé. Lui-même écrit : « Si de nombreux séminaristes ont trouvé leur détente dans un ballon, je l’ai trouvée pour ma part en jouant au piano avec ou sans accompagnement de violon. L’inconvénient, c’est que ma non-sportivité m’amène à n’être pas toujours avec les autres séminaristes, mais cela ne dépasse pas le cadre d’une divergence de centre d’intérêts dans les loisirs : certains préfèrent les cartes et ne lisent pas les journaux, en ce qui me concerne, je préfère le contraire ». (lettre du 1/8/64) Juste avant son premier serment, on lui propose d’aller à Nantes terminer sa licence d’histoire et géo. C’est pourquoi il ne commence sa théologie qu’en 1969. Il est ordonné prêtre le 26 juin 1971 après avoir obtenu une licence en théologie. Il précise alors ses désirs : « Je suis attiré par la vie citadine. Je ne me sens pas du tout attiré par la vie en brousse et m’y sens très peu disposé. Comme je ne suis jamais allé en Afrique, peut-être serait-il préférable, pour favoriser l’acclimatation, que je sois dans un petit séminaire où la majorité des pères soient blancs et non pas africains. (…) Je ne vois aucun intérêt, dans mon cas personnel, à suivre les deux mois de session linguistique à Abidjan. Cela me parait être un investissement inutile ». (lettre du 17/09/1971)
Le départ en mission Il est alors nommé au grand séminaire de Ouidah. Mais moins de 4 mois après son arrivée à Cotonou et en accord avec son directeur spirituel, il écrit au Conseil Provincial pour demander à rentrer en France à la fin de l’année scolaire. Il sent qu’en Afrique, il lui est « impossible de s’épanouir. » « Personnellement, absolument rien ne m’attire en Afrique et je ne supporte pas cet isolement et ce manque de contacts, pas plus que je ne supporte de voir mon sacerdoce finalement assez peu employé, alors que je sais, le travail ne manque pas en France »(23/12/1972).
Le diocèse de Lille Dès son arrivée en France en 1973, l’évêque Lille lui a trouvé une nomination dans la paroisse de Leers : « Je ressens comme un appel vital pour mon sacerdoce, vers l’exercice d’un ministère paroissial en France, car de m’en être appoché jusqu’ici m’a donné, comme l’on dit, cette flamme sacrée sans laquelle on vit en dessous de soi-même » (24/07/1973). Et pendant 36 ans, Dominique exerce son ministère de prêtre dans le diocèse de Lille d’abord comme vicaire à Leers puis à Lomme, ensuite comme curé à Lomme puis à Villeneuce d’Ascq. Durant tout ce temps, il reste membre des Missions Africaines, attaché à sa famille religieuse. Il écrit en 1984 : « Je suis membre de la famille des Missions Africaines et j’entends le rester ». Et en 2007 : « Je souligne l’importance du Lien et de l’appel de l’Afrique (…) Lorsque le ministère paroissial deviendra trop lourd, ou autre motif, j’ai le désir de me retrouver dans une maison sma (Paris ou Lyon) où je puis avoir une activité selon mes capacités ».
La dernière étape En 2009, il rejoint la communauté du 150 où il s’occupe de l’hôtellerie. Il y reste quelques temps avant de partir pour Montferrier où il nous quitte ce 22 novembre.
Extraits de l’homélie de ses funérailles à Montferrier : Il y a quelques mois, pas très longtemps avant qu’il ne perde le sens de la réalité, J’ai parlé longuement avec Dominique. Je me rappelle surtout de son sens de la gratitude. Toute la conversation était un « grand merci ». Quand il était enfant, il a été abandonné par ses parents et recueilli par la famille Peirsegaele qui l’a aimé et choyé et lui a donné une éducation chrétienne. Pour lui, le reste n’avait pas grande importance. Il avait l’impression d’avoir eu une chance extraordinaire et probablement le reste de sa vie aura été d’essayer de rendre l’amour qu’on lui a donné. Sa famille lui était précieuse mais est arrivé un moment où il a désiré aller plus loin et, comme nous le dit l’Evangile d’aujourd’hui, tout quitter pour annoncer la bonne nouvelle, il avait été saisi par le discours d’un père recruteur SMA dans le collège salésien où il enseignait. Sa famille adoptive l’a accompagné dans sa démarche, continuant à le visiter au séminaire. Il remerciait Dieu pour sa nouvelle famille, la SMA. On pourrait croire que faisant pratiquement toute sa vie ministérielle au diocèse de Lille, il laisserait la SMA mais quand on lui a demandé s’il ne voulait pas s’incardiner au diocèse, il a répondu que « sa famille c’était la SMA ». Dans son ministère paroissial, il s’est particulièrement attaché aux pauvres et aux gens isolés. Toute la vie du P. Peirsegaele a été une fidélité simple et tranquille. On le disait homme réservé, un peu secret avec un bon sens, de l’humour et des qualités de persévérance et de ténacité. Il a déroulé sa vie tranquillement, sans heurts ni fracas. Dominique dit merci pour avoir été accueilli et aimé. Peut-être y a t-il un rappel à l’ordre pour la plupart d’entre nous pour qui l’amour d’une famille a été quelque chose d’évident et de normal
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