Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Pierre TRICHET Jr
né le 17 décembre 1933 à Vitry le François
dans le diocèse Châlons-en-Champagne
membre de la SMA le 25 juillet 1953
prêtre le 12 février 1959
décédé le 13 septembre 2016
1959-1960 Lyon : études de théologie à l’université
catholique, licence en théologie
1960-1963 Bingerville (Abidjan), professeur au petit séminaire
1963-1968 Abidjan : vicaire à la cathédrale Saint-Paul
1968-1969 Agboville (Yopougon), vicaire
1969-1970 Lille : études à l’école supérieure de journalisme
1970-1974 Paris, rédacteur à "Peuples du Monde"
1974-1978 Abidjan, vicaire à la paroisse Saint-Jean, puis à
Saint Michel ; en même temps il est chargé des journaux
diocésains et de la radio
1978-1983 Dabou (Yopougon), régional
1983-1984 Paris, Crillon, année sabbatique
1984-2004 Abidjan
2004-2008 Rome, archiviste général à compter du 1er octobre 2004
2008-2016 avril Rome puis Nantes, hospitalisé
décédé à Rezé, le 13 septembre 2016
à l’âge de 82 ans
Le Père Pierre TRICHET 1933 – 2016
Pierre est né le 17 décembre 1933 à Vitry le François, dans le diocèse de Chalons en Champagne et est baptisé deux jours après. Il a un frère et quatre soeurs. Son papa est expert géomètre. C’est après ses études secondaires et ses deux baccalauréats (série C et Math-élem) qu’il demande de rentrer aux Missions Africaines. Son curé, à qui on demande son avis dira : « Très intelligent, très sérieux, excellent jugement. Ce sera une recrue de premier choix pour les Missions Africaines ». Il part donc à Chanly en 1951 puis fait son service militaire qui le conduira à Dreux, Dakar, Parakou et Metz. Après son ordination le 12 février 1959, il fait une licence de théologie à la catho de Lyon et en 1960 est envoyé en Côte d’Ivoire comme « cadeau » de promotion à l’épiscopat de Mgr Yago. Il sera professeur au petit séminaire de Bingerville pendant 3 ans. En 1963, il est vicaire à la cathédrale d’Abidjan, mais s’occupe surtout des collèges et lycées. Jusqu’en 1966, il est aumônier national de la JEC. Il est déplacé à Agboville en 1968. En 1969, il est à l’école de journalisme à Lille, de 1970 à 1974 rédacteur à « Peuples du Monde », de 1971 à 1973 remplace Jean Denis au Conseil Provincial, et de 1973 à 1974 il devient secrétaire provincial. En 1974, il retrouve la Côte d’Ivoire comme vicaire à St Michel d’Adjamé puis à St Jean de Cocody. En même temps il est chargé des journaux diocésains et de la radio. C’est à cette époque que sort le premier numéro de Djéliba. Mais c’est son ciné-club qui rencontre le plus de succès pour faire réfléchir les ados, car il est très investi dans l’aumônerie du lycée classique avec ses 2800 élèves. En 1976, il est plus intégré à la paroisse St Jean, puis St Luc. En 1978, il est nommé régional de Côte d’Ivoire. Il est heureux de pouvoir visiter tous les confrères dans le pays et trouve qu’ils sont bien dans leur peau. A la fin de son mandat en 1983, Mgr Yago prie le Conseil Provincial de le laisser au service de l’Eglise de Côte d’Ivoire qui a pris du retard dans le domaine des médias. Pierre prendra le temps d’une année de recyclage à l’AFM à Paris (1983-84) et retourne à Abidjan en 1984 pour un bail de 20 ans au terme duquel il est fait officier de l’ordre du mérite ivoirien : « Reconnaissante au travail on ne peut plus grand accompli au nom du Dieu Tout Puissant, La Côte d’Ivoire a, par le truchement de son ministre des cultes, M. Gnonkonté Gnessoa Désiré, fait de ce journaliste-vicaire dominical-écrivain officier de l’ordre du mérite ivoirien » (Fraternité Matin du 02/07/2004). Il faut dire que pendant ces vingt années, Pierre n’a pas chômé. En 1985, il est à la tête du centre culturel de la cathédrale. Il continue à produire articles et interviews sans oublier les photos. En 1988, il sort le premier numéro de « la Nouvelle » le nouveau magazine de l’Eglise de RCI. En 1989, il fait l’assemblée générale à Rome comme secrétaire général. En 1995 il se consacre à l’écriture de l’histoire de la Côte d’Ivoire. En 2004, il est appelé à Rome comme archiviste général. C’est là que la maladie viendra le surprendre. Il luttera avec toute son énergie. En juillet 2016, il vient à Rezé pour y finir ces jours, faisant l’admiration de ses confrères.
Extrait de l’Homélie de ses Obsèques le 15.09.2016 à Rezé
Nous, les prêtres SMA de la communauté de Lyon, avons appris le décès de notre frère Pierre au cours de la messe où nous célébrions la fête de la Croix Glorieuse. C’est pour cela que j’ai choisi l’Evangile que nous avons entendu. Cette croix devenait pour Pierre ce qu’elle a été pour Jésus, le passage vers la vie. Par sa croix, le Christ donne sa vie. Par sa croix, Pierre est libéré de la mort. Pierre en avait conscience, spécialement au moment où la maladie le rongeait inexorablement. Pressentant le moment ultime de la rencontre avec le Christ, Pierre s’est tourné vers cette croix dans le silence intérieur de son esprit : « j’ai tenu mon âme dans la paix et je l’ai gardé en silence ». La croix l’a renvoyé avec courage au Christ souffrant. En levant les yeux vers le crucifié dans une prière d’abandon, Pierre a manifesté son amour à Celui qui l’a appelé à le suivre depuis l’instant où l’Eglise a marqué son front de la croix au jour de son baptême à Vitry le François dans la Marne, il y a 82 ans. Il sera marqué à jamais par cette croix comme certains peuples africains sont marqués par des cicatrices sur leur visage pour signifier leur appartenance familiale. Pierre portait en lui avec fierté la marque des chrétiens qu’est la croix. La croix signifie que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour que les hommes aient la vie » nous dit St Jean. Pierre a passé sa vie de prêtre missionnaire à élever avec courage cette croix glorieuse pour que le peuple qui lui était confié puisse voir et expérimenter jusqu’où est allé l’amour du crucifié pour les hommes…
Michel Cartatéguy, conseiller Provincial
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