Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Edmond COLSON
Né le 7 janvier 1927 à Englefontaine, diocèse de Cambrai,
Membre de la SMA le 27.06.1953.
Ordonné prêtre le 28.10. 1953.
Années |
Lieux de travail |
Fonctions occupées |
1954 - 1954 |
Treicheville (Abidjan) |
Vicaire et aumônier de l’Action Catholique. |
1954 - 1957 |
Grand-Bassam |
Vicaire. |
1957 - 1957 |
Bingerville |
Professeur intérimaire au petit séminaire. |
1957 - 1958 |
Aboisso |
Vicaire. |
1958 - 1961 |
Agboville (Yopougon) |
Vicaire. |
1961 - 1969 |
Danané (Man) |
Vicaire. |
1969 - 1974 |
Guiglo (Man) |
Vicaire. |
1974 - 1977 |
Zagné (Man) |
Fondation de la paroisse. |
1977 - 1978 |
France |
Soins |
1978 - 1981 |
Zagné (Man) |
Curé |
1981 -1982 |
Paris |
Recyclage à l’AFM. |
1982 – 1993 |
Touba (Man) |
Fondation de la paroisse. |
1993 – 1994 |
Paris (Crillon) |
Année sabbatique |
1994 – 1999 |
Ouaninou (Man) |
Re-fondation. |
1999 - 2003 |
Paris (Crillon) |
Procure. |
2003 - 2020 |
Montferrier |
Résident. |
Décédé à Montferrier le 09 juillet 2020.
à l’âge de 93 ans.
Les funérailles ont été célébrées à la chapelle de la communauté SMA
de Montferrier, le Lundi 13 juillet 2020 à 15h.
Né le 7 janvier 1927 à Englefontaine (Nord), diocèse de Cambrai ; il est le troisième de sept enfants et l’aîné des garçons. Son père était artisan mécanicien avec un apprenti : serrurerie, montages électriques force et lumière, chauffage central.
Après ses études primaires et le début de ses études secondaires dans un collège, il entre en troisième (classe qu'il redouble) au petit séminaire Saint- Michel de Solesmes (Nord); il y reste trois ans, de 1942 à 1945, puis il fait la première et la terminale à Pont-Rousseau (1945-1947), mais il doit souvent interrompre ses études, car il est sujet à de violents et fréquents maux de tête. En 1945, à Solesmes, il est noté ainsi : "Son intelligence est bien suffisante, et il est assez doué pour le français.
Il rentre à Chanly, au noviciat, en octobre 1947 et plusieurs fois ses ennuis de santé (maux de tête et fatigue nerveuse) l'obligent à quitter la maison pour se soigner. Il obtient cependant de faire le serment le 25 juillet 1949 avec tout son cours. Il est ordonné prêtre le 28/10/1953
En 1954 il est nommé par Mgr Boivin vicaire à la paroisse Sainte-Jeanne d’Arc de Treicheville (Abidjan), et aumônier de l’Action catholique. Un an après il est nommé vicaire à Grand-Bassam. En 1957 il sera professeur intérimaire au petit séminaire pour se reposer suite à une maladie bénigne.
A la fin de son séjour à Agboville (Yopougon) où il était vicaire il est envoyé à Danané pour se reposer dans le Vicariat Apostolique de Gagnoa de l’époque. Là il se rétablit et il y reste affecté jusqu’en 1969.
En 1963, lors de son second congé, il fait une cure à Vichy. Au moment de repartir, son papa fait une congestion cérébrale et son départ est retardé de deux mois.
En 1969 Mgr Agré, Evêque de Man le nomme à Guiglo (Man) comme Curé où il restera jusqu’en 1974. Le père Denis, en voyage à Guiglo en décembre 1969, note : "Edmond Colson est en pleine forme depuis sa nomination de curé. Au début de juin 1971, il rentre en congé pour une année ; il a besoin de se reposer, il demande à faire le stage de l'Arbresle et il voudrait être en France pour le jubilé d'or de ses parents le 22 mai 1972. Il retourne à Guiglo en août à la fin de son année sabbatique.
De 1974 à 1977, il est à Zagné (Man). "Voilà donc Zagné bien solidement entré en chrétienté avec la variété de ses langues et coutumes : Ivoiriens, Voltaïques, Béninois, Maliens et Guinéens formant notre communauté.
En 1977, Il devait rentrer en congé prolongé pour bien se reposer et il est rapatrié d'urgence pour une tuberculose. D'abord hospitalisé au CHU de Treicheville, il est ensuite hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Lyon, puis il est envoyé au sanatorium de Gorbio Menton et enfin en postcure à la Croix-Valmer. Il fait même un voyage en Corse, en compagnie du père Roux qui prépare son départ pour Guiglo. Il est encore hospitalisé quelque temps à Saint-Tropez pour une phlébite.
Il est encore en France au moment du décès de sa maman en janvier 1978, puis il prépare son nouveau départ pour le mois d'août 1978 où il arrive à Zagné complétement rétabli.
Arrivé en France en juin 1982, il passe quelques semaines à Lourdes. "C'est une grâce de vivre ces quelques semaines près de Massabielle, mais c'en est une aussi de partager la vie des Sœurs NDA après l'isolement relatif de Zagné. Il y a ici un esprit de famille extraordinaire." Il fait ensuite une retraite à Mortain, dans la Manche et prend une année sabbatique où il fait le recyclage AFM à la Catho, en logeant chez les MEP. Il termine cette année par un pèlerinage en Terre Sainte, puis reprend le chemin de la Côte-d'Ivoire où son évêque lui demande d’aller à Touba.
Il écrit le 4 septembre 1982 : "A la demande de mon évêque, Mgr Agré, je vais laisser la mission de Zagné aux religieuses et aux prêtres italiens qui vont m'y remplacer, et quitter la profonde forêt de Taï pour les montagnes et savanes du pays Mahou, à 300 kilomètres plus au nord. […]
Pour son congé de 1985, il avait envisagé la session de Rome et le stage de langue en Angleterre, mais fatigué, il préfère renoncer et venir directement en France pour se reposer et se soigner. 25 janvier 1987 à la célébration de la journée mondiale des lépreux à Touba, il reçoit la médaille d'officier de l'ordre national de la santé. Durant son congé, la même année, il va en pèlerinage à Rome et à Assise (l'église de Touba est placé sous le patronage de saint François).
Il rentre en congé en 1993 et prend une année sabbatique. De février à avril 1994, il passe trois mois de "service pastoral en Guadeloupe" et on le retrouve en Côte-d'Ivoire en octobre 1994, cette fois à Ouaninou.
Dans la dernière circulaire qu'il envoie d'Afrique le 31 décembre 1998, il écrit : " j'espère finir vers Pâques les travaux de l'église ; notre évêque pourra la bénir. J'aurai alors 45 années de vie missionnaire derrière moi et je pourrai, comme on le dit ici "aller m'asseoir un peu" et venir vous voir."
En 1999, c'est sa dernière nomination : accueil, permanence, journées d'amitié, les visas à la communauté de la rue Crillon à Paris. Il écrit des poèmes, il dessine, il écrit ses souvenirs…
En 2003 il rejoint la maison de retraite de Montferrier où il est heureux de vivre cette dernière étape de sa vie avec les confrères avec qui il a collaboré en Côte d’Ivoire.
P. Michel Cartatéguy qui présidait ses funérailles à Montferrier évoquant son âme de poète disait ce qu’Edmond écrivait : « Si mes mots se sont alignés pour devenir poèmes, leur musique c’est en vous-mêmes, que vous la trouverez pour les faire danser. » « En fidélité à sa mémoire faisons de cette eucharistie, la danse de sa vie missionnaire sous le regard de Marie qu’il affectionnait particulièrement. Comme moi, vous avez en mémoire cette statue de la Vierge tricentenaire venue de Bourgogne qui avait séjourné à Danane avant d’arriver à la rue Crillon. Edmond lui avait composé une prière. En voici la conclusion : « Voici que c’est ici et dans notre chapelle que tu résideras, Toi Vierge Maternelle. Ce lieu où nous prions, avant d’aller au loin, dire que notre Dieu, revenant chez les siens, choisit de naître en toi, entend notre prière, puisque chacun de nous peut t’appeler sa Mère.
Aujourd’hui cette statue est repartie en Afrique pour le plus grand bonheur d’Edmond. »
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