Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Claude GAVARD, SMA
Né le 2 août 1947 à Lespignan (Hérault), diocèse de Montpellier
Membre de la SMA le 25/06/1972
Ordonné prêtre le 26/06/1976
Années |
Lieux de travail |
Fonctions occupées |
1972-1975 |
Anyama (Abidjan) |
Grand séminaire |
1975-1976 |
Bouaflé (Daloa) |
Année diaconale |
1976-1981 |
Bouaflé |
Vicaire |
1981-1988 |
Saioua |
Curé |
1988-1989 |
Lyon, 150 |
Année sabbatique |
1989-01/1991 |
Lyon, 150 |
Économe |
1991-1993 |
Vavoua (Daloa) |
Vicaire |
1993-1998 |
Sinfra (Daloa) |
Curé |
1998-1998 |
Ouaninou (Odienné) |
vicaire |
1999-2001 |
Touba (Odienné) |
Curé |
01/09/2001 |
Ouaninou |
Curé |
2002-2006 |
Id |
Id ; pendant les événements de Côte-d'Ivoire, reste sur place opération importante pendant son congé de 2006, puis reste au 150, au repos, au moins jusqu'à l'Assemblée provinciale de 2007 |
2006-2011 |
Lyon 150 |
finalement, il est nommé au 150 en septembre 2007 : travaux sur les photos sous verre, inventaire de Chamalières… opéré en novembre 2008, les douleurs persistent. autre opération en janvier 2009 |
2011 |
Diocèse de Dijon |
dans l'équipe d'aumônerie de l'hôpital |
2018 |
Montferrier |
Décédé à Montferrier le 26 août 2020 à l’âge de 73 ans.
L’enterrement a eu lieu
le vendredi 28 août 2020 à 10h15
à Montferrier, Montpellier
Claude Gavard
Né le 2 août 1947 à Lespignan (Hérault), diocèse de Montpellier, Claude est le second d'une famille de trois enfants. Il connaît la SMA grâce à une journée des missions animée par le père Maurice Grenot et est admis au séminaire sma de Chamalières en 1967.
En 1969, il part à l'armée et est affecté à Fort-Lamy, au Tchad. A son retour, il s'engage un an au service de la mission du Tchad "Pour les cours du soir d'adultes, l'animation des jeunes sur la capitale et le secrétariat administra- tif interdiocésain du personnel missionnaire." (son contrat en juillet 1970)
En 1971, Claude entre en année spirituelle à Chamalières et fait son premier serment temporaire un an après. Il est ensuite admis au grand séminaire d’Anyama (Abidjan) en Côte d’Ivoire.
Le 26 juin 1975, il fait le serment perpétuel, puis deux jours après, il est or- donné diacre par Mgr Yapi.
Après une année de stage diaconal à Bouaflé (Daloa), en Côte d’Ivoire, il retourne en France où il est ordonné prêtre le 26 juin 1976 à Talant près de Dijon. Ensuite il est envoyé comme vicaire à Bouaflé où il y reste jusqu’en
1981. Il s'occupe des jeunes collégiens et s’est vu confier la charge des vil-
lages gouros. Sur la paroisse, 96 villages, seuls une bonne dizaine a un groupe de catéchumènes. Dans l'année 1980, ils ont reçu une équipe de trois sœurs.
« Il est aussi amateur de pêche… quand il y a quelques jours de congé. Mais comme il ne sait pas nager, il a quelques désagré- ments si le bateau reste coincé sur un ro- cher au milieu du fleuve. »
Eglise de Talant
Il est nommé Curé à Saioua, une petite ville de 8000 habitants, pas d'eau, pas d'électricité, la poste arrive de temps en temps. Il fait quelques hectares de café et de cacao. Il y a une grosse scierie, qui lui rend de grands services. Il n'a pas de vicaire, mais 4 sœurs franciscaines font la catéchèse et l’anima- tion féminine, tiennent un dispensaire et font des soins dans les villages.
Il y a 5 écoles de la mission, 43 villages sur la paroisse pour une population de près de 45000 habitants. "J'appréhendais un peu de prendre Saioua, mais pour l'instant, ça se passe plutôt bien. J'espère que ça dure- ra." (31/12/82)
En 1984 : Le diocèse fait l’option des communautés de base et aussi d’inten-
sifier et diversifier la formation des laïcs (chefs chrétiens capables d'organi- ser leur communauté, responsables liturgiques pour décharger les caté- chistes, comité Caritas…)
« Un événement pénible pour les différentes missions, ce fut le licenciement d'une partie des étrangers engagés dans l'enseignement catholique. Parmi eux se trouvaient des Burkinabés, des Béninois, des Togolais très valables et rendant de grands services sur le chrétien paroissial. » 23/12/85) Toujours pas d'eau, pas d'électricité, pas de poste, mais le goudron va jusqu'à Issia et Sinfra. « Au début de décembre, Claude a recépé ses caféiers. Les gens en sont écœurés : pour eux, c'est une destruction. Ils ne comprennent pas que ce recépage, préconisé tous les 6 ans, est fait pour un meilleur rendement. [...] A Daloa, bénédiction de la première pierre de la nouvelle cathé- drale." (23/12/84)
En 1988, il fait son année sabbatique à Lyon, au 150, puis il est nommé éco- nome provincial à Lyon. En 1993 à la fin de son service à l’économat provincial, il est nommé vicaire de Jean Meynier à Vavoua (Daloa), en Côte d’Ivoire, puis curé à Sinfra (Daloa), avec Henri Neau comme vicaire. Après le départ de Henri Neau pour raisons de santé, on lui envoie un vicaire ivoirien qu'il reçoit dans une mission rénovée (chambre et bureau).
De 1998-1999, Claude est envoyé comme vicaire à Ouaninou (Odienné),
« J'ai rejoint le père Edmond Colson qui a rouvert la mission de Ouaninou après une quinzaine d'années sans prêtre à demeure. [...] Des projets sont en cours pour créer une nouvelle paroisse dans le secteur. » Il sera alors trans- féré à Touba (Odienné), une ville de 20000 habitants avec un lycée de 2500
élèves, comme Curé.
De 2001 à 2006, il retourne à Ouaninou comme Curé. Pendant les événements de Côte-d'Ivoire, il reste sur place, malgré toutes les exactions des rebelles, les barrages, les vols, les assassinats… Il lui faut d'abord réaménager la mission, la meubler, agrandir la salle de séjour, revoir l'électricité, changer l'évier, en carreler une partie… La situation matérielle est difficile, il demande aide à la maison régionale « Je suis vraiment à court ».
Il y a trop de difficultés matérielles, coupures d’eau et d’électricité, les provisions qu'il faut distribuer quand il n'y a plus de courant… « Mon bel optimisme du départ en prend un sacré coup. Tout le monde est fatigué, les populations souffrent et de nombreux africains non ivoiriens quittent le pays face à l'hostilité à leur égard qui va croissant. » (26 décembre 2004)
Il vient se reposer au 150 à Lyon, suite à une opération chirurgicale importante. Après l’assemblée provinciale de 2007, il est nommé à Lyon. Puis en 2011, il est nommé accompagnateur de l'équipe d'aumônerie du CHU de Dijon. « Sans bruit, j'ai, là, trouvé ma place. Combien d'échanges fraternels et confiants, combien de dialogues vrais et sans fard, combien de réconforts et d'encouragements mutuels, combien de peines et de soucis partagés, combien d'espoirs murmurés et soutenus de tous côtés. Très souvent un rendez-vous du donner et du revoir. » (31/12/12). Il y restera jusqu’en 2018.
Il part à Montferrier où il est resté jusqu’à son décès survenu le 26 août 2020.
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