Société des Missions Africaines – Province de Lyon
André PERRIN
Né le 12 avril 1945 à Lyon, diocèse de Lyon
Membre de la SMA le 04.06.1973.
Ordonné prêtre le 23.06.1974
Années |
Lieux de travail |
Fonctions occupées |
1974-1985 |
Bohicon (Abomey) |
Vicaire |
1985-1990 |
Rue Terme Lyon et Chaponost |
Animation missionnaire |
1990-2000 |
So-Tchanhoué (Cotonou) |
Vicaire puis Curé au lac Nokoué |
2000- 2003 |
Lyon et Paris |
Formation à l’économat |
2003- 2013 |
Paris |
Econome provincial |
2013-2014 |
Lyon |
Année sabbatique |
2014-2020 |
Saint Mathieu de Tréviers (Montpellier) |
Services dans les paroisses et à la maison sma de Montferrier |
2020 |
Montferrier |
Résident |
Décédé à Montferrier le 17 octobre 2020 à l’âge de 75 ans
Les funérailles ont été célébrées en la chapelle de la maison SMA
de Montferrier le Mardi 20 octobre 2020 à 10h
L’homélie de Pierre Richaud reprend les grandes étapes de la vie d’André.
« André a grandi à l’ombre des Missions Africaines au 210 Grande rue de la Guillotière. Certains disaient même que la maison Perrin était une annexe du 150, tant les parents Perrin se faisaient accueillants aux Pères et aux Frères qui avaient besoin de sortir et de rencontrer quelqu’un.
C’est dans cette ambiance qu’André a grandi, c’est dans cette ambiance d’une famille chrétienne accueillante que sa vocation a germé et s’est épanouie. Et cet appel que le Seigneur lui a adressé correspond très bien avec son caractère et avec son désir de servir. Il a suivi le parcours complet d’un candidat SMA : Chaponost, Rezé, Chamalières, coopération à Gagnoa, Chevilly. Je l’ai bien connu durant cette période de formation en théologie à Chevilly. Je crois pouvoir dire qu’il n’a jamais remis en cause l’intuition de ses 11 ans lorsqu’il est entré à Chaponost. Il serait missionnaire et il a été missionnaire.
Après son ordination à l’église Ste Marie de la Guilliotière. Il est nommé à Bohicon dans le diocèse d’Abomey au Bénin. Que ce soit là ou plus tard, à la paroisse de So-Tchanhoué, sur le lac Nokoué dans le diocèse de Cotonou, il a toujours été à 100% dans son travail missionnaire. Il s’y est donné sans compter. Ce n’était pas un intellectuel capable de produire des textes ap-profondis pour le travail. Mais il était matheux et surtout très pratique. Cela lui a rendu de grands services pour l’entretien et l’amélioration des missions de Bohicon et de So-Tchanhoué. Cette permanence dans le travail l’a contraint à une année de repos en France qu’il a dû prendre au milieu de son séjour à Bohicon.
Je dirai aussi, pour l’avoir expérimenté lors de notre travail ensemble à l’animation missionnaire et à la maison provinciale à Paris, que André était quelqu’un avec qui il faisait bon vivre et travailler. Il était d’un abord très facile et vivre avec lui en communauté était agréable. Il savait rouspéter quand des choses tordues se présentaient sur son chemin. Mais tout finissait vite par s’arranger.
De 2014 à 2020, André était à saint Matthieu de Tréviers
Voici le compte rendu de ses adieux, par François du Penhoat :
« C’était le dernier dimanche d’août. Le P. Charles Edouard, curé de Castries, m’avait invité à les accompagner dire au revoir à André Perrin et Joseph Guvvala. En fait, pour Joseph, c’était un « faux départ », comme ces artistes qui quittent la scène pour y revenir un peu plus tard ! Le départ inattendu d’un prêtre lui fait reprendre du service dans la paroisse d’à côté tout en continuant une petite présence à Castries. André a servi à la paroisse durant 6 ans et Joseph cette dernière année. L’Eglise de Castries est de ces grandes constructions du XIX°, quand les communautés étaient florissantes et l’économie allait bien. Il faut avouer, qu’ils ne se souciaient pas trop des normes-handicapés, à l’époque. Pour arriver à la porte principale, il faut monter un grand escalier à double palier… Tout de suite, on s’est senti bien accueillis par un groupe de femmes dynamiques, joyeuse et solidaires qui avaient les yeux sur tout. Elles s’activaient pour préparer, fignoler la décoration, et mettre chaque chose à sa place. La chorale prenait sa place ainsi que l’organiste. Les gens venaient saluer André, bien ému, pendant que Jo virevoltait à droite et à gauche.
Au début de la messe, le curé a remercié la SMA d’avoir donné André et Joseph et souligné tout ce que la paroisse leur devait… Et on a commencé la messe. A un moment donné, on a entendu des sons de musique africaine. Charles Edouard me dit alors que les fidèles ont voulu cela en honneur à nos confrères des Missions africaines. A la fin de la messe, il y a eu des discours de remerciements pour chacun, par des fidèles qui ont travaillé avec eux à l’aumônerie et à la maison de retraite. Ils avaient bien préparé cela et on mis en valeur les qualités de l’un et l’autre en soulignant comme ils ont été appréciés par leur simplicité et leur attention. André a pris la parole pour remercier à son tour, et c’était une litanie de mercis. Tout le monde était très touché. Quelqu’un a demandé où il va aller, on répond qu’il sera à la maison de Baillarguet. Beaucoup sont venus lui dire qu’ils iront le voir. Jo a aussi dit aussi merci et la chorale a entonné un chant qu’elle a préparé spécialement pour eux.
La sortie de messe se prolonge pour André : les uns et les autres viennent se rappeler avec lui ce qu’ils ont fait ensemble ou comment il les a aidés à un moment ou un autre. L’émotion est sûrement aussi forte que la fatigue !
Il y a quelques temps le Vicaire général m’avait dit combien la SMA faisait partie du paysage du diocèse de Montpellier et comment les pères étaient appréciés pour leur service simple et discret et leur accueil des uns et des autres. Merci à vous, André et Jo, merci au diocèse de Montpellier »
Travailler avec lui se faisait en toute limpidité. A Chaponost il m’a introduit dans le fonctionnement de la revue Braises. Ainsi après son retour au Bénin, j’ai pu prendre la suite sans difficulté. A Paris, il était économe provincial. Son travail n’était pas une chasse gardée, mais il jouait à plein la transparence, ce qui a facilité bien des choses.
Au moment où nous présentons au Seigneur toute la vie d’André et tout le travail qu’il a réalisé au service de l’évangélisation, puissions-nous garder en nous l’espérance de cette parole de Jésus : « entre dans la joie de ton maître. » Que la foi en la résurrection nous aide à garder fort cette espérance.
L’absoute a été prononcée par le curé de Castries. Avant la prière, il a tenu à exprimer les liens d’amitié qui le liaient à André
André repose maintenant dans notre petit cimetière en compagnie de ses confrères.
André venait d’arriver à Montferrier.
Il nous a quittés le 17 octobre dernier à l’âge de 75 ans.
Souvenirs de La FLM au sujet d’André Perrin
« Un serviteur bon et fidèle ».
« C’est lui qui nous avait mariés ».
« Pour nous plein de souvenirs chaleureux d’André à Bohicon, sur le lac et à Lyon ».
« André, je m’en rappelle rue Terme, puis à Bohicon, vicaire d’André Moriceau, où nous l’avons côtoyé 2 ans, puis à la fraternité ».
« Nous regrettons cet homme simple, fraternel, chaleureux et accueillant ».
« Toujours joyeux, j’entends encore son rire ».
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