Société des Missions Africaines –Province de Lyon

né le 27 septembre 1923 à Argentré-du-Plessis dans le diocèse de Rennes, France membre de la SMA le 2 décembre 1944 prêtre le 4 juillet 1948 décédé le 7 janvier 1970

1948-1952 Pont-Rousseau, professeur 1952-1961 missionnaire en Egypte 1962-1966 Chaponost, professeur et supérieur 1966-1967 La Croix-Valmer, repos 1967-1970 Pont-Rousseau décédé à Rezé, France, le 7 janvier 1970, à l'âge de 46 ans

André Huchet est né à Argentré-du-Plessis, en Ille-et-Vilaine, le 27 septembre 1923, d’un père employé des PTT et d’une mère commerçante. Ses parents auront trois enfants. André entre à Pont-Rousseau en 1935, puis à Martigné-Ferchaud en 1942, où il accomplit son noviciat et fait la philosophie. Le 2 décembre 1944, il devient membre de la SMA. En 1946, il rejoint le séminaire de Lyon. Il y est ordonné prêtre par monseigneur Parisot, le 4 juillet 1948.

Il commence son ministère en enseignant à Pont-Rousseau, de 1948 à 1952. A cette date, il est nommé en Egypte. En août, il débarque à Alexandrie. Il devient professeur au collège de Tanta. Deux ans plus tard, il est supérieur du collège, responsable des confrères et des sœurs nda ; l’externat compte alors 530 élèves, et le pensionnat 82. De nombreuses responsabilités lui incombent. Il est aidé par les pères Francis Héry et Louis Nasser.

Dès 1952, de gros problèmes surgissent en Egypte. Gamal Abdel Nasser prend le pouvoir, nationalise le canal, provoquant l’intervention militaire anglo-française, et décide l’arabisation totale. Les responsables du collège s’adaptent avec sagesse, prudence, et même succès, à la nouvelle situation. En 1960, le Père Huchet est reconduit pour encore trois ans, la propagande officielle jugeant sa direction très satisfaisante, malgré les contraintes imposées par Nasser aux écoles catholiques en faveur des élèves musulmans, contraintes qui bousculent les coutumes, le règlement, l’enseignement. Mais, en cette période de tensions, il sera victime de dénonciations de professeurs et de parents d’élèves. Le Père est expulsé en 1961. Devenu « persona non grata » et réfugié au Caire où il se cache, il rentre, fatigué, le 27 septembre 1961, Le père Francis Héry le remplace à Tanta.

En 1962, le Conseil provincial l’affecte à Chaponost comme directeur et enseignant, puis comme supérieur de 1963 à 1966. Mais le 5 juillet, un infarctus le surprend. Il s’en remet peu à peu. Vu sa santé précaire, il est affecté à Pont-Rousseau en 1967, au service de la procure.

Le 7 janvier 1970, il revient d’une visite en compagnie du père Kerlévéo. Dans l’automobile qui les ramène à Pont-Rousseau, il se sent mal et commence à souffrir ; sa tête s’appuie sur l’épaule du père Kerlévéo. Un infarctus foudroyant va le terrasser un instant plus tard. Ses obsèques se déroulent dans la chapelle de Pont-Rousseau. Il n’avait que 47 ans.

Confrère simple et bon, toujours bienveillant et serviable, il a consacré toute sa vie, avec une conscience vertueuse, à l’enseignement et à la formation, dans des postes à lourdes responsabilités, assumées avec sagesse et courage.